Jean-Francois Christiaens

3 MAI 2019

Modèle oublié : Triumph TR7, le chant du cygne…

En 1974, après une lignée de roadsters tous plus emblématiques les uns que les autres, Triumph décide de tourner le dos à la nostalgie et de lancer un modèle sportif bien plus dans l’air du temps : la TR7 ! Un modèle atypique, mal compris et… mal accueilli.

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En ce milieu des années 70, la Triumph TR6 fait figure de vieux dinosaure. La VW Golf GTI vient d’être dévoilée et elle relègue d’un coup, tous les roadsters britanniques au rang de « vieilleries démodées ». Il faut dire qu’avec son hayon et ses 5 portes pratiques, son moteur léger et nerveux et sa traction avant rassurante, elle donne un très solide coup de vieux aux sportives classiques de l’époque, la Triumph TR6 en tête. Celle-ci se coltine encore un moteur culbuté en fonte, un châssis séparé et un format roadster peu pratique qui n’est plus trop dans l’air du temps…

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Rupture de style !

Triumph décide donc de repartir d’une page blanche. Le vieux et robuste châssis (hérité de la TR2 de… 1953 !) est relégué aux oubliettes, de même que le lourd 6 cylindres en ligne. En lieu et place, Triumph présente une structure monocoque et un 4 cylindres relativement moderne, de 2 litres (de 105 à 125 ch). Question style, les rondeurs sont oubliées et font place à des arêtes vives, bien dans l’air du temps mais qui… ne seront pas du goût de tous !

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Une fiabilité carrément farce !

La voiture connaît un franc succès aux Etats-Unis, où elle est lancée en 1975. A tel point d’ailleurs que la firme anglaise se voit contrainte de repousser le lancement de son modèle sur le marché domestique. Mais le niveau de qualité ne suit pas, l’Angleterre des années 70 connaît des mouvements de grève perpétuels : Triumph se voit même obligé de délocaliser la production de la voiture de Liverpool à Canley.

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Mieux, mais trop tard…

Mais il est hélas trop tard, la réputation de « piège de cristal » est faite et dans un but de rationalisation, la voiture fait ses adieux au marché en 1981. Et ce n’est pas le plus puissant et mélodieux V8 de la TR8 qui changera quoique ce soit à la donne, pas plus que la version cabriolet lancée trop tard, en 1979 (avec des photos officielles plutôt suggestives…). La légende des Triumph TR s’arrête alors d’une bien triste manière, avec une TR7 incomprise et n’ayant jamais réussi à gagner le cœur des passionnés, sans doute nostalgiques des emblématiques modèles du passé.

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