Pierre-Benoit Sepulchre

13 OCT 2018

Berlin bannit le diesel de son centre‑ville

Lentement mais sûrement les grands centres urbains rejettent le diesel

En ce début de semaine, la justice berlinoise a ordonné une interdiction de circulation pour la majorité des véhicules roulant au diesel sur d’importants axes routiers de la capitale allemande. Un nouveau coup dur pour un carburant qui vit les temps les plus difficiles de son histoire.

Des interdictions qui sont la bête noire de l’industrie automobile et plus particulièrement de sa branche allemande. Une industrie qui fait tout pour préserver un secteur stratégique qui emploie non moins de 800.000 personnes outre-Rhin !

Concrètement, les véhicules diesel de normes Euro 0 à 5, soit ceux de plus de trois ou quatre ans, ne pourront plus circuler à compter du 1er avril 2019. Au total, ce sont quelque 15 km de rues du centre élargi de Berlin, dont la célèbre Friedrichstrasse, qui sont concernés. Une décision qui pourrait impacter jusqu'à 200.000 automobiles, selon des estimations de la presse allemande, même si des exceptions seront faites pour raisons professionnelles notamment.

Sauve qui peut !

Pour éviter que ce cauchemar des constructeurs et des propriétaires de diesel ne se généralise à l'ensemble du pays, le Gouvernement d’Angela Merkel a annoncé ce mardi un plan de sortie de crise. Ce compromis a minima propose des adaptations techniques aux frais des constructeurs ou des primes à l'achat pour rajeunir le parc automobile. Mais ce plan a été perçu comme une opération désespérée de sauvetage du diesel.

"Le diesel et l'essence n'ont plus leur place dans les centres-villes modernes ", a commenté dans un communiqué l'ONG Greenpeace, qualifiant la décision berlinoise de "gifle pour le gouvernement " de Merkel.

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