Audi
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Les fans des films de Louis de Funès reconnaîtront certainement la grand-mère de cette Citroën E-Mehari. Les Français proposent aujourd’hui une descendante, qui plus est, entièrement électrique. Du fun en perspective ?
La légendaire Méhari était basée sur la Diane et fût produite entre 1968 et 1988. Cette voiture rudimentaire avait une carrosserie en plastique et utilisait le boxer à deux cylindres de 602 cm³. La Méhari n’était pas seulement vendue comme une voiture de loisirs, mais également employée par l’armée.
Pour la base de cette toute nouvelle E-Mehari, Citroën n'a pas fouillé dans ses propres tiroirs. La marque est entrée en affaires avec Bolloré, une société française spécialisée dans les voitures électriques. Bolloré produit notamment la Bluecar qui est utilisée à Paris, dans le système de partage de voitures Autolib, et la Bluesummer, un cabriolet électrique à quatre places.
C’est ce dernier modèle que Citroën a utilisé comme base pour la E-Méhari. De cette façon, la marque n’a eu besoin que de huit mois pour développer le modèle. Le seul problème? L’homologation. Citroën a dû ainsi s’imposer une limitation à maximum 1000 E-Méhari par an, de sorte que la voiture n’ait pas besoin de passer les crash-tests NCAP, et qu’elle puisse se passer d’airbags. Pour l’année prochaine, les Français veulent toutefois augmenter la production à 3500 E-Méhari par an.
Le moteur électrique de la E-Méhari - et donc de Bolloré - a une puissance maximale de 50 kW et est alimenté par une batterie de lithium-métal-polymère de 30 kWh. Cela crée une autonomie théorique de 200 km. La batterie se recharge en 8 heures sur un point de recharge, et en 13 heures à la maison. En hiver, vous pouvez déconnecter la batterie sans problèmes.
La batterie pèse 300 kg et l'interprétation moderne de la Méhari n’atteint donc pas le poids plume de la version originelle (535 kg). Au contraire, l'E-Méhari pèse environ 1400 kg. Donc, ne vous attendez pas à un monstre de vitesse : la vitesse maximale de la chose est d’environ 110 km / h.
Citroën a heureusement adapté sa E-Mehari à son propre langage stylistique : ainsi, nous y voyons les doubles phares avant situés l’un sur l’autre, qui font notamment référence aux C4 Cactus et Picasso. Pour la carrosserie, vous pouvez choisir entre le bleu, l’orange, le jaune ou le beige. La capote souple peut être choisie en noir ou en rouge orangé. Dans l’habitacle, les teintes proposées sont le beige et l’orange et la sellerie peut se voir recouverte de petites fleurs.
La capote ne se replie pas automatiquement en appuyant sur un bouton, au contraire. Vous prenez de bons vieux panneaux et les stocker dans le coffre. Ainsi, vous pouvez choisir entre enlever le toit et les vitres latérales, laisser les vitres latérales ou une autre combinaison. Seules les vitres latérales des portes ne rentrent pas dans le coffre. Vous devrez donc les laisser à la maison, à l’instar des arches de toit de feu la C3 Pluriel.
La première chose qui surprend, c’est le volant sans airbag. La planche de bord est dépourvue de toute frivolité : nous y retrouvons seulement le chauffage (avec climatisation optionnelle) et un écran central qui indique la vitesse et la réserve de la batterie. Pas de radio pour tenter les voleurs, car la E-Mehari ne peut être verrouillée. Mais il y a tout de même une connexion Bluetooth.
Les plastiques durs dominent l’habitacle. N’en attendez donc pas une débauche de cuir ou de tissu, car la E-Mehari doit résister à une averse et son habitacle doit pouvoir être nettoyé avec un tuyau d’arrosage. Même la sellerie est lavable ! Hélas, la qualité d’assemblage n’est pas au meilleur niveau. La manette de réglage des rétroviseurs était, sur notre exemplaire, déjà cassée…
A l’instar de toutes les voitures électriques, la E-Mehari démarre rapidement, grâce au couple immédiatement disponible. La puissance n’est toutefois pas débordante et la voiture se veut surtout agréable entre 50 et 70 km/h. Mieux vaut donc oublier les autoroutes. En terme d’utilisation, mieux vaut comparer cette E-Mehari à une Renault Twizy qu’à une BMW i3 !
Mais si vous en attendez le confort d’amortissement de la Renault Twizy, alors vous serez agréablement surpris : Citroën sait s’y faire en matière de confort de suspension. Dommage tout de même, que la rigidité ne soit pas au meilleur niveau, avec des vibrations dans la direction et dans la carrosserie.
Nous arrivons ici au point douloureux : le prix ! Les Français demandent 25.200 € pour leur E-Mehari. De plus, la location des batteries revient à 87 € par mois. Vous avez bien évidemment droit à des primes et des taxes plus basses, mais à ce prix, la E-Mehari se hisse dans le viseur des Renault Zoé et autres Nissan Leaf. Celles-ci ne peuvent toutefois pas rivaliser en terme de « fun »…
Citroën situe parfaitement le milieu idéal pour sa E-Mehari : sous des cieux ensoleillés, comme moyen de transport pour votre maison de vacances, ou comme véhicule publicitaire. La E-Mehari a donc de nombreux défauts, mais ceux-ci sont rapidement oubliés avec la mer comme paysage, le vent dans les cheveux et la capote rabattue. Voilà donc une vraie voiture amusante. Tout comme son ancêtre !
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