Audi a déjà livré plus d’un demi-million de modèles A6 de la génération actuelle, qui est arrivée sur le marché en 2011. Ce succès explique le fait que le constructeur n’ait pas voulu changer trop brusquement de cap lors du lifting… Il faudra même s’armer d’une loupe pour savoir que l’on est en présence d’un modèle restylé. À y regarder de très près, on remarque la nouvelle forme des phares, de la calandre et des prises d’air dans le pare-chocs. Quant aux nouveaux feux, ils n’utilisent plus d’ampoules halogènes, mais s’équipe de série d’un éclairage au xénon. Sur la liste d’options, on trouve des feux à diodes classiques et des feux adaptatifs à diodes (Matrix) offrant un éclairage plus proche de celui de la lumière du jour.   

Plus vite en ligne

Dans l’habitacle, on ne note que de petites adaptations : un nouveau levier de vitesse pour la boîte automatique, de nouvelles teintes et de nouveaux boutons. Plus important : le système multimédia MMI reçoit une mise à jour. Le nouveau processeur Nvidia calcule deux fois plus vite que l’ancien, ce qui rend forcément le système plus rapide à l’usage. Et, grâce à la disponibilité de la connexion LTE (qui sépare la téléphonie et le transfert de données), la navigation sur internet est plus rapide, tandis que de nouvelles fonctionnalités sont proposées. Audi est par exemple la première marque en Europe qui propose des updates de cartes GPS en ligne. Vous pouvez télécharger les nouvelles cartes directement dans le système ou les télécharger d’abord sur un ordinateur avant de les envoyer dans le système MMI via une carte SD. Une mise à jour est prévue tous les 6 mois. Cette mise à jour est annoncée automatiquement, mais seules les 5 premières mises à jour sont gratuites.      

Nouveaux moteurs

Les ingénieurs de chez Audi ont eu plus de travail concernant les moteurs (tous passent à la norme de dépollution Euro 6 et ils deviennent jusqu’à 22% plus sobres) et les boîtes de vitesses (nouvelles boîtes manuelles et boîte S-Tronic sur les versions qui disposaient avant d’une Multitronic). Par contre, il n’y a plus de trace de l’A6 hybride. Elle quitte le catalogue en raison d’un manque d’intérêt de la part du public.  

Le premier moteur que nous avons essayé était le 2.0 TDI ultra, qui était déjà disponible depuis quelques mois à bord de l’”ancien” modèle. Ce 2 litres est disponible en 136, 150 et 190 ch (110 g/km de CO2 dans les trois cas). Nous avons conduit la version la plus puissante, équipée d’une boîte S-Tronic. Et la combinaison nous a laissé une très bonne impression !  Le moteur montre beaucoup de bonne volonté, se fait discret (pour un 4 cylindres) et se marie bien avec la douceur de la boîte S-Tronic.    

Nous avons aussi pu prendre les clés de la version 3 litres diesel à technologie biturbo, qui délivre maintenant une puissance de 320 ch (313 ch précédemment). Et il y a encore mieux : pour célébrer les 25 ans du premier moteur TDI, Audi propose une version de ce 3.0 TDI poussée à 326 ch, qui peut même délivrer momentanément 346 ch grâce à une fonction « boost ». Les reprises de ce biturbo diesel sont tout bonnement impressionnantes et les ressources du moteur à bas régimes semblent inépuisables. Cerise sur le gâteau : ce moteur ne sonne pas comme un diesel. 

Dernière nouveauté (mais moins importante pour notre marché) : le 3.0 TFSI est peaufiné et offre désormais 333 ch. Ce moteur marche déjà tellement fort qu’on se demande pourquoi encore commander une S6 ou une RS6…   

Voyage en classe affaires

L’A6 restylée roule toujours aussi confortablement. Sur ce point, pas de changement. Le vitrage acoustique du pare-brise et des vitres latérales contribue à l’excellente insonorisation. L’A6 brille aussi toujours par sa finition et la qualité de ses matériaux. L’habitabilité est également plus que correcte. Seul le passager assis au milieu à l’arrière est moins à l’aise.

L’Audi Drive Select (avec modes de conduite « efficiency », « automatique », « confort », « dynamique » et « personnalisé ») est maintenant de série sur tous les modèles. Sur l’A6 2.0 TDI ultra de 190 ch, les ressorts classiques en acier sont remplacés par des éléments en plastique renforcé de fibre de verre, ce qui a permis de gagner 4,4 kg. Un petit plus pour la consommation de carburant… Mais, comme la production de cette innovation Audi est très complexe, ces ressorts sont pour l’instant uniquement montés sur la version break Avant. 

L’A6 restylée est disponible dès à présent, pour un prix débutant à 37.900 euros (2.0 TDI ultra de 136 ch) ou à 40.900 euros pour la version essence 1.8 TFSI de 190 ch. Le restylage des versions S, RS et Allroad est également en cours.