Tout commence avec un jeune ingénieur, un certain Aurelio Lampredi. Après avoir fait ses classes auprès de l’un des plus grands motoristes de tous les temps, Gioacchino Colombo, Aurelio Lampredi développe un extraordinaire V12 pour Ferrari. Cubant un peu plus de 4 litres, ce bloc pouvait développer jusqu’à plus de 300 chevaux, une puissance absolument invraisemblable en ce début des années 50 ! Pour rappel, la supercar de l’époque, la Mercedes 300 SL, tirait environ 215 chevaux de son gros 6 cylindres !
0350M
Ce numéro de châssis ne vous dit peut-être rien mais pour les disciples d’Enzo, il s’agit d’un numéro magique ! En effet, les numéros pairs étaient réservés aux voitures de course ! Cette voiture, quasiment identique à celle qui a remporté les Mille Miglia en 1953, est la dernière des 340 MM produites. Livrée neuve à Sterling Edwards, un pilote américain, cette Ferrari connût un début de vie assez romantique puisqu’elle fut livrée au client lors de son… voyage de noce avec son épouse !
Après avoir glané de nombreux succès outre-Atlantique, cette 340 MM, fut ensuite vendue à David Cottingham de DK Engineering qui restaura entièrement la voiture au début des années 80. La voiture prit ensuite le chemin de la collection de Sherman Wolf où elle resta pendant 30 ans et participa à quelques éditions du Mille Miglia historique. Eligible absolument partout, dotée d’un historique limpide et certainement terrifiante à conduire (ne parlons même pas de pilotage), ce monument historique sera la star de la vente de RM Sotheby’s, prévue ce samedi 14 mai au forum Grimaldi, à Monaco. Elle est estimée entre 6 et 8 millions d’euros !