Pas facile de remplacer un mythe comme la Dino 246 GT. Pourtant, en ce début des années 70, la belle Dino rappelle un peu trop les années 60 par ses courbes gracieuses et son V6 développant moins de 200 chevaux… Pour remplacer la belle diva, la marque sort complètement des sentiers battus : elle fait appel à Bertone pour le dessin, remplace le V6 par un V8 et va même jusqu’à installer deux sièges supplémentaires ! C’est au salon de Paris de 1973 qu’est présentée la nouvelle venue, baptisée Dino 308 GT4.
Equilibre et performances
Sur le papier, les arguments sont convaincants : le V8 central, d’une cylindrée de 3 litres, développe 255 chevaux et promet des performances largement supérieures à sa devancière, avec une vitesse de pointe annoncée à 250 km/h. Les 100 km/h sont atteints en 7 secondes, une excellente performance pour l’époque ! Le comportement routier, très équilibré avec son V8 en position centrale, est régulièrement cité en référence. Pour répondre à la fiscalité contraignante du marché italien, une version 208 GT4 fût également développée, avec un V8 ramené à 2 litres et 180 chevaux.
Mal aimée
En dépit de ses excellentes prestations, la 308 GT4 ne séduit pas, la faute à un dessin trop anguleux, trop différent. En 1976, la marque Dino est abandonnée et la 308 GT4 reçoit enfin le Graal, à savoir le logo Ferrari. Quelque quatre années plus tard, Ferrari tire le rideau après 2.826 exemplaires. La firme présente alors la succession : la Mondial 8, dont les performances sont en berne et qui ne sera pas beaucoup plus aimée…
Aujourd’hui respectée
Une fois entrée dans le monde de l’occasion, puis de la collection, la 308 GT4 s’est rapidement taillée une réputation de « Ferrari d’accès ». Boudée par les puristes qui dénigrent son V8, ses 4 places et son style, la 308 GT4 a cependant profité d’un vif regain d’intérêt ces 5 dernières années. Sa côte s’est envolée et les beaux exemplaires s’échangent maintenant à plus de 70.000 euros !