Essais

Alpine A110 vs Toyota GR Yaris : le plaisir à son paroxysme !

Qui de l’agile et légère Française ou de la folle et décalée Japonaise parviendra-t-elle à nous offrir le plus de plaisir ?

  • Vanhouche  Sébastien Vanhouche Sébastien
  • 31 décembre 2021
  • Alpine
Alpine A110
  • Performances
  • Style charismatique
  • Confort préservé
  • Equilibre du châssis
  • Détails de finition
  • Manque d’espaces de rangement
  • Pas de boîte manuelle
  • Coffres peu pratiques
  • Prix plus élitistes
Toyota Yaris
  • Efficacité diabolique
  • Trois cylindres explosif
  • Futur collector
  • Rapport prix/performance imbattable
  • Transmission intégrale efficace
  • Accessibilité/habitabilité arrière
  • Volume de coffre
  • Position de conduite trop haute

L’année 2021 n’aura pas été rose, Covid oblige. Ajoutez une pénurie de puces dans le secteur de l’automobile, et l’année qui vient de passer ne restera sûrement pas dans les mémoires comme un excellent cru. Qu'à cela ne tienne ! On a décidé de prendre le taureau par les cornes et de terminer tout de même 2021 en beauté avec la rencontre de deux des voitures offrant le plus de plaisir du marché. Mais laquelle de nos deux compétitrices parviendra-t-elle à nous décrocher le plus grand sourire durant cette confrontation ?

Finition, équipement : avantage Alpine 

Certes, Alpine appartient à Renault, mais une fois à bord, on ne sent pas (trop) dans une voiture de la marque au losange. Oui, certains boutons (un peu cheap…) sont identiques. Mais l’ambiance générale est plus raffinée, surtout dans cette édition légende. L’habitacle largement recouvert de cuir, des sièges à la planche de bord, y est pour quelque chose. À son volant, on se sent dans une voiture spéciale, comme dans une mini-supercar ! On regrette tout de même un écran central petit, vieillissant et dépourvu d’Android Auto ou Apple CarPlay. Heureusement, Alpine vient de revoir son offre et d’incorporer davantage de technologie à son A110, mais nous avions encore l’ancienne version.

Côté info-divertissement, la Yaris ne fait pas beaucoup mieux. Si ce n’est qu’elle pouvait déjà se vanter de posséder cette connectivité au moment de notre essai. Pour le reste, on est dans une Yaris… Forcément, ce n’est pas très haut de gamme. Les matériaux sont moins soignés que ceux de la Française ! Bien qu’on apprécie les sièges sportifs ainsi que les compteurs et détails spécifiques de cette GR, c’est logiquement l’Alpine qui s’impose dans ce chapitre.

Confort : avantage Toyota

Ce chapitre risque aussi d’être vite plié ! D’un côté, nous avons une mini supercar, stricte deux places et disposant d’un petit volume de chargement divisé en deux. De l’autre, une citadine 4 places à hayon dont le coffre libère 207 l ! Pas besoin de vous faire un dessin, la Toyota s’impose sur le plan pratique.


Mais le poids plume de 1,1 t de la Française lui autorise toutefois de se camper sur des suspensions souples ce qui la rend assez confortable. Quant à ses coffres avant et arrière, ils mesurent respectivement 100 et 96 l pour un total finalement assez proche du volume offert par la Nippone. Le plus gros atout de cette dernière, ce sont toutefois ses places supplémentaires. Mais attention, elles sont exiguës, un adulte devra se contorsionner pour s’y assoir compte tenu du pavillon très fuyant offert à cette version GR… Petite victoire de la Toyota dans ce chapitre.

Moteur : avantage Toyota 

Sous la carrosserie bleue, on retrouve un 4 cylindres de 1.798 cm³ offrant 252 ch, 320 Nm de couple, un 0 à 100 km/h abattu en 4,5 s et une vitesse de pointe de 250 km/h. Voici la carte de visite de l’Alpine A110 !

Sous la carrosserie blanche, on retrouve un « trois pattes » de 1.618 cm³ offrant 261 ch, 360 Nm de couple, un 0 à 100 km/h couvert en 5,5 s et une vitesse maximale de 230 km/h. Voici la réponse signée Toyota GR Yaris !

Sur papier, nos adversaires sont donc proches. Difficile de les départager surtout que, malgré leur petite cylindrée et leur nombre restreint de pistons, ces deux blocs sont vifs et sonnent bien !


Si l’on adjuge la victoire à la Yaris, ce n’est pas pour son moteur, mais pour ce à quoi il est associé : une boîte manuelle ! Ne vous méprenez pas, la transmission de l’Alpine est convaincante, les passages de rapports sont rapides et les palettes conviennent parfaitement à l’esprit « mini-supercar » de l’auto. Mais quand on parle de plaisir, difficile de battre trois pédales et un levier de vitesses ! En plus, la course entre les rapports est courte et sa résistance est idéale, un vrai bonheur de cravacher cette GR Yaris, même si sa commande de boîte aurait pu être un peu plus rapide pour être parfaite !

Comportement routier : égalité 

Derrière le volant, ces deux animaux sont bien différents. La Yaris est une voiture de rallye. Logique, elle a été conçue pour homologuer la version WRC. Large et compacte, cette Japonaise dispose d’un étonnant système 4 roues motrices réglable en 3 positions : Normal, Sport et Track. Le premier envoie 60% du couple sur l’avant. Le mode piste est plus efficace, 50/50, parfaitement équilibré. Mais celui qui nous intéresse, c’est le mode Sport où 70% de la puissance est envoyée sur le différentiel arrière ! Ce dernier rend la voiture joueuse, juste comme il faut. Et dans les petites routes de campagne, on se croirait en pleine spéciale du rallye du Condroz !

L’Alpine transmet des sensations plus pures. Son moteur central envoie toute sa puissance sur l’essieu arrière uniquement. Petite et légère, elle est incroyablement agile et réagit au doigt et à l’œil. Grâce à des baquets enveloppants, une position de conduite basse et une direction communicative, on fait vraiment corps avec la machine. Transfert de masse, adhérence, etc. On maitrise tout à son volant comme un véritable chef d’orchestre ! À partir du moment où l’on pose ses fesses dans le siège conducteur, on ne cesse de sourire. Le problème, c’est que c’est aussi le cas dans la Toyota… Impossible de trancher !

Budget : avantage Toyota 

Comme nous l’avons déjà mentionné, l’Alpine est plus raffinée. Forcément, ça se ressent à l’achat. L’A110 Légende de cet essai était affichée à 68.506,4 € ! Mais cette version n’existe plus aujourd’hui. En effet, le constructeur a simplifié sa gamme qui débute désormais à 59.700 € auxquels vous pouvez encore rajouter quelques milliers d’euros d’option.


La Yaris, quant à elle, est beaucoup plus abordable ! Elle s’échange à partir de 36.940 €. Mais pour profiter du différentiel Torsen présent sur notre véhicule d’essai et qui permet de s’amuser encore davantage, il faut débourser 38.920 €. En termes de personnalisation, il n’y a que les jantes qui feront varier la facture. Une solide différence de budget avec l’Alpine…

Conclusion : égalité 

Au bout de ce duel, ce serait logiquement à la Yaris de l’emporter. Moins chère, plus pratique et disposant d’une boîte manuelle, elle s’est imposée dans plus domaines. Mais si nous avons décidé de faire s’opposer ces deux voitures, c’est avant tout pour savoir laquelle nous donnerait le plus la banane en conduite sportive. Et que ce soit dans l’Alpine ou dans la Toyota, on a carrément eu droit à toute la salade de fruits ! Du coup : match nul ! Car au volant de l’une ou de l’autre, c’est plaisir garanti !


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Vanhouche  Sébastien
À propos de l'auteur : Vanhouche Sébastien Sébastien a toujours été passionné par le monde de l’automobile, au sens large. Tout l’intéresse dans le domaine, des petits ancêtres à moteur thermique aux mastodontes électriques modernes! Il a cependant toujours eu un petit faible pour les véhicules véloces, mais discrets. Rien de tel qu'un break qui déborde de puissance pour se faire plaisir tout en passant inaperçu!
Photos ©: Jean-François Christiaens.

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