Vroom

13 NOV 2019

Essai: DS 3 E‑Tense, électro‑chic

La nouvelle DS 3 Crossback se décline en version E-Tense et s’autoproclame « premier SUV compact premium à motorisation 100% électrique ». De quoi la transformer en citadine chic idéale ?

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Après la 208 et en attendant la Corsa, la campagne d'électrification des véhicules du groupe PSA bat son plein dans la marque… la plus branchée du groupe ! Le petit SUV DS 3 Crossback s'équipe à son tour d'une batterie et d'un moteur électrique pour compléter son offre de motorisations. Proposée au côté des versions à essence et diesel, celle « carburant » à l'électron se dénomme E-Tense.

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Batteries au sous-sol

Comme sa cousine au lion, la DS 3 reprend la nouvelle plateforme CMP de PSA. Puisque les ingénieurs ont pensé la plateforme CMP pour l'électricité aussi, les batteries disposent de leur place dédiée et ne doivent pas être rentrées au chausse-pied comme chez d'autres constructeurs. Les cellules, qui proviennent du Chinois CATL, sont dissimulées sous la console centrale et sous la banquette arrière. Au total, le pack de batterie peut stocker 50 kWh, dont 46 sont utilisables. C'est assez pour que cette DS 3 Crossback E-Tense se vante d'une autonomie de 320 km (WLTP). Grâce à un chargeur intégré performant acceptant jusqu'à 100 kW, la batterie se recharge jusqu'à 80% en 30 min.

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Habitabilité identique

Grâce à la disposition intelligente des batteries, cette DS 3 électrifiée n'a pas à rougir face au reste de la gamme en termes d'habitabilité. C'est simple : le volume du coffre et l'espace aux places arrière sont identiques ! À l'avant, rien ne différencie la version électrique des motorisations conventionnelles si ce n'est la présence d’un bouton bordé d'un éclair. Il donne accès à un menu spécifique du système d'infodivertissement qui permet de contrôler la consommation, le flux d'énergie ou de programmer la recharge. Sur la console centrale, le levier de « vitesses » se voit paré du logo E-Tense et présente une nouvelle fonction « B », activant un frein régénérateur plus marqué.

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Quelques adaptations…

Évidemment, quelques adaptations furent nécessaires pour accommoder cette nouvelle motorisation. Le train arrière présente la plus grande modification. Vu la place prise par la batterie sous la banquette, DS a opté pour l'utilisation d'un train arrière à barre stabilisatrice Panhard. C'est une architecture que l’on retrouve notamment sur les Smart, par exemple, et qui a pour avantage de grappiller moins d'espace. Sous le capot, les choses changent aussi. Le train avant reste essentiellement le même que sur les modèles thermiques mais il est ici entrainé par un moteur électrique de 100 kW (136 ch) couplé à une boîte de réduction. 

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Prise de poids

En tout, avec l'ajout des lourdes batteries et la suppression de quelques éléments rendus inutiles, cette DS 3 Crossback E-Tense pèse environ 300 kg de plus que ses sœurs « conventionnelles ». Malgré son surpoids et une masse totale de 1.525 kg, ce petit SUV fait cependant partie des « poids plumes » dans l’univers des véhicules électriques.

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Silence…ça tourne

Sur la route, cette DS 3 Crossback E-Tense séduit par son confort acoustique. Certes, l'absence du bruit du moteur y est pour quelque chose, mais on ne peut qu'applaudir le travail effectué sur l'insonorisation phonique. Dommage qu'on ne puisse pas faire de même pour le châssis. Malgré une révision du système de suspension, le surpoids se fait ressentir, surtout au niveau du train arrière. Les grosses compressions seront ainsi suivies de rebonds mal contrôlés. Pour le reste, les 136 ch du moteur électrique s’avèrent plus que suffisant, en ville ou sur autoroute. Lors de notre court essai de 90 km sur plusieurs types de routes, notre conduite écologique par-ci, sportive par-là, nous mena à une conso moyenne affichée de 18,3 kWh/100 km. À cette allure-là, la batterie nous aurait offert 251 km d’autonomie. Mais « dans la vraie vie », on devrait pouvoir faire beaucoup mieux…

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Notre verdict

La DS 3 Crossback réussit sa conversion à la propulsion électrique avec brio. Bien que l'ajout des lourdes batteries nuise un peu à l’agrément dynamique, l'habitabilité reste, quant à elle, inchangée. Reste le problème du prix : à 37.700 € de base, cette version à l'électron représente un surcoût de près de 10.000 € par rapport aux autres motorisations…

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