Nous sommes fin 1939. La guerre est imminente et déjà, la production automobile cesse un peu partout en Europe pour laisser place à la course à l’armement. En Grande-Bretagne, Gordon Sutherland, patron d’Aston Martin, pense déjà à l’après-guerre. Il devine que la mode ne sera plus aux voitures rapides et ultra chères. Il commande alors à Claude Hill, son ingénieur en chef, la conception d’une berline compacte et rapide comme un atome ! Ce sera… l’Atom.
Il s’agirait du deuxième concept-car au monde, précédé de peu par la Buick Y-Job. Entièrement fonctionnelle, cette Aston Martin devait constituer une base de travail pour le développement de la gamme d’après-guerre. Très moderne pour l’époque, elle embarque un châssis tubulaire enrobé d’une carrosserie en aluminium (qui sera repris sur les modèles d’après-guerre), un moteur 4 cylindres de 2 litres à arbre à cames en tête et une boîte électromagnétique Cotal. Immatriculée en juillet 1940, en plein conflit, elle fera l’objet de nombreux essais routiers !
A en croire la légende, David Brown aurait décidé d’acheter la société en 1947 après avoir essayé ce concept. Toujours sur nos routes aujourd’hui, la voiture aurait parcouru plus de… 400.000 kilomètres !