Impact du prix d’achat sur l’assurance
Il est clair que le prix d’achat d’une voiture électrique est généralement plus élevé que celui d’un modèle thermique classique. Cela dit, on constate que les prix diminuent progressivement, et que des modèles plus petits et abordables apparaissent lentement sur le marché. Comme ce prix de vente est affiché de manière transparente, il ne s’agit pas ici d’un coût caché.
En revanche, ce prix d’achat plus élevé a un effet indirect sur d’autres postes de dépenses, dont l’assurance. Une valeur catalogue plus élevée, une puissance généralement plus importante, le coût élevé de certaines réparations (comme la batterie), ainsi que le nombre d’options embarquées peuvent faire grimper la prime. À l’inverse, certains assureurs encouragent le choix d’un véhicule respectueux de l’environnement en proposant des réductions dédiées. Il est donc vivement conseillé de demander plusieurs devis clairs et de bien comparer avant de signer un contrat d’assurance !
Le coût d’une borne de recharge à domicile
Une fois la voiture garée devant chez vous, il faudra évidemment la recharger régulièrement. Recharger un véhicule électrique sur une prise domestique ordinaire est quasi mission impossible : l’installation d’une borne de recharge est donc (presque) indispensable ! Comptez environ 1.000 euros pour une borne correcte, installée par un professionnel et certifiée. Ce prix ne comprend toutefois pas certains frais additionnels comme l’extension du tableau électrique ou l’intégration de fonctions intelligentes. Si vous optez pour un chargeur bidirectionnel capable de restituer de l’énergie à partir de votre batterie, la facture grimpera rapidement !
Comme nous l’avons expliqué dans un précédent article, une adaptation de votre installation électrique n’est en général pas nécessaire. Par contre, en Flandre, il faut tenir compte du tarif capacitaire. La puissance de charge standard d’une borne résidentielle est de 7,4 kW ou 11 kW, selon le chargeur intégré de votre voiture. Certaines voitures et bornes permettent d’ajuster la puissance de charge afin d’éviter un gros pic de consommation, mais ce n’est pas toujours le cas !
Par ailleurs, tous les chargeurs intégrés ne se valent pas ! L’ADAC a ainsi calculé que les pertes d’énergie lors de la recharge peuvent varier entre 5 et 25 %. Autrement dit, c’est de l’énergie que vous payez à votre fournisseur, mais que vous ne récupérez pas dans la batterie ! La qualité du chargeur joue ici un rôle crucial, mais l’épaisseur du câble ou encore les réactions chimiques dans la batterie peuvent également provoquer ces pertes.

Coûts plus élevés et pièges liés à la recharge publique
Si vous n’avez pas la chance de pouvoir recharger chez vous, vous devrez utiliser les bornes publiques. Non seulement le prix du kWh y est généralement plus élevé qu’à domicile, mais il faut aussi se méfier des frais supplémentaires ! En effet, certains opérateurs appliquent des frais de démarrage à chaque recharge. D’autres imposent des frais d’occupation pour éviter que des voitures restent branchées inutilement. Dans ce cas, il est impératif de déplacer votre véhicule dès que la recharge est terminée, sous peine de devoir payer des frais supplémentaires qui peuvent vite devenir importants.
Ce qui est vraiment pénible, c’est que ces tarifs de recharge sont souvent mal indiqués. C’est encore plus vrai pour les frais d’inactivité (ou idle fee), dont on aimerait pourtant bien connaître les conditions à l’avance ! Chaque opérateur peut fixer ses propres règles : parfois, les frais d’occupation s’appliquent après quelques heures, parfois dès que la batterie est pleine. Exemple : Tesla facture 0,50 € par minute si vous restez stationné à un Supercharger avec une batterie pleine. Si la station est occupée à plus de 50 %, ce tarif passe à 1 euro la minute. Il est donc crucial de se renseigner à l’avance… ce qui n’est pas toujours évident !
Les pneus d’un véhicule électrique s’usent plus rapidement
Les véhicules électriques consomment davantage de caoutchouc, ce que confirment plusieurs études indépendantes. La vitesse d’usure dépend évidemment de nombreux facteurs, comme votre style de conduite ou le poids du véhicule. En moyenne, un pneu d’un VE devra être remplacé après 30.000 km, contre 40.000 km pour une voiture essence ou diesel.
Non seulement les pneus doivent être remplacés plus souvent, mais en outre, ceux-ci sont plus chers que sur une voiture thermique ! En effet, les VE sont plus lourds, plus puissants et plus silencieux, ce qui implique que les bruits de roulement doivent aussi être réduits au maximum. C’est pourquoi les pneus conçus pour les VE sont plus complexes – et donc plus onéreux – que ceux destinés à un modèle thermique similaire, qui est soumis à des contraintes moins importantes.

Batterie d’un VE : un coût qui fait peur… A tort ?
L’un des frais les plus redoutés reste la réparation ou, dans le pire des cas, le remplacement de la batterie. Du moins, si l’on en croit les scénarios catastrophes. Bien sûr, une nouvelle batterie coûte très cher. Heureusement, en pratique, son remplacement est extrêmement rare. Pour les modèles sortis après 2016, cela ne concerne que 1 % des véhicules, souvent après un très gros kilométrage. En effet, la technologie ne cesse de s’améliorer. Il n’est d’ailleurs plus rare de voir des garanties de 8 ans ou 200.000 km sur la batterie !
Certains constructeurs, comme NIO ou Renault (avec la ZOÉ), proposent des formules de location dans lesquelles vous achetez la voiture, mais louez la batterie. Vous payez alors un montant mensuel, et dans le cas de NIO, cela vous donne aussi accès à ses stations d’échange de batteries, où vous pouvez remplacer une batterie vide par une pleine en quelques minutes. Il faut simplement être conscient du coût mensuel supplémentaire de ces formules…
Abonnements pour services en ligne
Certains constructeurs souhaitent vous faire payer un supplément pour l’utilisation de certaines fonctionnalités, que ce soit via le système d’infodivertissement ou via une application mobile. Ces services sont souvent gratuits pendant quelques mois, mais deviennent ensuite payants via un abonnement mensuel. Ainsi, vous pourrez continuer à utiliser des fonctions de base comme verrouiller ou déverrouiller via l’appli, gratuitement, mais devrez payer environ une dizaine d’euros par mois pour d’autres options. Cela concerne généralement le chauffage ou le refroidissement à distance, la navigation avec info trafic ou encore l’accès en direct aux images de sécurité (comme la Sentry Mode de Tesla).
Valeur de revente en chute libre
Si, après quelques années, vous souhaitez changer de voiture, vous risquez d’être confronté à une valeur résiduelle plutôt décevante ! Plusieurs raisons peuvent expliquer pourquoi la dépréciation annuelle est plus marquée pour une voiture électrique. L’évolution technologique est si rapide qu’un modèle vieux de cinq ans peut déjà sembler obsolète sur certains points. Par exemple, l’autonomie moyenne des modèles actuels est bien supérieure à celle des modèles plus anciens. Et c’est un critère crucial pour les acheteurs, surtout s’ils doivent aussi prendre en compte la dégradation de la batterie (même si, en pratique, elle reste limitée et plafonne en général à 80 %).
De plus, la demande pour les VE d’occasion n’est pas encore très forte, ce qui fait baisser les prix. Cela dit, la situation actuelle n’est pas figée, et rien ne dit qu’elle restera la même dans les années à venir ! D’un autre côté, le marché actuel est plutôt avantageux pour ceux qui sont en phase de recherche : on voit dans les petites annonces des modèles récents à un prix largement inférieur à celui du neuf !
Conclusion
Ce n’est pas un secret : bien s’informer peut vous faire économiser de l’argent. C’est encore plus vrai ici. En faisant quelques choix judicieux – comme opter pour une borne de recharge simple et une voiture d’occasion dont la puissance de recharge est réglable – vous pouvez réellement garder un certain nombre de frais sous contrôle !