On s’attendait à la présentation de la toute première Ferrari électrique autour de cette période. Mais cette échéance a été repoussée au printemps prochain. Pour nous faire patienter, Ferrari a toutefois déjà levé le voile sur tous les détails techniques de cette première Elettrica. Un modèle quatre places aux performances impressionnantes… mais qui réserve aussi quelques déceptions.
On ne sait pas encore s’il s’agira d’un SUV à quatre portes ou plutôt d’un Shooting Brake façon GTC4Lusso. Mais ce qui est certain, c’est que la première Ferrari électrique offrira quatre places. Et elle ne sera pas vraiment compacte non plus : même si la marque parle d’un « empattement court », celui-ci mesure tout de même 2.960 mm, soit à peine 58 mm de moins que celui du Purosangue qui dépasse les 5 mètres ! En effet, les Italiens ont partagé presque tous les détails techniques concernant leur premier véhicule électrique... Il ne manque plus que le design, qui ne sera dévoilé qu’au début 2026 !
Plus de 1.000 ch pour la Ferrari électrique !
Les performances de la Ferrari Elettrica sont donc déjà connues ! Elle sera équipée de deux « e-axles », intégrant chacun deux moteurs électriques : cela nous donne 210 kW (286 ch) à l’avant et pas moins de 620 kW (843 ch) à l’arrière. Ferrari promet une puissance de crête supérieure à 1.000 ch en mode boost, ce qui suggère que toute la puissance ne sera peut-être pas disponible simultanément… Le 0 à 100 km/h est annoncé en à peine 2,5 secondes, avec une vitesse de pointe de 310 km/h. Des performances dignes d’une Ferrari, donc… Malgré un poids conséquent de 2.300 kg !

Suspension active et confort (acoustique) renforcé
Cette masse conséquente, les ingénieurs de Maranello promettent que l’on ne devrait presque pas la ressentir. En effet, la Ferrari électrique sera équipée d’une suspension active en 48 V, une évolution du système utilisé sur le Purosangue et la F80. Chaque roue peut être contrôlée indépendamment, ce qui maintient la carrosserie bien à plat en accélération, au freinage et en virage. En outre, ce système permet également d’optimiser le compromis confort/dynamisme ! Un sous-châssis arrière séparé (une première pour Ferrari) et des silentblocs « élastomériques » assureront un confort acoustique optimal… Il n’y a en effet pas de V6, V8 ou V12 pour couvrir les bruits de roulement !

Pas de faux bruit de moteur !
Côté sonorité, Ferrari a pris une direction intéressante pour son premier modèle électrique. L’Elettrica (le nom officiel sera dévoilé l’an prochain) ne générera pas de son de moteur artificiel, mais amplifiera plutôt les sons réels des moteurs électriques ! Le résultat est un son unique, propre à ce modèle, mais qui reste « authentique et naturel ». Reste à voir si cette « signature accoustique » sera aussi envoûtante qu’avec les moteurs thermiques actuels.

Plus de 530 km avec une batterie de 122 kWh
Enfin, un mot sur l’autonomie. Ferrari a opté pour une gigantesque batterie de 122 kWh, fonctionnant sous une tension maximale de 880 volts. Il s’agirait même de la batterie la plus énergétique du marché, avec une densité de 195 Wh/kg. Cela dit, elle pèse tout de même 626 kg… Elle est cependant placée aussi bas que possible et constitue un élément structurel du châssis, ce qui permet d’abaisser le centre de gravité de 80 mm par rapport au Purosangue (qui est déjà plutôt bas pour un SUV). Ferrari annonce une autonomie WLTP estimée à plus de 530 km, et une capacité de recharge rapide de 350 kW, afin de minimiser les arrêts sur la route.
Moins de Ferrari électriques que prévu d’ici 2030
En résumé, Ferrari a bien opté pour les technologies les plus récentes pour son premier modèle électrique, mais l’Elettrica ne repousse pas encore véritablement les limites. Ferrari a d’ailleurs revu sa stratégie d’électrification : au lieu des 40 % de modèles électriques prévus pour 2030, ce chiffre est désormais ramené à 20 %. En 2030, 40 % des Ferrari utiliseront encore un moteur thermique classique (notamment les Purosangue, 12Cilindri et Amalfi), tandis que les 40 % restants seront hybrides (296, 849 Testarossa, etc.). En outre, les moteurs thermiques seront adaptés pour être compatibles avec des carburants alternatifs, afin de prolonger leur durée de vie. Le dernier V12 de Maranello n’a donc pas encore chanté sa dernière note…