Volkswagen
La 6e génération de la Volkswagen Polo est-elle suffisamment armée grâce à son facelift pour sortir de l’ombre de sa grande sœur, l’iconique et légendaire Golf ?
A contre-courant !
Skoda entend balayer son image de marque low-cost : la nouvelle Octavia n’a rien d’une Golf au rabais, la Superb mérite enfin son nom et la future Fabia, attendue pour la fin de l’année, devrait suivre cette même tendance. Curieuse découverte donc que cette Rapid qui entend surtout plaire au plus grand nombre, quitte à rogner un peu sur la qualité perçue. Autre sujet d’étonnement, la version break, « Spaceback » en Skoda dans le texte, est… plus courte et moins spacieuse que la berline ! Où va le monde ?
Sous le bon angle
Cette Rapid Spaceback n’est donc pas une version spacieuse orientée vers les brocanteurs de tout poil, mais plutôt une variante adaptée à notre marché adepte du deux-volumes et recherchant la compacité. D’ailleurs, petite pointe de fantaisie, le toit vitré apporte une touche bicolore, ce qui donne un petit look sympa à l’ensemble.
Dur, dur, tout ça !
Dans l’habitacle, la notion de fantaisie, en revanche, disparaît complètement ! Les plastiques durs omniprésents rappellent que Skoda n’a pas vraiment joué la coquetterie avec ce modèle. Quant à l’insert en aluminium, il est là juste pour le look, car au toucher, pas de doute, c’est du plastoc ! Bref, question finition, on repassera. De même, n’espérez pas non plus le système multimédia sophistiqué de la Golf, la Rapid s’en remet à une ancienne mouture…
Bon élève, mais sans piment…
A conduire, la Rapid Spaceback n’émet aucune saveur particulière. Les pneus Dunlop Sport Maxx de notre exemplaire amélioraient considérablement la précision de conduite et l’adhérence mais ne parvenaient malgré tout pas à cacher la vraie nature du châssis : assez pataud, avec un gros penchant pour le sous-virage et un petit pour le pompage ! Contrairement à l’Octavia, la Rapid ne bénéficie pas de la nouvelle plateforme MQB du groupe VW mais « compose avec les restes » de la maison tchèque.
Boîte DSG à deux visages
Uniquement disponible avec le TDI 90, la boîte DSG est un régal de rapidité et de douceur… Sauf à allure très réduite, où elle manque de souplesse et rend la marche au pas assez heurtée. Le moteur, lui, fait son boulot sans chanter son bonheur. Son tempérament très lisse met également en exergue une vigueur assez relative !
Confort
Ici, la Rapid se rattrape très largement. D’abord parce que son habitabilité est surprenante pour une voiture de 4,31 m de long et ensuite, grâce à sa suspension assez tolérante. Le coffre, lui, souffre logiquement des dimensions inférieures, mais reste acceptable pour une berline de ce segment. Le plancher plat, le deuxième fond de coffre et les nombreuses astuces typiques de la marque facilitent la vie au quotidien !
Tarifs
Petite déception à la lecture des tarifs : si la Rapid n’est pas aussi soignée que les autres modèles de la marque, elle présente une facture plutôt salée, à savoir, jamais moins de 18.590 € en diesel. Heureusement, l’équipement est décent et, surtout, la consommation est au ras des pâquerettes : pour notre part, nous avons relevé une moyenne de 4,8 l/100 km sur un parcours alternant beaucoup d’autoroutes, pas mal de routes et un petit peu de ville. Très honnête, surtout que la moyenne horaire n’avait rien de pédestre !
Conclusion
Oubliez le badge et les prestations des récentes Octavia et Superb. La Rapid ne s’inscrit pas dans cette montée en gamme. Disons les choses crûment : son tempérament lisse et son agrément de conduite quelconque n’en font pas la monture idéale pour qui aime conduire et savourer les voyages au volant. En revanche, elle se profile comme une honnête machine à rouler, confortable et très habitable pour son gabarit.
