Bruno Wouters

31 JAN 2012

La bonne affaire du moment?

C'est en tous cas ce que son tarif laisse présager! À 5.799€ avec ABS, le gros Taïwanais (n'y voyez pas un jugement de valeur!) se montre financièrement autrement plus attrayant que ses concurrents japonais. Un Burgman 400 ABS vaut 8.270€, un Majesty 400 ABS est affiché à 7.690 € tandis que le SW-T400 Honda ABS à 7.950 €...

Les Sym ont bâti leur succès sur des prix attractifs, non sans offrir un niveau de prestation proche des japonais, ce qui a valu au constructeur Taïwanais de se ménager rapidement un belle place au soleil. Pas de révolution avec le Maxsym, ce n'est pas le propos, mais un produit conforme aux standards auxquels les japonais nous ont habitués. La ligne est convenue, avec quelques détails propres à la marque, comme un usage généreux des LED, tant à l'avant qu'à l'arrière. Le gabarit généreux permet d'y trouver ses aises et d'accueillir dans de bonnes conditions un passager. Celui-ci bénéficie d'origine d'un dosseret, tout comme d'ailleurs le pilote, qui pourra en prime le régler: des trous sont ménagés sous la selle. Il aura l'occasion avec le même tournevis, de régler aussi la hauteur de la bulle pour améliorer la protection. Le coffre aux formes tourmentées accueille malgré tout deux intégraux et le tableau offre trois rangements, dont un fermant à clef et disposant d'une prise de courant.

Equipement statutaire

Les optiques dédoublées à l'arrière et à l'avant donnent à ce scooter un style statutaire, renforcé par le dispositif de freinage composé à l'avant de deux disques "wave" pincés par des étriers radiaux à quatre pistons. Pas d'ABS de série, mais l'option ne nécessite qu'un surcoût de 300€. Sym a équipé son 400 d'un freinage combiné actionné par la poignée de gauche qui ne commande habituellement que le frein arrière). Le tableau de bord, flatteur lui aussi, compte (de gauche à droite) une jauge à essence, le compteur, un cadran digital indiquant la date, l'heure, la tension de la batterie, les trips total et journalier, un pavé de témoins (moteur, selle, huile, frein de parking, béquille, phares) le compte tours et la température d'eau. Joli et lisible, sauf sous certains angles au soleil. Notons encore la présence de leviers réglables d'une ouverture de selle électrique (et d'une mécanique, au contacteur), un warning et un coupe-circuit sous la selle. Notons encore les repose-pieds arrière qui se déploient en poussant du pied sur un bouton pression, des poignées passager intégrées, un tablier découpé pour pouvoir aisément poser les pieds à terre au feu rouge, un frein de parking et nous aurons à peu près fait le tour du propriétaire, en déplorant au passage la fixation des rétroviseurs, assez basique, de part et d'autre du guidon.

Vie à bord

On le voit, nous n'avons pas affaire à un scoot au rabais, et même les finitions ne prêtent guère le flanc à la critique. Rien qui déforce le Maxsym face à ses concurrentes japonaises. Prise en main facile, on s'y attendait. La position de conduite n'appelle pas de critique. Le tablier permet bien entendu de poser les pieds à plat ou en avant, le guidon tombe naturellement sous la main et les reins sont bien calés contre le dosseret. Le monocylindre de 399cc développe 34ch, de quoi se mouvoir avec une belle aisance. La ville se vit avec facilité grâce au bon équilibre du châssis. Une fois sorti de la ville, nous apprécions la rigueur d'un comportement qui, ici non plus, ne cède rien à ses concurrents japonais. Le moteur n'a pas la rondeur du bicylindre de la Honda SW-T400, vibre un petit peu, sans que jamais ça ne prenne des proportions gênantes. Les suspension, relativement fermes sur mauvais revêtement, se rattrapent à régime soutenu en conférant au Maxsym un comportement rigoureux en toutes circonstances, ce qui lui permet d'avaler les courbes "au taquet"!

Repenser la mobilité

Le bloc du Maxsym, s'il ne témoigne pas d'un caractère particulier, offre malgré tout une belle allonge au Maxsym: l'aiguille du compteur atteint allègrement les 160-165 compteur, soit un bon 150 chrono, de quoi parcourir n'importe quel distance sans arrière pensée, un rêve pour ceux qui doivent parcourir un sacré kilométrage sur autoroute avant de plonger dans les pièges de la capitale pour aller travailler, d'autant qu'avec son réservoir de quinze litres et sa consommation oscillant entre quatre et cinq litres aux cent kilomètres, il sera facile de parcourir plus de 300km avec un plein. Dernier point positif, le freinage: nous avons essayé le Maxsym sans ABS, mais nous avons d'ores et déjà bien apprécié le freinage couplé qui permet de belles décélérations. Peu d'amorces de blocage, un dosage facile, sur ce plan-là, le Sym ne démérite pas non plus. Au vu des prestations et du prix de ce Maxsym 400, pas mal de foyers pourraient réfléchir à leur mobilité, et remplacer une des deux voitures de la famille par ce scooter, aussi à l'aide sur longues distances qu'en ville, économique et peu avare en aspects pratiques, avec en prime la liberté et le plaisir retrouvés!

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