Essais

Essai : Alpine A110, la résurrection rétro

Le trophée de la plus grande résurrection dans le domaine des voitures de sport, est sans aucun doute revenu l'année dernière à l'Alpine A110. Mais comment se comporte la Française sur le sol belge ?

  • Bervoets Wim
  • 19 octobre 2018
  • Renault
3,8
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 4,5
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 3,5
    Équipement
  • 3,0
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement équilibré et efficace
  • Compromis dynamisme / confort de marche
  • Look rétro réussi
  • Moteur coupleux
  • Tout léger!
  • Coffres peu pratiques
  • Délais de livraison très longs
  • Manque d'espaces de rangement
  • Pas de boîte manuelle
  • Quelques détails de finition

Bien sûr, nous n'avons pas besoin de vous rappeler l’histoire de la petite marque française de voitures de sport, fondée en 1955 et qui a fermé ses portes exactement 40 ans plus tard. Il y a six ans, Renault a surpris ses amis et ses ennemis en ressortant le nom Alpine du placard. Au début, les Français se sont associés à Caterham, mais cette coopération n'a pas tardé à échouer. En mars 2017, le résultat final a finalement été dévoilé au salon de Genève.

Conception

Si vous la voyez en vrai devant vous, l'Alpine est encore plus compacte que sur photo. L’A110 mesure 4,18 mètres de long, 1,8 mètre de large et à peine 1,25 mètre de haut. Néanmoins, les Français ont réussi à faire le plein de références avec le modèle original. Prenez donc le temps d'apprécier le design : des quatre phares avant à la lunette arrière convexe en passant par les larges hanches à l'arrière, c’est une réussite !

Ces dimensions compactes deviennent évidentes lorsque vous montez à bord. Ouvrez les légères portes, glissez-vous dans l'un des sièges sport Sabelt (minces et légers mais confortables) et vos yeux tomberont automatiquement sur le volant et les instruments. A l'intérieur, Alpine mêle rétro et futurisme : le tableau de bord est digital, le passage des vitesses se fait à l'aide de palettes au volant ou de manière entièrement automatique (le sélecteur de la boîte de vitesses à double embrayage laisse la place aux boutons poussoirs) et un écran multimédia est planté au centre du tableau de bord.

L'ensemble est très bien présenté et luxueux, surtout avec le cuir matelassé sur les sièges et les portes, ainsi qu’avec ces drapeaux français. Il y a cependant quelques détails mineurs qui interpellent, comme quelques commandes en provenance d’une Renault Clio et le système multimédia identique à celui d’une Suzuki. Pointons également un manque de compartiments de rangement, ce qui est plus handicapant à l’usage. Les rares qui sont présents, comme celui sous le tunnel central, sont difficiles d'accès. Avec 96 litres à l'avant et 100 litres à l'arrière, les coffres n’aident pas beaucoup. C'est toujours bon à savoir si vous avez des projets de week-end avec votre Alpine.

A l’essai

En position centrale arrière se trouve le quatre cylindres turbo essence de 1.8 l qui, sous une forme légèrement différente, est également utilisé sur la nouvelle Renault Mégane RS et sur… l'Espace. A bord de cette Alpine A110, il produit 252 ch et 320 Nm. Des valeurs qui sont transmises aux roues arrière par l'intermédiaire d'une boîte de vitesses EDC à double embrayage et sept rapports. L’exercice du 0-100 km/h prend 4,5 secondes, alors que la vitesse maximale est de 250 km/h.

Le moteur est donc juste derrière vous et se manifeste donc clairement à l'intérieur. Heureusement, il n'est pas aussi bruyant qu’à bord de l'Alfa Romeo 4C et donne moins dans les basses que sur la Porsche Cayman. Sa bande-son aurait pu être un peu plus mélodieuse... Mais le quatre cylindres est également plein de couple et propulse l'Alpine avec force vers l'avant. A chaque changement de rapports, il repart de plus belle. Aussi douce soit-elle, cette EDC aurait pu être réglée de façon plus charismatique...

Mais le véritable point fort, c’est la tenue de route. L'une des tâches les plus importantes pour les ingénieurs français a été de réduire le poids, ce qu’ils ont parfaitement réussi à faire. En usant et abusant de l'aluminium et en grattant partout où cela est possible, l’Alpine A110 ne pèse que 1,1 tonne. Voilà qui explique la suspension étonnamment douce, mais conservant suffisamment de contrôle et de précision. L’Alpine se conduit donc de manière propre, efficace et ludique. Mais les mouvements sont toujours contrôlés et fluides.

Aides à la conduite

En ce qui concerne les aides à la conduite, l'Alpine s'en tient au minimum syndical. On note, entre autres, un avertisseur de collision, un régulateur de vitesse, des capteurs de stationnement et une caméra de recul. Mais plus important que le régulateur de vitesse, on retrouve un ESP qui peut être désactivé pour les conducteurs expérimentés.

Les gadgets

Le tableau de bord digital affiche en option des données supplémentaires, telles que la puissance, l'accélération et la force G. Le système multimédia est celui que nous connaissons de Suzuki : il n'a pas l'affichage le plus simple mais il comprend la navigation et propose une connectivité smartphone pour Apple et Android.

L’addition

Les 1.955 exemplaires de la Première Edition ont été rapidement écoulés. Alpine a désormais ajouté les versions Pure et Legend à la gamme A110. La première coûte 55.000 euros et est assez minimaliste, bien qu’elle soit livrée de série avec la climatisation et la navigation. Pour 58.800 euros, la Legend est plus confortable pour un usage quotidien, avec des sièges confort réglables au lieu des baquets Sabelt.

Ainsi tarifiée, l’Alpine reste bien en dessous du prix de base de l'Alfa Romeo 4C (63.200 euros), mais son tarif est quasiment le même que celui de la Porsche 718 Cayman qui dans sa version de base de 300 ch, coûte 56.966,80 euros. Au bout du compte, nous avons consommé 8,4 l/100 km, soit plus que les 6,2 l/100 km annoncés par Alpine. Mais tout dépend de votre pied droit, bien sûr.

Le verdict

L’Alpine A110 est une voiture nostalgique mais moderne, que les sportifs apprécieront pleinement. Sa tenue de route est fabuleuse, tandis que le moteur, la boîte de vitesses et la suspension sont suffisamment flexibles pour un usage quotidien. Voilà une voiture clairement plus confortable que l'Alfa Romeo 4C, mais qui devra bâtir sa réputation pour convaincre des acheteurs qui se tournent d’habitude vers la concurrente de Stuttgart. Mais en soi, c’est déjà une récompense pour la jolie Française...

Lire plus:

À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...
Photos ©: Wim Bervoets.

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