L'association allemande des automobilistes (ADAC) ne comprend pas comment la Suda SA01 peut être commercialisée. Cette berline chinoise plutôt anonyme, dispose à première vue de caractéristiques attrayantes : 100 % électrique, elle dispose d'une batterie de 40 kWh, d'une autonomie de 200 kilomètres et d'un moteur électrique de 109 ch et 240 Nm. Ces spécifications techniques rappellent l'actuelle Nissan Leaf… à un détail près : la voiture japonaise coûte 36.540 euros, alors que la SA01 (après déduction d'une prime allemande destinée aux VE) peut être acquise contre 10.390 euros. Pourquoi cette voiture n'est-elle dès lors pas disponible dans toute l’Europe ?
Dangereuse !
Tout simplement parce qu’elle ne répond pas aux normes de sécurité européennes. A ce titre, sachez que l’UE accorde une exception pour les modèles vendus en nombre très limité (maximum 1.000 voitures par an). Ce règlement est destiné à aider les modèles très exclusifs et surtout, les petits constructeurs qui désirent proposer des technologies innovantes, mais qui n’ont pas les moyens de se conformer à des règlementations sécuritaires extrêmement coûteuses.
Suda a donc profité de cette règlementation pour mettre sur le marché un produit à la qualité très discutable : la SA01 n'a ni airbag, ni assistance au freinage d'urgence, ni même de prétensionneurs de ceinture. Vous n’y trouverez pas non de systèmes électroniques d'aide à la conduite comme l'ESP...
De plus, le modèle a obtenu de très mauvais résultats lors du crash test de l'ADAC : l'épave est tellement tordue après un choc qu’il est presque impossible de libérer les passagers. En outre, le modèle ne dispose pas du câble de secours obligatoire pour déconnecter la batterie haute tension. Enfin, lors d’un essai routier, l'ADAC a découvert le comportement scabreux de cette SA01. L'organisme allemand pense donc que Suda devrait retirer la SA01 du marché européen… Ce que l’on peut comprendre !