Au moment de dessiner cette troisième génération de Qashqai, Nissan a manifestement été tiraillé entre le besoin de ne pas heurter la clientèle existante (qui représente une importante manne d’acheteurs potentiels !) et la nécessité de moderniser l’image de son Qashqai pour lui éviter de sombrer au cœur d’une offre devenue pléthorique. C’est capital pour Nissan : le Qashqai représente à lui seul 40 % de ses ventes totales en Europe !
Résultat : le troisième Qashqai du nom conserve l’allure générale et l’encombrement de son prédécesseur (+ 3,5 cm en longueur et + 3,2 cm en largeur). Mais affirme davantage son look grâce à une face avant plus expressive, une signature lumineuse plus moderne et l’apparition de nouvelles lignes tendues sur ses flancs.
L’ensemble est, de plus, relevé par de petits détails comme l’apparition du nom Qashqai sur les ailes avant ou la présence de grandes jantes de 20 pouces sur les versions de pointe.
On retrouve la même approche en se glissant à bord. La présentation de l’habitacle reste assez classique et conventionnelle. Mais la montée en gamme est réelle grâce à la présence de matériaux plus soignés et de nouveaux équipements.
Les sièges en cuir Nappa matelassés et intégrant une fonction massage en témoignent, par exemple.
Le Qashqai profite aussi de sa refonte pour moderniser son système d’infodivertissement. Devant ses yeux, le conducteur retrouve un grand cockpit virtuel configurable de 12,3 pouces.
L’écran central grandit aussi (9 pouces) mais présente surtout une définition plus léchée que par le passé. En outre, cet écran intègre de nombreuses nouvelles fonctions connectées via l’application Nissan Connect Services. Ce n’est pas tout : le nouveau Qashqai peut aussi compter sur un affichage tête haute de 10,8 pouces. Le plus grand du segment.
Sur le plan pratique, le Qashqai évolue aussi de manière ciblée. On appréciera notamment la présence de portières arrière présentant un angle d’ouverture plus généreux. L’espace pour les jambes à l’arrière progresse aussi un peu (+2,8 cm) grâce à l’empattement légèrement étiré.
Le Qashqai peut, en outre, dorénavant s’équiper d’un hayon électrique et présente un coffre au volume légèrement plus généreux (+ 50l). Mais la modularité du Qashqai reste assez basique (pas de banquette coulissante ni de dossiers inclinables par exemple).
Basé sur la nouvelle plateforme modulaire CMF-C de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, ce nouveau Qashqai tourne le dos aux motorisations diesel. La troisième mouture n’accueille plus qu’un moteur 1.3 l turbo essence sous son capot. Il est décliné en version 138 ou 156 ch et dispose d’une micro-hybridation 12 volts. En fonction de la version retenue, on peut commander une transmission à deux ou quatre roues motrices, ainsi qu’une boîte manuelle à 6 rapports ou une boîte automatique Xtronic (de type CVT).
Ce troisième Qashqai du nom marquera aussi le lancement de la technologie e-Power de Nissan en Europe en 2022. Il s’agit d’une motorisation électrique embarquant un prolongateur d’autonomie à essence. Concrètement, sur cette future version, cela sera toujours le moteur électrique de 188 ch qui animera les roues avant du Qashqai. Le bloc 1.5 l à essence servira quant à lui de générateur pour l’alimenter en électrons frais. La petite batterie de 1,8 kWh ne permettra en effet au Qashqai e-Power de rouler en mode électrique pur que sur 2 à 3 km.
Nissan ouvrira les commandes de toutes les versions de son nouveau Qashqai à l’été prochain. Mais dès aujourd’hui, les plus pressés peuvent réserver la « Premiere Edition » de lancement limitée à 600 exemplaires pour le marché Belux. Les prix débutent à 35.190 €.
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