François Piette

19 SEP 2010

VW Fun Cup: Les champions s’imposent au sprint

Une grosse seconde d’écart au terme de six heures de course : les amateurs de suspense ont été gâtés par les cadors dans une course ayant opposé 74 équipages. La victoire est revenue aux champions en titre qui ont effectué un pas supplémentaire vers une nouvelle couronne. Mais la saison est loin d’être finie…  

C’est véritablement au sprint que s’est jouée la victoire au terme d’une épreuve disputée sur un tempo effréné par un groupe de tête au sein duquel les équipages belges ont croisé le fer avec des adversaires italiens particulièrement véloces.

Dès le départ, Sabino De Castro (BD Racing) s’est envolé, alignant les tours qualifs pour s’assurer près d’une demi-minute d’avance au moment des premiers arrêts. Derrière cet autoritaire meneur, les ténors avaient déjà pris position, emmenés par Frédéric Bouvy (Delahaye Racing), William Mérafina (TTM) et Michel Simul (Colson Racing). Parmi les malchanceux, on pointait une fois encore Manu Nava (Acome Racing), contraint à l’abandon par un bris de cardan.

La course basculait une première fois peu après 150 minutes de ronde quand le leader s’arrêtait précipitamment au stand pour faire réparer un tuyau de radiateur d’huile. L’équipe BD Racing perdait un tour dans l’aventure mais, loin de se décourager, repartait la fleur au fusil à la recherche du temps perdu. Devant, Vincent Vandenabeele et ses équipiers de VV Speed étaient venus se mêler aux débats, et au fil des tours, trois formations prenaient les devants : Simul-Clermont-Systermans (Colson Racing), Engisch-Rummens-Bouvy-Coens (Delahaye Racing) et précisément Vandenabeele-Servais-Radet (VV Speed by E-Race).

Ces derniers étaient les vedettes involontaires du second coup de théâtre à 75 minutes du drapeau à damier : victime d’un début d’incendie provoqué par une surchauffe des freins, la VW Fun Cup n°54 s’immobilisait dans un grand panache de fumée à l’entrée du double gauche.

Les derniers pitstops n’apportant aucun bouleversement, Michel Simul et Yannick Rummens se lançaient dans un ultime bras de fer avec la victoire pour enjeu. Usant de toute son expérience, l’ancien motard en sortait vainqueur de justesse malgré de petits soucis : « Les freins étaient morts durant les derniers tours, il était temps que la course se termine. Cette victoire tombe à pic et nous permet de réaliser une excellente opération au championnat, même si deux manches restent au programme. »

Auteur d’une superbe remontée, le quatuor de BD Racing complétait le podium tandis que les jeunes Cognon-Lamy-Bollen (666 Racing Team) signaient une performance de premier ordre en terminant 4e malgré la pression que faisaient peser sur eux jusqu’à l’arrivée l’équipage italo-belge Lasagni-Bonacini-Cassera-Debrus (Due Gi Promotion). On pointait ensuite Van Impe-Leenders-Bentchikou-Du Passage (ASH-PVI), Vernet-Jaggi (Moser-Vernet), Viron-Richard (MTE-Rétrodor), Bigard-Bréard-Bénezet (Orhes Stephya 1) et Benjamin-Albert-Dupont (RDR).

Au tableau d’honneur, on pouvait ranger encore Baudart-Lesoinne-Louis (Ball Events) vainqueurs en « essence » et excellents 15e de la hiérarchie absolue, ainsi que Nahon-Montant-Caignie (MZ ADSL Telecom.be) lauréats en catégorie biplaces.    

En quelques mots

De Castro dans l’histoire : restons simples, il ne s’agit que de la petite histoire de la VW Fun Cup. N’empêche, la performance doit être soulignée car le pilote Italie Sabino De Castro est le premier à être descendu officiellement sous la barre des 3 minutes à Spa-Francorchamps au volant d’une VW Fun Cup : après avoir couvert son 2e tour en 2.59.991, il a fait mieux encore en signant un chrono de 2.59.094 ! Certes, plusieurs sprinters patentés affirmaient avoir franchi ce cap « mythique » lors d’essais privés  mais là, c’est en course que la performance a été réalisée et confirmée donc par le service officiel de chronométrage RIS. Un seul commentaire : chapeau bas !

Sanction collective : une quarantaine d’équipages ont été rétrogradés sur la grille de départ pour avoir élargi systématiquement leurs trajectoires bien au-delà des limites de la piste durant les essais qualificatifs, notamment au sommet du Raidillon et à la sortie de la Source.

Chaud devant : les hasards du tirage au sort et les sanctions frappant plusieurs ténors ont offert la pole à l’équipage Baudart-Lesoinne-Louis, trois pilotes expérimentés qui ne s’attendaient pourtant pas à se retrouver aussi bien lotis puisqu’ils disposent d’une VW Fun Cuo à moteur essence, logiquement moins performante que les versions TDi BlueMotion. Chargé du relais initial, Jean-Pierre Baudart a vu défiler de nombreux concurrents durant les premiers kilomètres… Mais le trio a montré que cette pole ne devait rien au hasard en s’adjugeant la victoire en catégorie essence tout en franchissant la ligne à une excellente 15e place finale.

Classement final : 1. Simul-Clermont-Systermans (Colson Racing) 112 tours ; 2. Rummens-Engisch-Bouvy-Coens (Delahaye Racing) à 01’’234 ; 3. Caprotti-Bergamaschi-De Castro-De Castro (BD Racing) à 21’’228 ; 4. Cognon-Lamy-Bollen (666 Racing Team) à 1’27’’256 ; 5. Lasagni-Bonacini-Cassera-Debrus (Due Gi Promotion) à 1’27’’513 ; 6. Van Impe-Leenders-Bentchikou-Dupassage (ASH PVI) à 1’30’’653 ; 7. Vernet-Jaggi (Moser-Vernet) à 2’18’’544 ; 8. Richard-Viron (MTE-Rétrodor) à 1 tour ; 9. Bigard-Bréard-Bénezet (Orhes Stephya 1) ; 10. Benjamin-Albert-Dupont (RDR) à 2 tours… 15. Baudart-Lesoinne-Louis (Ball Events), vainqueurs en essence… 28. Nahon-Montant-Caignie (MZ ADSL Telecom.be) à 5 tours, vainqueurs en biplaces ; etc.

 

 

 

 

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