Pierre-Benoit Sepulchre

28 SEP 2020

Un modèle, un flop : Citroën C6, l’énième tentative

Cette grande routière aux lignes résolument différentes n’a pas rencontré le succès escompté, comme c’est souvent le cas pour les véhicules haut de gamme made in France

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Renault Vel Satis, Peugeot 604 et 607 ou encore Citroën SM, on ne compte plus les flops à mettre à l’actif des constructeurs français lorsque ceux-ci osent s’aventurer dans le segment premium. Aussi originale soit-elle, la Citroën C6 n’a pas échappé à la règle, avec des ventes désastreuses, pires encore que celles enregistrées par ses deux rivales de l’époque : la Vel Satis et la 607.

Sortie en 2005, la C6 devait s’écouler à quelque 20.000 exemplaires par an. Sauf qu’en huit années de service, le modèle ne s’est vendu qu’à… 23.384 exemplaires, avec un pic de vente de 7.600 unités pour l’année 2007.

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Des points forts…

Le modèle pouvait pourtant se targuer d’une série d’atouts, à commencer par une silhouette à la fois originale et élancée, tout en restant une voiture bicorps pourvue d’un vrai coffre et non d’un hayon. Son confort permettait également au modèle de se distinguer de la concurrence grâce à des suspensions hydractives de dernière génération. Sous le capot, Citroën pouvait compter sur de bons moteurs, dont l’excellent V6 HDI conçu à l’époque avec Ford. Pour ce qui est de l’équipement, la C6 embarquait un affichage tête haute, l’alerte de franchissement de ligne, la climatisation multizone ou encore un vitrage feuilleté. Pas mal pour l’époque !

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… et un tarif exorbitant

La C6 était proposée à un tarif pas piqué des vers. En finition Exclusive et flanquée du V6, il fallait débourser plus de 57.000 € pour se l’offrir ! A ce tarif-là, et comme c’est souvent le cas avec les berlines françaises, le chaland préférait se tourner vers les références allemandes. Même le soutien massif des commandes des autorités françaises (ministères, administrations, ambassades,…) n’a pas suffi à remplir les carnets de commande.

La ligne trop audacieuse du modèle a probablement aussi constitué un frein à l’achat, les clients de ce segment très conservateur privilégiant généralement la sobriété du design ainsi qu’un certain conformisme, gage de discrétion. En la matière, la Citroën C6 faisait totalement fausse route.

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