Une mini Chevy !

Urban trendy

Lignes acérées, traits nets, poignées de portes arrière dissimulées dans les montants, rails de toit argentés et j’en passe, la Spark cumule les gimmicks pour séduire un œil critique. Ses feux arrière fumés en argenté lui donnent une allure jeune sans que cela ne tombe dans un tuning trop vulgaire ! C’est mignon et drôle sans être agressif ! D’autant que les dimensions sont contenues : 3,64 m de long ! La plateforme est celle de la Matiz rallongée et rigidifiée.

Le monde du deux roues !

Et la bonne nouvelle, c’est que cette ambiance jeune continue dans l’habitacle : Les compteurs habituels ont cédé leur place à un combiné d’instrumentation inspiré du monde de la moto. Ainsi, le compteur analogique de vitesse est annexé à un écran numérique qui présente un compte-tours, les informations de l’ordinateur de bord et les compteurs kilométriques.

Deux moteurs

Si le petit 3 cylindres de 800 cm³ de la Matiz disparaît du catalogue, deux moteurs sont toujours prévus : un 1.0 et un 1.2 l. Uniquement des moteurs essence, le diesel n’est en effet pas prévu… La première solution se veut essentiellement urbaine avec 68 chevaux. Quant à la deuxième, avec 81 chevaux, elle prétend aussi à une vocation plus routière. La transmission est uniquement manuelle et à 5 rapports. Mauvaise nouvelle, aucune prime éco ne sera accordée, les Spark émettant 119 grammes de CO2 chacune… Mais une version au LPG est tout de même prévue, sur base du 1.2 l. En coulisse, on nous a laissé entendre qu’un troisième moteur, aux ambitions plus sportives, pourrait bien débouler d’ici peu.

Une fois à bord

Bon, il faut bien admettre que la Spark n’est pas franchement conçue pour être conduite par de grands gabarits. La position de conduite n’est donc pas fabuleuse, du moins pour mon mètre 88, mais comme pour beaucoup de choses, on finit par s’y habituer. L’environnement, en revanche, est particulièrement agréable. La planche de bord, qui présente un design agréable, et le tableau de bord original ajoutent une touche de gaieté. Les commandes de la console centrale sont claires, fonctionnelles et bien présentées. En clair, on s’y sent bien sans que l’impression de low-cost soit dominante ! Les matériaux du tableau de bord ne sont bien sûr pas moussés, mais cela n’empêche une impression très correcte de qualité. L’habitabilité est tout à fait honorable, y compris aux places arrière où deux adultes pourront s’y installer dans de bonnes conditions de confort. Le coffre est, en revanche, un peu mince pour accueillir les bagages de 4 personnes : 170 litres, ce n’est franchement pas grand-chose… Expérience vécue, cinq boîtes d’une trentaine de bananes demandent une certaine expérience du jeu Tetris avant de pouvoir être casées ! L’imagination des services presse de Chevrolet dépasse l’entendement… Enfin, quelques détails finissent par agacer : l’ordinateur de bord est incomplet et n’affiche aucune valeur concernant la consommation, le coffre est dénué de poignée d’ouverture et doit être ouvert via la clé (ou via la tirette ad-hoc si vous avez retenu une finition supérieure), les premiers niveaux de finition n’ont pas droit à une colonne de direction réglable (uniquement en hauteur pour les modèles les plus chers),…

1.0 ou 1.2 l ?

Les deux moteurs présentent un caractère très différent, ce qui rend le choix entre les deux assez évident ! Le 1.0 est un moteur souple, assez rond et plutôt silencieux. En revanche, il n’est pas exempt de certains ratés à mi-régimes, entre 2.000 et 3.000 tr/min et rechigne à grimper au-delà de 5.000 tr/min. A n’utiliser qu’en ville ; une fois en dehors, son manque de muscle le rend sérieusement amorphe ! Le 1.2 l est plus nerveux, plus « vroom-vroom » dans l’esprit. Plus rugueux, il présente un caractère assez creux à bas régimes. Mais au-delà de 4.000 tr/min, sa puissance explose ! Enfin… Disons, que ses 81 chevaux sont plus facilement perceptibles ! Donc si votre style de conduite est plus souple et que vous circulez principalement en ville, autant opter pour le 1.0 l. En revanche, si votre style est plus nerveux, que votre moteur est toujours au bord de l’explosion et que vous quittez de temps à autre le centre-ville, le 1.2 l est pour vous ! Remarquez que le sélecteur n’est pas désagréable sauf… lorsqu’il s’agit de passer la cinquième dans la 1.2 l, où ça coince curieusement ! Le comportement routier est homogène et sain. Si le freinage apparaît suffisant, il s’agira de le renforcer si le moteur prend du muscle !

Budget

Et bien, à 8.999 €, la Spark de base n’est pas spécialement donnée… D’autant qu’elle vient sans verrouillage central, sans volant réglable en hauteur, sans ordinateur de bord,… Et que les primes sont absentes, la faute à des émissions de CO2 un brin trop hautes !