Pierre-Benoit Sepulchre

27 SEP 2019

Vidéo : tout ce qu’il faut savoir sur la course‑poursuite de "Bullitt"

À 50 ans, cette scène demeure l’une des meilleures du genre !

Sorti dans les salles en 1968, le film policier américain Bullitt, réalisé par Peter Yates, met en vedette Steve McQueen, Robert Vaughn et Jacqueline Bisset. Le film rencontre immédiatement beaucoup de succès et demeure l’un des classiques du genre, connu notamment pour sa scène de course-poursuite le long de rues de San Francisco qui devient par la suite l’une des séquences les plus mémorables de l’histoire du cinéma.

Soyons réalistes

Pour cette scène, le réalisateur souhaite se démarquer de ce qui a déjà fait dans le cinéma, avec un style plus réaliste et rythmé. Yates et son équipe y parviendront grâce au positionnement judicieux des angles de vue et à un montage qui parvient à maintenir le spectateur en haleine. Le film remportera d’ailleurs l’Oscar du meilleur montage.

La scène dure au total 10 minutes et 53 secondes. Deux Ford Mustang Fastback V8 GT 390 de 1968 ont été utilisées rien que pour cette scène. Elles furent prêtées par Ford à Warner Bros, à la suite d’un accord commercial. Ford prêta aussi deux Ford Galaxy pour la poursuite, mais les producteurs trouvèrent les voitures trop lourdes pour sauter les collines de San Francisco. À la place, on leur préféra des Dodge Charger Magnum V8 de 1968, plus agiles.

Le réalisateur demanda des vitesses de 120 à 130 km/h, mais les voitures atteignirent parfois des vitesses de 180 km/h ! Le tournage des quasi 11 minutes de poursuite dura trois semaines ! McQueen, en pilote accompli, conduisit sur les scènes où les voitures se frôlent, tandis que le coordinateur des cascades Carey Loftin engagea le cascadeur et pilote de moto Bud Ekins et la doublure cascade habituelle de McQueen, Loren Janes, pour la poursuite et les autres cascades dangereuses.

Les faux-raccords

Le spectateur attentif remarquera que la même scène repasse plusieurs fois à l’écran (notamment celle où une Coccinelle verte est doublée dans une descente), mais dans des plans différents. Par ailleurs, le nombre d'enjoliveurs de la Dodge varie de façon curieuse : 4 au début, puis 3 puis 2 (après les pertes consécutives d'un enjoliveur au cours de virages serrés dans les rues de San Francisco) puis à nouveau 3 et enfin 4 lorsque la Dodge finit sa course dans la station-service. 



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