Entre sa compacte Fabia (3,99 m) et sa populaire Octavia (4,67
m), Skoda vient glisser cette nouvelle Scala longue de 4,36 m. Avec son allure à
mi-chemin entre la berline et le break, la Scala vient remplacer les précédentes
Rapid (4,45 m) et Rapid Spaceback (4,30 m). Pour se donner une idée de l’encombrement
de cette nouvelle venue, sachez qu’elle est une dizaine de centimètres plus
longue qu’une Volkswagen Golf.
Hayon « optionnel »
La Scala marque l’arrivée d’un nouveau langage stylistique
chez Skoda. On remarquera notamment la présence de lignes plus ciselées tout
autour de sa carrosserie ainsi que des lettres S-K-O-D-A en remplacement du
traditionnel logo sur le hayon. À propos du hayon, sachez que l’originale « vitre
intégrale » ne fait pas partie de la dotation de base de la Scala. Elle
est proposée en option via les packs Image (250 €) ou Emotion (775 ou 1.375 €
en fonction de la finition retenue). Sans ces packs, la Scala arbore un look
plus classique avec une vitre de hayon traditionnelle. En outre, la Tchèque se passe alors également de son spoiler de toit.
Présentation moderne
En se glissant à bord, on découvre une planche de bord joliment
dessinée et plutôt moderne. Sous ses yeux, le conducteur peut notamment disposer
d’un large « cockpit virtuel » dont la diagonale atteint 10,25 pouces.
Il faudra un peu d’habitude pour naviguer rapidement d’un menu à l’autre compte
tenu des très nombreuses possibilités qu’offre cet affichage digital. Mais, de
toute façon, les conducteurs aux goûts plus classiques peuvent économiser 485 €
en se contentant des traditionnels compteurs. Sur la planche de bord, on
découvre une grande tablette tactile qui se démarque par sa rapidité de
réaction et sa connectivité à la page. La diagonale de l’écran passe de 6,5
pouces à 9,2 pouces en fonction de l’équipement retenu.
Solide, mais « creux »
Si la présentation de la planche de bord séduit et que les
assemblages semblent solides dans l’habitacle, on notera tout de même la
présence de plastiques durs et creux pas toujours flatteurs au toucher. À l’usage,
on déplorera aussi que le nouveau combiné de climatisation ne permette plus de
régler le niveau de soufflerie physiquement. Seule la température peut être
facilement ajustée avec la climatisation automatique. Si vous voulez moduler le
flux d’air, il faudra recourir à la tablette tactile.
C’est magique ?
En revanche, sur le plan du rapport encombrement/habitabilité/coffre,
la Scala mettra tout le monde d’accord. L’espace disponible pour les passagers
arrière est royal (le rayon aux genoux est identique à celui de l’Octavia, c’est
dire…). Le volume de coffre atteint, quant à lui, 467 l quand on positionne le
double plancher au niveau inférieur. À titre de comparaison, une Golf n’offre « que »
380 l. La modularité est, en revanche, assez classique avec simplement des
dossiers rabattables selon la division 60/40. Mais on peut alors disposer d’un vaste
plancher de chargement plan en relevant le plancher de coffre sur le niveau supérieur.
En configuration « cargo », le volume total offert par la Scala atteint
1.410 litres. Ce qui est généreux pour le segment. Moyennant 85 €, notons que le
siège passager avant peut également se rabattre pour faciliter le transport des
objets longs.
Et surtout pratique !
En bonne Skoda, la Scala ne se contente toutefois pas d’offrir
un volume de coffre gigantesque. Elle s’ingénie aussi à soigner ses aspects
pratiques. La Scala regorge ainsi de détails pratiques appréciables au
quotidien. Depuis les petites pochettes de rangement sur le flanc des sièges
avant, au parapluie rangé dans l’épaisseur de la portière conducteur en passant
par le grattoir dissimulé dans la trappe à carburant et l’entonnoir intégré
dans le bouchon du liquide lave-glace, les astuces « Simply Clever »
sont disséminées partout dans le véhicule. Côté pratique, notons également que le
hayon peut s’ouvrir électriquement (370 €) et qu’un crochet d’attelage amovible
électriquement est aussi proposé en option (815 €).
Efficace et plaisante
Mise à l’épreuve sur les routes sinueuses et montagneuses autour
de Split, en Croatie, la Scala s’est montrée à la hauteur. Sa direction est
précise et son comportement dynamique très efficace. Contrairement à la
majorité des produits « normaux » du groupe Volkswagen plutôt typés sous-vireur,
la Scala accepte même d’enrouler légèrement les virages lors des transferts de
masse. On notera tout de même que seules les Scala équipées de l’amortissement Sport
bi-mode (410 €) avaient fait le déplacement lors de cette première prise en
main. En plus de baisser l’assiette de la Scala de 15 mm, cet amortissement
sport permet de jongler entre un mode normal et un mode sport au typage plus
ferme. Dans les deux cas, le filtrage des plus gros raccords n’est pas
irréprochable. L’amortissement classique devrait davantage plaire aux conducteurs
à la recherche d’un peu plus de moelleux. Enfin, notons que l’insonorisation
des bruits aérodynamiques de la Scala, notamment autour de ses rétroviseurs, ne
semble pas optimale aux vitesses autoroutières.
115 à 150 ch
Lors de son lancement prévu pour le mois de mai, la Scala sera
disponible avec trois motorisations : un trois cylindres 1.0 l de 115 ch (boîte
manuelle à 6 rapports) et un quatre cylindres 1.5 l de 150 ch (double embrayage
7 rapports) en essence ainsi qu’un bloc 1.6 TDI de 115 ch (boîte manuelle à 6
rapports ou double embrayage à 7 rapports en option) en diesel. Plus tard, une
version de 95 ch du trois cylindres 1.0 TSI (boîte manuelle à 5 rapports) viendra
s’ajouter en guise d’accès avant de se dériver en variante TGI capable de brûler
du gaz naturel.
En route, le 1.0 TSI de 115 ch se montre déjà suffisamment performant
pour animer sereinement la Scala même si, bien sûr, le 1.5 TSI de 150 ch offre
davantage de polyvalence. Cela dit, les plus gros rouleurs pourront aussi se
tourner vers le 1.6 TDI (même si, bien sûr, le diesel n’est plus trop tendance
pour le moment…) qui fonctionne à merveille sous le capot de la Scala.
Combien ?
Seul le bloc 1.0 l TSI est proposé en version d’accès Active.
Ce qui permet à la Scala d’afficher un prix de base de 20.770 €. Mais on
déplore alors quelques lacunes dans l’équipement de base. Mieux vaut se tourner
vers la seconde ligne, Ambition. Les prix oscillent alors de 22.990 à 26.610 €
en fonction de la motorisation retenue. Le haut de gamme Style est facturé,
quant à lui, entre 25.450 et 28.560 €. Il sera ensuite possible de piocher dans
les nombreux packs et options individuelles proposées. Au vu des possibilités
offertes tirant vers l’univers du premium, on se croirait même quasiment… chez
Audi !
Conclusion
Agréable à conduire et à vivre tout en offrant un panel d’équipements
vaste et tirant vers l’univers premium, la Scala présente de nombreux atouts
pour séduire. Et si, vraiment, vous préférez la silhouette d’un SUV, sachez que
le Kamiq qui s’annonce dans la foulée chez Skoda marchera techniquement sur les
pas de cette Scala… mais en adoptant une allure de baroudeur.