Le Mercedes Classe G figure parmi les modèles d’automobiles
les plus iconiques de la planète. Commercialisé depuis 1979, il est resté
fidèle à ses principes durant près de 40 ans malgré de constantes évolutions
techniques pour lui permettre de rester à la page. Mais aujourd’hui, ce n’est
plus une « simple » évolution que le mythique tout-terrain s’offre.
Mais bien une véritable révolution ! Il n’est, en effet, plus uniquement
question de peaufiner l’offre mécanique et de rendre son habitacle plus
moderne. Il est question de refonte complète ! Pour repartir jusqu’en 2057 ?
À voir…
Style inimitable…
Compte tenu de l’aura du modèle, refonte technique ou pas,
impossible de modifier fondamentalement son style caractéristique en tous les
cas ! S’il profite de son changement de génération pour grandir dans quasiment
toutes les directions (+5,3 cm en longueur et surtout +12,1 cm en largeur), le deuxième
Classe G du nom conserve donc l’allure « cubique » du modèle
originel. Celle qu’un gamin de 2 ans pourrait gribouiller sur une feuille de
papier si on lui demande dessiner une voiture ! On retrouve, en outre, toutes ses caractéristiques esthétiques
comme les clignoteurs rapportés sur les ailes avant, les charnières de portières
ou la roue de secours portée à l’arrière, comme un sac à dos.
…mais modernisé
Bref, si on reste bien en présence d’un Classe G, la
nouvelle génération évolue toutefois de manière subtile pour offrir plus de raffinement.
Les panneaux de carrosserie, par exemple, sont ajustés de manière beaucoup plus
fine. Et, puis, surtout, ils recourent maintenant à de l’aluminium (portes,
capot, ailes) pour permettre au pachyderme de soigner (de 170 kg) son poids de forme. Côte
touche moderne, on épinglera encore la présence de feux de jour LED circulaires
à l’intérieur des traditionnels optiques rond de la face avant.
Son inimitable !
Dès le premier contact physique avec l’engin, on affiche un
sourire béat ! C’est bête, mais les concepteurs ont pensé à conserver le
son métallique inimitable des portières du « vieux » Classe G quand
on les referme ! Par contre, il faut de la poigne ! C’est garanti :
lors des premiers verrouillages, vous et vos passagers devront s’y reprendre à
deux fois ! Une portière de Classe G, ça ne se ferme pas… ça se claque !
Ambiance schizophrène
L’habitacle que l’on découvre tranche clairement avec cette
première impression « rustique ». On se retrouve à bord d’un cocon
ultra-luxueux et moderne. Encore plus si l’on dispose, comme sur notre
modèle d’essai, de la gigantesque tablette tactile façon « plancha »
qui donne l’impression que l’écran central et celui du combiné d’informations
ne forment qu’un. Pour les puristes, notons que le Classe G peut tout de même
conserver des cadrans ronds classiques. Si on se retrouve à bord d’un concon à
la finition soignée, on ne se retrouve pas pour autant à bord d’un SUV premium
classique. La position de conduite et le pare-brise droit confèrent l’impression
d’être installé à bord d’un vrai « quat’quat’ ». Et surtout, on
domine clairement la route. On a presque l’impression de rouler à bord d’un
petit camion…
Taillé comme un roc !
En quittant l’importateur Mercedes, situé à Bruxelles, pour
nous rendre vers des horizons plus adaptés au typage baroudeur de notre engin,
on retrouve le côté rustique du Classe G. Sur l’autoroute, le niveau sonore régnant
à bord devient vite assez élevé. Il faut dire que l’engin ne fend pas vraiment
le vent. Il le bouscule violemment… et bruyamment. Rien de catastrophique, bien
sûr. Mais on a connu des Mercedes disponibles pour la moitié du prix nettement
plus silencieuses ! On se console toutefois en enclenchant le système de
massage des sièges avant et en augmentant le volume de l’installation audio
haut de gamme… Un tel luxe à bord d’un engin qui génère autant de bruits de
vent qu’une camionnette, voilà qui n’est pas commun !
Performances
incroyables !
Le Classe G, du moins dans ses dernières années de vie, n’est
pas uniquement connu pour ses capacités incroyables de franchiseur et le luxe offert
à bord de son habitacle mais également pour ses performances quasiment
supersoniques. La nouvelle génération ne change pas la donne. Même si l’on se
contente de la « version de base » actuellement proposée, le G 500, et
donc sans opter pour la variante siglée AMG (G 63) encore plus explosive avec
ses 585 ch, on se retrouve au volant d’une véritable bête animée par un V8 de…
422 ch !
Glouglous enivrants
Un moteur qui assure, parfaitement épaulé par la récente boîte automatique à 9 rapports, des performances assez incroyables
compte tenu du gabarit de l’engin. On dépasse les véhicules lents avec la même
aisance qu’une petite GTI malgré les 2,5 tonnes à déplacer. Le 0 à 100 km/h est expédié en 5,9 s ! Mais c’est surtout
à l’usage quotidien que ce V8 se montre le plus enivrant. Il glougloute comme
un pétrolier quand on glisse sur un filet de gaz en berçant les passagers d’une
sonorité, certes subtile, mais grisante. Par contre, revers de la médaille, il affiche
aussi l’appétit... d’un pétrolier ! Difficile de passer sous les 15l/100 km
en consommation moyenne. En conduite sportive ou en tout-terrain, on peut même
facilement viser bien plus haut…
Plus confortable et
dynamique
S’il conserve un châssis échelle traditionnel pour rester
souverain en tout-terrain, le nouveau Classe G troque son pont avant rigide
contre un train à roues indépendantes à double triangulation. On peut également
jouir de suspensions adaptatives. L’évolution sur la route est sensible dès les
premiers mètres. Le toucher de route est moins rude (même si le train arrière,
toujours équipé d’un pont rigide sautille parfois) et l’inscription en courbe
se montre plus efficace grâce à la nouvelle direction plus moderne. Quand on
hausse le rythme, le G 500 se désunit tout de même assez rapidement et affiche un
roulis très prononcé. Bref, si son comportement dynamique est surprenant pour un
engin aussi « rustique », il n’en devient pas tranchant ni sportif. Ou
alors peut-être avec la version siglée AMG aux liaisons au sol encore
retravaillées… Mais encore faut-il vouloir attaquer une petite route avec le couteau entre les dents à bord d'une Classe G...
Crapahuteur !
Heureusement, ces évolutions sensibles sur la route ne se
font pas au détriment des capacités en dehors des routes ! Sur le papier,
le nouveau Classe G se montre même un peu plus zélé avec sa garde au sol gagne
6 mm pour passer à 24,1 cm tandis que ses angles d’attaque, ventral et de fuite
progressent d’un degré. La profondeur guéable passe également de 60 à 70 cm. Mais,
surtout, on peut toujours disposer d’une gamme de vitesses courtes et de la
possibilité de verrouiller, via de simples touches, les trois différentiels :
central, arrière et avant. De quoi continuer à avancer même si une seule roue trouve un peu d’adhérence au sol… Par contre, il faut certainement avoir un portefeuille bien garni pour oser aller mettre son joujou affiché plus de 113.000€ de base à l'épreuve d'un terrain hostile, non ?
Conclusion
Rouler à bord du G 500 est une véritable expérience. On peut,
bien sûr, le voir comme un engin glouton anachronique… Mais on peut aussi
tomber sous le charme de ce drôle de mélange des genres aussi à l’aise en tout-terrain qu’un
Land Rover Defender, présentant un habitacle aussi raffiné que celui d’une
Mercedes Classe S et assurant des performances (en ligne droite…) presque
dignes d’une Porsche 911 ! Bref, une icône rassemblant sous une même
carrosserie, charismatique qui plus est, trois autres icônes automobiles !