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Essai : Peugeot 508, la loi du plus fort

Les grandes berlines sont condamnées ! Ce ne sont pas nos constatations, mais bien celles de Peugeot. Aussi, le constructeur de Sochaux a retravaillé sa 508 pour en faire un produit à l'épreuve du futur : un coupé cinq portes.

  • Bervoets Wim
  • 29 juin 2018
  • Peugeot
3,8
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,5
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Compromis dynamisme / confort de marche
  • Equipement au plus haut niveau
  • Ligne attractive
  • Garde au toit à l’arrière
  • Moteur essence de pointe sans caractère
  • Prix élevé

Les berlines classiques sont sous forte pression : si des modèles comme les Ford Mondeo, Renault Talisman et Opel Insignia ne sont pas encore mangés par les SUV, ils sont déjà impactés. Seules la Volkswagen Passat et la Skoda Superb semblent encore pouvoir résister.

Selon Peugeot, avec la 508, il n'était pas question de refaire à nouveau une berline classique. Les ingénieurs se sont penchés sur les modèles qui marchent bien comme la Volkswagen Arteon, la BMW Série 4 Gran Coupé et l'Audi A5 Sportback. Ces deux dernières ne sont pas une simple coïncidence : Peugeot a en effet des ambitions de haut de gamme et envisage de devenir le premier constructeur de masse dans le segment premium, avec cette nouvelle 508.

Cette nouvelle 508 est-elle différente de sa devancière ?

Absolument, et c'est un choix conscient. Finie la berline à quatre portes pesante, mais un coupé cinq portes élancé et svelte. Non seulement la nouvelle 508 pèse 70 kilogrammes de moins que sa devancière, mais ses dimensions changent : avec ses 4,75 mètres, elle est légèrement plus courte que l’ancienne 508 et grâce à l’absence de cadre aux vitres à l'avant et à l'arrière, sa hauteur ne fait plus que 1,40 mètre.

Qu’en est-il de l'espace intérieur ?

A l'avant vous êtes confortablement assis mais assez bas. Devant vous, vous retrouvez le Peugeot i-Cockpit, avec son petit volant et les instruments placés en hauteur. Le tableau de bord et le tunnel central sont minimalistes, avec un écran d'infodivertissement central de 8 pouces ou 10 pouces en option. Comme dans le 3008, les fonctions les plus importantes s’opèrent par des commutateurs à bascule sous l'écran. Les passagers à l'arrière ont suffisamment d'espace pour les jambes, mais en raison de la ligne de toit inclinée façon coupé, les grands passagers auront plus de difficulté avec la garde au toit à l'arrière.

Et le coffre ?

Il fait 487 litres de volume, mais vu le hayon qui s'ouvre largement, son accès est devenu plus facile. Celui-ci est motorisé et la banquette arrière peut être rabattue. Le plancher de chargement n’est pas plat, mais son volume est de 1.537 litres. Ce qui permet à la 508 de rester dans le sillage de la Volkswagen Arteon.

Quels moteurs sous le capot ?

Deux moteurs à essence et trois moteurs diesel. Avec la nouvelle 508, Peugeot se destine principalement aux indépendants et au leasing : le constructeur s'attend donc à vendre principalement des moteurs diesel. Mais il y aura aussi un hybride plug-in, qui convaincra certains clients professionnels. Pour le moment, la gamme diesel se compose de la 1.5 BlueHDi de 130 ch, qui est disponible avec une boîte manuelle à six vitesses ou automatique à huit rapports, ainsi que du 2.0 BlueHDi de 160 et 180 ch uniquement avec boîte automatique. L'offre essence est limitée à la 1.6 PureTech de 180 ou 225 ch, toutes deux avec boîte automatique à huit rapports.

Comment roule cette nouvelle 508 ?

La version supérieure à essence de 225 ch que nous avons d'abord essayée, était particulièrement agréable. Avec 300 Nm de couple, la 508 fait parler la poudre : 7,3 secondes pour le 0 à 100 km/h et une vitesse maximale de 250 km/h. Ses montées en régime ne sont pas affriolantes : le moteur s’exprime alors d’un ton plus rauque peu inspirant. Evidemment, titiller la zone rouge n’est pas non plus la tasse de thé du diesel BlueHDi de 180 ch. Mais son couple généreux (400 Nm) est libéré plus tôt, de sorte que la conduite s’opère plus sur le couple. En outre, la combinaison avec la boîte automatique est meilleure, ce qui rend cette 508 appropriée pour toutes les situations de circulation.

Dynamique ou confortable ?

En fait, les deux ! Les versions essence proposent des amortisseurs adaptatifs de série (en option pour les diesels). Ainsi équipée, la 508 avale sans effort les inégalités et les chocs de la route. Grâce à son petit volant, le ressenti sur les roues avant est encore plus tranchant. La plate-forme EMP2 (identique aux 308, 3008 ou même sur des véhicules PSA plus récents) et la suspension bien pensée ne nécessitent pas les quatre roues directrices.

Et la sécurité ?

L'offre correspond à un niveau premium : elle comprend un assistant de vision nocturne, une aide au stationnement avec une caméra à 360 degrés, un régulateur de vitesse adaptatif, une reconnaissance des panneaux de signalisation et une assistance maintien sur voies, etc. La connectivité suit également la norme de ce segment, avec Android Auto et Apple CarPlay et un chargeur à induction pour votre smartphone.

Combien coûte-t-elle ?

Les modèles qui cherchent à monter en gamme dans le segment coûtent généralement plus chers que leur prédécesseur. Il n’en va hélas pas autrement pour la 508. La version d'entrée de gamme, la 1.5 BlueHDi 130 avec une boîte six manuelle, coûte 31.050 € dans sa version Active. La version essence de base, la 1.6 PureTech 180 avec transmission automatique, coûte 35.050 €. En série, vous avez déjà le tableau de bord numérique, l’airco automatique, un régulateur de vitesse et une aide pour le parking.

La 508 GT de 225 ch est la version essence la plus chère : 45.350 €. La version diesel de 180 ch haut de gamme coûte 45.950 €. Voilà un budget digne du segment premium, mais cette 508 s’équipe d’amortisseurs adaptatifs de série (sur les deux moteurs), de la radio digitale, des sièges chauffants, des phares LED, de la navigation avec intégration du smartphone et d’un intérieur en Alcantara ou en cuir.

Conclusion

Avec sa nouvelle 508, Peugeot prend son envol dans un segment mis sous pression par les SUV. Le résultat est un produit attrayant, en accord avec les dernières réalisations françaises. Les ambitions premium sont évidentes ce qui se remarque par le prix. Ajoutez à cela une gamme de moteurs qui cible surtout le marché de leasing, ce qui handicapera probablement l’acheteur privé.


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À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

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