Le ciel plombé et l’air salin donnaient cette teinte si particulière au front de mer : un mélange de gris perle et de reflets d’acier qui semblaient se prolonger sur les carrosseries rutilantes exposées place Albert. Dans la Zoute Grand Prix Gallery by EY, D’Ieteren Luxury Performance avait réuni le gratin de son portefeuille : Bentley, Bugatti, Lamborghini, Maserati et Rimac. Cinq symboles de prestige et de puissance, rassemblés sous un même toit.
La météo n’avait rien d’estival, mais l’ambiance, elle, était électrique. Les visiteurs, élégants sans en faire trop, flânaient entre les stands, un café à la main, les yeux brillants devant la finesse d’une courbe, l’audace d’une ligne. Ici, le ciel bas ne ternissait rien : il sublimait les contrastes, accentuant encore l’aura exclusive des modèles exposés.
Des icônes qui imposent le respect
Chez Bentley, le raffinement britannique s’exprimait à travers deux visages : la Continental GTC, majestueuse décapotable hybride mariant un V8 turbo et un moteur électrique, et la Bentayga, SUV polyvalent à la finition irréprochable. Deux expressions d’un luxe discret, capable d’affronter la route comme les salons.
Lamborghini, de son côté, faisait battre les cœurs plus vite. Le nouvel Urus SE allie brutalité et technologie, avec 800 ch sous le capot et une hybridation parfaitement maîtrisée. Mais c’est la Temerario, 920 ch, qui a volé la vedette : sa présence seule suffisait à faire grimper la température d’un pavillon pourtant traversé par les courants d’air du littoral.
Chez Bugatti, place à la légende. La marque célébrait les 20 ans de la Veyron, cette supercar devenue mythe, pionnière d’une génération d’hypercars qui ont redéfini les limites de la performance. Face à elle, la Rimac Nevera Time Attack, 100 % électrique, démontrait que le futur de la vitesse pouvait aussi être silencieux. Ses chiffres donnent le vertige : 1.914 ch, 2.360 Nm de couple, et un 0 à 100 km/h en 1,81 seconde. La Nevera est à la fois sculpture et catapulte !
Enfin, Maserati, dernier arrivé dans la famille D’Ieteren, signait une première présence remarquée. Trois modèles sublimes illustraient son renouveau : la Grecale Folgore, SUV électrique racé, la GranCabrio Trofeo, cabriolet glamour au V6 Nettuno de 550 ch, et la McPura, supercar au charme ravageur et aux 630 ch bien réels. Le stand Maserati était sans conteste l’un des plus fréquentés du week-end.



Knokke, capitale du beau et du rare
Sur la digue, les pavés luisaient légèrement sous le ciel laiteux, mais la foule n’en avait cure. Le Zoute Grand Prix reste une expérience à part : un mélange d’élégance, de nostalgie et de fascination mécanique. Dans ce décor feutré, D’Ieteren Luxury Performance a rappelé que la Belgique sait elle aussi parler la langue du luxe automobile.
Loin du clinquant, l’événement respirait une forme d’authenticité : celle d’une passion partagée entre connaisseurs, où chaque détail, du cuir cousu main d’une Bentley à la fibre de carbone d’une Rimac, raconte un art de vivre.

Et même sans soleil, Knokke a brillé. Par la beauté des voitures, par le murmure des moteurs, par cette atmosphère unique où le temps semble suspendu. Le Zoute Grand Prix 2025 a prouvé, une fois encore, que la lumière du luxe ne dépend pas du ciel, mais du regard qu’on lui porte.