François Piette

9 NOV 2001

900 emplois menacés chez Opel Belgium !

A l’issue d’une réunion entre la direction d’Opel Belgium et les partenaires sociaux, on en sait davantage à présent sur la teneur concrète de la mission que GM Europe a confiée à Opel Belgium dans le cadre du projet de restructuration européen Olympia. Telle que demandée, l’adaptation de la capacité actuelle de production s’effectuera en deux phases. La première, qui doit débuter en août 2002, prévoit une réduction de 1/5 de la capacité de production théorique actuelle (= 380.000 véhicules) ainsi que des effectifs y afférents. La capacité de production sera ainsi ramenée à 306.000 unités, tandis que l’effectif actuel (soit 6.500 ouvriers et employés) devrait être réduit de quelque 900 postes. La deuxième phase, prévue pour l’année suivante (août 2003), ramènera la capacité de production à 270.000 unités. C’est cette même phase qui verra la mise en oeuvre définitive de la formule à une seule chaîne avec système complet de trois équipes, en prévision de l’avènement du successeur de l’actuelle Opel Astra qui sera assemblée, à partir de 2004, à Anvers à raison de 264.000 voitures par an. Les versions 3 et 5 portes de ce nouveau modèle seront produites sur le site d’Opel Belgium (seul site européen à produire la version 3 portes). D’autre part, c’est l’usine anversoise qui se chargera à partir de 2004 de l’assemblage de la nouvelle génération de véhicules basée sur la plate-forme Astra. Par ailleurs, Anvers est encore et toujours candidate à une extension de ses actuelles activités d’emboutissage. La décision définitive en la matière devrait tomber à la fin de cette année. En d’autres termes, ce plan ne sortira réellement ses effets qu’à partir de la deuxième moitié de 2002, lors de la mise en oeuvre de la première phase. Un premier décompte montre qu’à l’issue de la première phase, les volumes de production revus à la baisse impliquent une contraction de l’effectif de quelque 900 emplois (ouvriers et employés confondus). Il est impossible pour l’instant de chiffrer exactement l’impact sur l’emploi dans la mesure où différents facteurs demeurent inconnus à ce jour (dont le volume et la nature des activités liées aux nouveaux modèles et à la flexibilité à mettre en œuvre quant aux modèles à produire, l’impact sur les départements auxiliaires, etc.) La mission ainsi confiée par GM-Europe servira de base de travail pour les discussions ultérieures avec les syndicats. En exécution de l’accord-cadre européen, qui exclut expressément tout licenciement sec, les responsables entendent œuvrer, de concert avec les partenaires sociaux, à la mise en œuvre de solutions créatives et socialement acceptables à l’échelon de la contraction des effectifs. A cet égard, la direction et les partenaires sociaux d’Opel Belgium espèrent que les autorités fédérales y apporteront leur collaboration ainsi qu’elles s’y sont engagées. La direction entend tout mettre en œuvre pour cerner concrètement les différentes facettes de la mission qui lui a été confiée dans le courant du premier trimestre de 2002.
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