Ceux qui comparent les voitures électriques à des « aspirateurs » auront peut-être un peu raison avec l’arrivée (si elle se concrétise un jour) de la Tesla Roadster. En effet, le site spécialisé Teslarati rapporte que la marque américaine a déposé un brevet pour un système équipé de ventilateurs capables de « coller » la voiture à la route, même lorsqu’il y a peu d’appui mécanique. Voilà en tout cas une solution idéale pour transmettre plus efficacement la puissance à l’asphalte lors des accélérations, améliorer les vitesses de passage en virage ou, pourquoi pas, faire rouler la voiture sur le plafond d’un tunnel… Elon Musk n’est jamais à court de coups d’éclat, et cela pourrait bien remettre son projet Hyperloop sous les projecteurs.

Ventilateurs et jupes latérales actives
Les dessins inclus dans le brevet montrent un soubassement doté de jupes latérales escamotables, capables de se rapprocher de la chaussée en fonction du revêtement. Une fois en position, des ventilateurs montés à l’arrière peuvent aspirer l’air sous la voiture afin de générer un effet de sol. Selon la description du brevet, le système pourrait s’adapter de manière flexible à différentes conditions de route et de conduite, et même délimiter différentes zones du dessous du véhicule pour créer un effet d’aspiration, comme à l’arrière lors d’une forte accélération, ou au centre dans des virages rapides… On pourrait également imaginer une répartition gauche-droite !

Pas une première, mais une solution plus élégante
Ce concept n’est pas totalement inédit. Ce type d’aérodynamique active a en effet été développé dès le début des années 70 ! A l’époque, Jim Hall l’avait introduit sur la Chaparral 2J, une voiture de course engagée en Can-Am et… interdite après une seule saison ! Gordon Murray avait tenté le coup avec sa Brabham BT46B de Formule 1, mais elle fut elle aussi bannie après avoir remporté sa première course ! Murray propose à nouveau cette solution avec sa supercar GMA T.50, tandis que la McMurty Spéirling, aussi spectaculaire que confidentielle, utilise un système similaire. Mais dans les deux cas, ces voitures homologuées pour la route s’encombrent d’éléments aérodynamiques très visibles pour y parvenir ! Le système de Tesla semble, pour sa part, intégré de manière plus élégante dans le diffuseur. En outre, sa flexibilité pourrait même convenir à de multiples applications. Reste à voir si ce système verra effectivement le jour… et si la Tesla Roadster tiendra bien toutes ses promesses !