Tout démarre au…
milieu des années 70. Chrysler, alors propriétaire de Simca, décide de couronner
sa gamme européenne avec un modèle flambant neuf. Le développement du modèle
avance bon train et si les solutions retenues sont assez classiques, la marque
entend la vendre à un tarif étudié qui devrait lui promettre un grand succès.

Une 604 au rabais ?
Hélas, à l’été
1978, c’est le carnage pour Chrysler Europe. Peugeot rachète les filiales
européennes et décide de poursuivre le développement de cette grande berline.
Pour mettre rapidement celle-ci sur le marché, de nombreuses solutions
techniques frappées du lion sont reprises. Sur cette grande propulsion, on
retrouve donc une plateforme adaptée de 505 et des moteurs connus, comme le V6
de la 604 et un 4 cylindres Turbo diesel. Un bloc Chrysler essence, à 4
cylindres de 115 chevaux, complète la gamme. C’est en 1980 que cette grande
berline est commercialisée, adoptant alors un patronyme prestigieux :
Talbot !

Crise identitaire
Avant-guerre,
Talbot se distinguait par ses modèles haut-de-gamme, sportifs et très réputés.
La Tagora n’est qu’un frêle rappel de cette glorieuse époque, étant
régulièrement considérée comme un dérivé plus ou moins réussi de la Peugeot
604. C’est d’ailleurs la concurrence interne de cette dernière, ainsi que la
crise identitaire du modèle (est-ce une Simca, une Chrysler, une Peugeot ou
vraiment une Talbot ?) qui précipitera la chute du modèle. Le second choc
pétrolier et des grèves internes achèveront cette berline trois ans après sa
mise en production : nous sommes en 1983 et la Tagora tire sa révérence après
un peu plus de 20.000 exemplaires.

3 choses à savoir avant de craquer :
- La
version la plus intéressante est la V6, mais elle ne représente que 5% de la
production !
- Très
rares sont les survivantes et… les pièces spécifiques !
- Comptez environ 5.000 euros pour un bel exemplaire.
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À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois
Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar.
Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?