François Piette

14 NOV 2007

Corthals prêt pour Macao: « Deux victoires… et je décroche le titre ! »

Après une longue interruption, le WTCC pose ses tréteaux à l’ombre des buildings de Macao pour un dernier meeting où tomberont tous les verdicts. Actuellement 2e du Trophée des Indépendants, Pierre-Yves Corthals est prêt à jeter toutes ses forces dans la bagarre pour offrir à SEAT Belgique une première consécration mondiale. Arrivé à Macao le week-end dernier, Pilou a pu déambuler déjà dans cette mégalopole hors du commun et en découvrir quelques facettes étonnantes. Il devra cependant attendre les premiers tests pour mesurer pleinement les difficultés du circuit qu’il ne connaît que par écrans interposés : « J’ai passé des heures à visionner des films de courses disputées sur ce toboggan très étroit en certains points et ultra large ailleurs. J’ai couvert plus de 1000 tours en caméra embarquée avec Fabrizio Giovanardi et j’ai étudié le tracé de fond en comble grâce aux jeux vidéo. Tenez, juste avant de partir vers l’Asie, j’ai gagné ma première course à Macao ! Evidemment, c’était sur mon PC et j’affrontais mes adversaires on line ; mais je suis assez fier d’avoir pris la mesure d’un gars dont je ne connais que le pseudonyme et qui était invaincu jusque là. Il me reste à faire aussi bien avec Stefano D’Aste ce dimanche ! » Ayant tiré le profit maximal de « l’affaire de Monza », l’Italien est en effet l’homme à battre pour le pilote SEAT Belgique qui, à la veille des derniers rounds, accuse 8 longueurs de retard au Trophée des Indépendants : « Je totalise 112 points et lui 120, tandis que Luca Rangoni est le troisième larron avec 110 unités. » Il importe cependant de rappeler que dans le Trophée des Indépendants, la dotation est doublée à Macao où un succès rapporte 20 points et une 2e place 16 : « En m’adjugeant les deux manches, je décrocherais le titre car mon rival, même en terminant chaque fois sur mes talons, s’inclinerait au nombre de victoires. C’est un scénario possible, il en existe beaucoup d’autres que je laisse aux fans de calculs. Je préfère résumer mon état d’esprit en une simple formule : je dois être devant D’Aste durant tout le week-end ! » Pour ces confrontations décisives, la SEAT Monroe se présentera dans une définition technique un peu différente : « Ma Leon sera équipée d’un moteur dont le taux de compression passe à 13 au lieu de 11. Le prix à payer pour cette évolution ? 25 kilos. J’ai eu l’occasion de tester ma monture à Magny-Cours avant qu’elle soit expédiée vers l’Asie et j’ai été séduit par cette motorisation : le couple est supérieur et garantit de meilleures reprises en sortie de virages lents et moyens ; un sérieux atout à Macao... » Il l’a dit, le porte-drapeau de SEAT Belgique découvrira aux essais ce tracé d’un autre temps où même… Michel Vaillant et Steve Warson se sont illustrés. Pilou n’est pas du genre à traîner en route : « Je veux trouver mes marques très vite afin d’entamer d’emblée la mise au point de ma Leon. Je sais que bénéficier d’un tour clair s’apparentera à un jeu de hasard car de nombreux concurrents supplémentaires sont inscrits pour ce seul rendez-vous. » Ce paramètre ‘’trafic’’ sera également important en course car les risques d’accrochage seront multipliés, d’autant que certains invités semblent manquer d’expérience à ce niveau : « Exact, il faudra gérer tout cela. Et puis en cas de souci en première manche, il sera impératif de revenir au stand par n’importe quel moyen ; en effet, le break très court avant le second départ ne permet pas de rapatrier les voitures et d’y travailler. » Comme d’autres concurrents, Pilou regrette d’ailleurs que les verdicts tombent dans deux confrontations aux allures de loterie : « Je comprends que les promoteurs du WTCC tiennent à conserver un meeting aussi prestigieux que Macao. Toutefois, j’estime que le championnat devrait se jouer sur un tracé où le facteur chance entre moins en compte. Cela dit, je connais les règles du jeu et je les garderai à l’esprit dès que je prendrai la piste. Pour autant, je ne suis pas venu à Macao faire du tourisme : j’entends y défendre crânement mes chances et faire briller au plus haut niveau les couleurs de SEAT Belgique, Monroe et Exagon. Pour que la fête soit complète, j’espère que mon pote Yvan Muller décrochera la couronne absolue au volant de sa Leon TDI et que SEAT l’emportera dans la joute mondiale des constructeurs ! »
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