François Piette

28 AVR 2016

Mercedes C250 Coupé : L’habit ne fait pas le moine

Ne vous fiez pas aux apparences : la robe rouge flamboyante et le kit AMG de ce modèle pourraient vous induire en erreur. N’allez pas croire que nous vous présentons aujourd’hui la dernière sportive de Mercedes, car ce coupé, c’est finalement bien plus que cela !

Deux portes de moins, certes, mais ce coupé mesure quelque 10 centimètres de plus que la berline ! Et cette belle ligne épurée et sportive repose également sur une largeur accrue et une hauteur élaguée… Si sportive soit-elle, cette Mercedes garde pourtant toute sa dignité et sa… fluidité ! En effet, il s’agit de l’un des modèles les plus aérodynamiques qui soit !

Dans l’habitacle

L’environnement intérieur est classique et… classieux. Les surpiqûres, les inserts métalliques et les plastiques sont tous de très belle facture. Seul le faux bois parant la console centrale de notre exemplaire sonnait creux. Pour le reste, on applaudit ! D’autant que l’ergonomie est de haut niveau. Assis sur des sièges « sport » de série, les passagers avant sont donc particulièrement choyés. En revanche, à l’arrière, les choses sont nettement moins alléchantes : les deux sièges creusés sont du plus bel effet mais ne permettent d’asseoir que les gabarits les plus modestes !

Pratique ?

On n’achète pas un coupé pour ses aspects pratiques. Pourtant, ce coupé fait mieux que se défendre, avec un coffre d’un volume parfaitement acceptable : 400 litres, éventuellement extensible par le biais de la banquette arrière rabattable. Le seul grief que nous luis adressons concerne la hauteur d’accès, plutôt réduite.

Techniquement

Sous le capot, Mercedes a allègrement pioché dans la gamme existante. Nous y retrouvons donc toutes les motorisations qui font le succès de la Classe C berline. Parmi celles-ci, nous pointons quatre moteurs essence (de 156 à 245 ch) et deux diesel (170 et 204 ch). Si les motorisations n’apportent pas de piquant supplémentaire par rapport à la berline, la suspension standard se voit rabaissée pour offrir un meilleur maintien de caisse. En option, il est possible d’opter pour une suspension pneumatique réglable.

Souple et confortable

Notre version C250 s’en remet à un 4 cylindres turbo de 2 litres délivrant 211 chevaux et un couple de 350 Nm. Exclusivement servi par une boîte automatique à 7 rapports, il renvoie la puissance sur les roues arrière. Dès le premier tour de clé, ce coupé exprime sa philosophie. Il n’est pas orienté vers le sport, mais plutôt vers le grand tourisme.

En effet, point de grondement rageur suggérant de lourdes performances, mais un bruissement feutré. Les commandes sont douces, la boîte de vitesses agit avec finesse et le moteur meut l’ensemble avec distinction et silence. La suspension adaptative de notre modèle préserve quant à elle, un confort de haut niveau, y compris sur les routes les plus déformées.

En prenant de la vitesse…

Les suspensions sophistiquées et les réserves du moteur permettent néanmoins de soutenir d’excellentes moyennes. La voiture est précise et neutre, alors que la motricité n’est que très rarement prise en défaut. Rudoyer le moteur à hauts régimes n’est pas naturel, d’autant qu’il s’exprime alors d’une voix râpeuse, pas forcément agréable. Dommage, nous espérions un travail sur l’échappement…

Une vraie GT

La voiture se destine plus naturellement aux longues enjambées, surtout si ces dernières se font sur nationales. L’équilibre de son comportement, l’efficacité des équipements de confort, la souplesse de son moteur et l’amortissement superbe vous permettront de voyager sans fatigue, y compris sur longues distances.

Budget

Affichée à 42.955 €, la Classe C Coupé s’affiche à des tarifs similaires à ceux d’une BMW Série 4. L’équipement de base est décent, mais nous regrettons tout de même l’absence de certains dispositifs de sécurité, à l’instar de l’alerte de franchissement de ligne blanche, de l’avertissement de véhicule dans l’angle mort, du lecteur de panneaux de signalisation… A ce prix-là, c’est un peu dommage… A la pompe, le moteur affiche une belle sobriété, se contentant sur notre parcours d’un petit 8 l/100 km. Il est vrai que la philosophie de la voiture ne pousse pas à en exploiter le dernier carat !

Conclusion

C’est une très belle alternative à la BMW Série 4 que Mercedes nous propose. Superbement confortable, bien finie et technologiquement aboutie, cette Classe C Coupé se profile comme une mini GT. Quant au choix de la motorisation, notre version 250 ne semble finalement, pas la plus judicieuse. Les C180 et C200 suffiront sans doute amplement pour un usage tourisme alors que pour qui recherche une certaine dose de piment et de sportivité, il faudra sans doute pousser jusqu’aux versions AMG à moteurs V6 et V8. Des motorisations plus expressives et plus caractérielles que le 4 cylindres de notre monture, assez effacé.

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