Français
Précédent
Le Mercedes Sprinter n’a peut-être pas (encore) le même statut culte que le Volkswagen Transporter ni atteint les chiffres de production du Ford Transit. Mais avec 30 ans au compteur, on peut désormais le qualifier de classique ! Vous avez bien lu : le tout premier Mercedes Sprinter est sorti d’usine en 1995... Cela signifie qu’il peut officiellement être considéré comme un oldtimer cette année !
À Stuttgart, il était manifestement hors de question que ce cap ne soit pas célébré comme il se doit ! Pour l’occasion, le Sprinter a en effet eu droit à une exposition dédiée au Mercedes-Benz Museum. Si vous l’avez manquée, voici un résumé en quelques lignes du Sprinter et de son histoire étalée sur trois décennies.
1995 : l’utilitaire Mercedes est enfin baptisé avec un vrai nom !
Le Sprinter succède au tout aussi populaire T1/TN. Ce dernier avait été lancé en 1977, mais après 18 ans de service, un nouveau modèle s’imposait pour répondre aux nouvelles attentes en matière de confort et de technologie. Mercedes n’a conservé que quelques bases techniques du T1/TN, laissant carte blanche à ses ingénieurs et designers pour développer un utilitaire entièrement repensé. C’est ainsi qu’est né le tout premier Mercedes-Benz à recevoir un vrai nom : le Sprinter !
Le résultat ? Une combinaison inédite pour l’époque, mêlant une carrosserie autoporteuse avec des roues arrière motrices, un châssis moderne avec des suspensions indépendantes et de puissants moteurs. Le design aérodynamique a permis de réduire la consommation, tandis que le moteur a été avancé de 29 cm par rapport au T1/TN, libérant ainsi davantage d’espace dans la cabine.
Mercedes a aussi placé la barre très haut en matière de sécurité : freins à disque sur les quatre roues et ABS de série dès la première génération. L’airbag conducteur était alors en option, mais deviendra standard dès la mise à jour de l’an 2000. Enfin, la marque a encore renforcé la sécurité active de son modèle en l’équipant d’un « programme de stabilité électronique », soit le fameux ESP !
3 générations qui ont relevé le confort et le contenu technologique
Ce fut le point de départ d’un processus continu d’améliorations, poursuivi avec la deuxième génération en 2006, puis la troisième en 2018. En 2013, le Sprinter fut le premier utilitaire équipé d’un assistant de stabilisation en cas de vent latéral. À partir de la troisième génération, il a également bénéficié du système multimédia MBUX.
Côté efficacité, Mercedes a constamment élevé ses standards. En 2009, le label BlueEFFICIENCY a fait son apparition dans la gamme Sprinter, avec un système start/stop couplé à une boîte manuelle à six rapports. Mais la plus grande avancée en matière de restriction des émissions nocives restait à venir…
2019 : Mercedes eSprinter, l’utilitaire 100 % électrique
En 2019, Mercedes-Benz a franchi un cap important dans l’évolution du Sprinter avec l’introduction de l’eSprinter, une version entièrement électrique qui a ouvert la voie à de nouvelles possibilités de personnalisation !
Les versions thermiques étaient déjà appréciées pour leur modularité. Depuis ses débuts, le Sprinter peut en effet être configuré de multiples façons : en châssis-cabine, benne basculante, fourgon ou encore en transporteur de personnes, comptant de cinq à neuf places. Il existe également des variantes avec cabine simple ou double, plateau ouvert, toit bas ou surélevé, et le tout en différentes longueurs !
Et le Sprinter ne séduit pas uniquement les professionnels ! Sur le marché de l’occasion, il est aussi très recherché par les particuliers, étant souvent utilisé comme base pour un van aménagé, qu’il soit assemblé par le client ou par un professionnel.
L’arrivée de l’eSprinter a permis d’aller encore plus loin. Sa conception actuelle repose sur trois modules combinables à volonté, offrant une flexibilité maximale aux carrossiers et autres spécialistes de l’aménagement. Résultat : des véhicules utilitaires sur-mesure qui répondent aux exigences les plus spécifiques des clients !
Bien entendu, l’eSprinter bénéficie du même niveau de confort, de sécurité et des mêmes aides à la conduite que les autres Sprinter.
Mercedes met en avant que l’eSprinter est tout aussi fonctionnel que ses homologues thermiques, avec une autonomie WLTP de 445 km, un volume de chargement de 14 m³, une masse totale autorisée de 4.250 kg et une capacité de remorquage allant jusqu’à 2.000 kg.
Officiellement un futur classique ?
Avec 5 millions d’exemplaires produits en 30 ans, le Sprinter est bien parti pour s’imposer dans l’histoire des utilitaires, aux côtés du Transit et du Transporter.
Si vous avez la chance de mettre la main sur un modèle de 1995 – son tout premier millésime – sachez que vous tenez peut-être entre vos mains un futur classique assez recherché ! Pour vous en convaincre, il suffit de faire une rapide recherche en ligne : il n’en reste qu’une poignée, la plupart étant conservés dans des pays au climat chaud (et sec) comme l’Espagne.
