En mars 2022, le Felicity Ace, un cargo transportant près de 4.000 voitures de luxe, sombrait au large de l’archipel portugais des Açores, suite à un incendie provoqué par une Porsche électrique défaillante. Plus de deux ans après ce naufrage, le navire repose toujours au fond de l’Océan Atlantique, dans une fosse située à 3 km sous le niveau de la mer.

Suite à cet accident qui a marqué les esprits, l’Europe a décidé de se pencher sur la sécurité des bateaux transportant des véhicules dotés de batteries rechargeables, qu’ils soient 100 % électriques ou hybrides. L’EMSA (l’Agence européenne pour la sécurité maritime) a donc travaillé conjointement avec les instances européennes pour définir une série de recommandations relatives au transport de ce type de véhicule en milieu clos et sur l’eau. Avec des centaines de ferries circulant quotidiennement, la Grèce est particulièrement concernée par cette problématique et a donc décidé de non seulement suivre les recommandations européennes mais aussi de durcir celles-ci.

 

Une charge limitée à 40 %

 

Concrètement, pour embarquer sur un ferry en territoire grec, que cela soit depuis le continent ou depuis l’une des îles avoisinantes, il faudra que le véhicule hybride ou 100 % électrique ait ses batteries chargées au maximum à 40 %. Les voitures présentant des batteries pleines ou chargées au-delà de cette limite seront donc systématiquement recalées pour des raisons de sécurité. C’est qu’on sait désormais à quel point l’emballement thermique et les feux de batteries sont compliqués à maîtriser, surtout dans le cas de voitures pourvues de batteries au lithium…

 

Enfin, notez que les véhicules PHEV et électriques ne sont pas les seules concernés ! En effet, ceux fonctionnant au GPL ou au gaz naturel devront eux aussi se présenter avec un réservoir à moitié rempli, sous peine de ne pas pouvoir embarquer. Il y a fort à parier que les mesures prises par la Grèce feront rapidement tâche d’huile dans le reste de l’Europe !