Essais

long fleuve tranquille

Si la version précédente n’a jamais vraiment réussi à convaincre nos marchés, faute d’une motorisation adaptée, la nouvelle se dote de tous les atouts pour y arriver : TDI Volkswagen, rigidité renforcée, équipement complet et tarifs doux ! Et en plus, il y a même de la place pour quatre personnes ! Une révélation ?
  • Piette François
  • 28 août 2007
  • Chrysler
Avantages et inconvénients
  • Boîte manuelle agréable
  • Confort
  • Equipement complet
  • Habitabilité
  • Interface mygig (option)
  • Moteur performant et sobre
  • Tarifs doux
  • Pas d’interrupteur d’ouverture sur le coffre
  • Pneus inadaptés
  • Position de conduite trop haute (grands gabarits)
Larguez les amarres ! Partir tester un nouveau cabriolet le long de la côte d’Opale, est une proposition qui se refuse difficilement pour les journalistes consciencieux que nous sommes ! Même si la météo était typiquement belge, à savoir plutôt humide... Mais il en faut plus pour nous décourager et nous avons même réussi à décapoter ! Preuve que le professionnalisme l’emporte toujours… C’est donc dans la région d’Ypres que le rendez-vous était donné pour cette première prise en main. De l’extérieur, peu de modifications sont à noter par rapport à la berline, si ce n’est la longueur majorée de 8 centimètres et l’évidente ablation des portes arrière et celle du… toit ! Celui-ci est une capote souple, mais la Sebring sera bientôt disponible avec un toit rétractable en acier. Chrysler se donne donc toutes les chances pour affronter les Européennes sur leur terrain ! Ces deux toits, entièrement automatisés, peuvent s’escamoter depuis la télécommande. A l’intérieur, quatre passagers peuvent s’installer dans de bonnes conditions de confort. Le conducteur trouvera rapidement sa position de conduite, sauf si ses dimensions sont supérieures à la moyenne. Le siège ne peut alors s’abaisser suffisamment que pour lui offrir une position vraiment idéale. Ce qui est plutôt surprenant, connaissant les mensurations américaines moyennes… En revanche, là où on reconnaît au premier coup d’œil la touche yankee, c’est dans la finition ! Les plastiques sont assez décevants et la qualité de l’ensemble se situe en-dessous de la moyenne. Néanmoins, les clients européens exigeants que nous sommes serons plutôt flattés par l’équipement : dès la version de base, la Sebring offre l’ESP, les airbags latéraux, le contrôle de la pression des pneumatiques, un volant gainé de cuir, le lecteur CD/DVD compatible MP3, les sièges électriques, le rétroviseur électrochrome, le régulateur de vitesse, les phares automatiques,… Le tout, pour moins de 30.000 € (29.900 €) ! La version Limited, qui ajoute le cuir, quelques chromes, la sono Boston Acoustics, des antibrouillards et des jantes de 18 pouces est disponible contre 32.650 € ! Pour disposer du toit rigide, compter 2.200 € supplémentaires… Une version équipée d’un V6 essence de 2.7 l est également disponible contre 36.950 €. Enfin, tout comme la berline, elle propose le très convivial système MyGIG avec disque dur de 20 Go, ce qui permet de télécharger de la musique et des images venant de plusieurs outils : i-Pod, clé USB, CD, DVD,… Sur la route Capote baissée, col relevé, Ray-Ban vissées sur le nez et Stentson arrimé sur la tête, me voilà fin prêt pour la balade en Sebring Cabriolet ! Mais le mythe américain n’est plus, car dès que la clé est tournée, le bon vieux TDI commence à grogner dans son claquement caractéristique ! La première est facilement engagée, grâce à une boîte précise et ferme, j’embraye, et c’est parti ! La première partie de cette prise en main se déroule sur autoroute ; un parcours qui convient idéalement à la Sebring. La sonorité moteur se fait alors oublier, la tenue de cap est très bonne et les reprises sont suffisamment vigoureuses que pour oublier les camions et autres cars… Quant aux remous, ils sont parfaitement contenus grâce au filet pare-vent ! De quoi afficher un large sourire, même si le ciel menaçant nous fait plutôt grise mine. Une fois le long ruban autoroutier quitté pour des chemins plus campagnards, le ciel met ses menaces à exécutions en transpirant de larges gouttes… Et là, surprise ! Si la berline se comportait fort honorablement, ce cabriolet manque cruellement d’adhérence sur chaussée humide. L’amortissement, fort souple, n’est pas en cause, mais bien les pneus, des Kumo qui semblent plutôt développés pour des charrettes à bras que pour des Formule 1… Pas vraiment de quoi mettre en confiance sur cette route fort grasse. La Sebring devient alors floue, manque de précision, flotte un peu en entrée de virage et requiert un fin dosage du pied droit en sortie de courbe ou de rond-point si l’on ne veut pas voir la puissance gaspillée en patinage. Vraiment dommage, sachant que les suspensions semblent idéalement calibrées, logiquement tournées vers le confort. La prudence est donc de mise, surtout que l’ESP ne peut transgresser les lois de la physique ! Notons enfin que si la rigidité est en évidente progression, elle n’atteint pas encore les sommets de la catégorie : l’encadrement du pare-brise se montre un peu fébrile sur routes bosselées… Ceci dit, le confort est remarquable, la capote isole efficacement des bruits de vent, et seul le timbre rocailleux du moteur peut parfois gêner. La consommation est des plus basses, avec une moyenne de 7,3 l sur le parcours de l’essai et le coffre présente un volume élevé pour la catégorie : 356 litres toit en place ! Toit escamoté, le chiffre retombe à 193 litres. Conclusion Sans aucun doute, cette Sebring constitue une agréable surprise : très confortable, habitable et suffisamment performante, elle devrait ravir les amateurs de balades au soleil. Son équipement et ses tarifs devraient finir de convaincre si… l’importateur belge se décide à monter d’autres pneus que les Kumo qui équipaient nos véhicules d’essai. Un petit effort sur la finition serait aussi le bienvenu, mais vu le prix, on aurait tort de se plaindre !

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Chrysler.

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