Essais

Elle a les bonnes cartes en main

La nouvelle Punto, surnommée Grande Punto, ne manque pas de charme. De plus, les ingénieurs ont profité d’une certaine liberté. Résultat : une ligne sympathique et un grand gabarit. Une découverte avec le « petit » Diesel 1.3 Multijet de 75 chevaux.
  • Piette François
  • 05 avril 2006
  • Fiat
Avantages et inconvénients
  • Consommationé
  • Freins
  • Ligne
  • Moteur performant
  • Taille
  • Amortissement
  • Commande de la boîte
  • Espaces de rangement
La plate-forme de la Grande Punto est neuve. D’où ce style totalement novateur pour Fiat. Sa latinité opère avec ses yeux effilés, rappelant ceux de Maserti, et la douceur des lignes fluides depuis la calandre jusqu’au hayon. Et puis, elle n’a de berline compacte que l'attribut. Avec une longueur de 4030 mm, une hauteur de 1490 mm et une largeur de 1687 mm, la Punto mérite bien son qualificatif de Grande. L’empattement de 2510 mm profite pleinement à l’habitabilité à bord, devant et derrière. Mais moins au coffre de 275 litres seulement avec la banquette qui peut heureusement se rabattre en deux parties. Ergonome Notre voiture d’essai avait du cuir noir, donnant finalement une touche sportive. Sa finition Dynamic offre également un intérieur convivial. L’ergonomie est plaisante à différents niveaux. Le pédalier est bien disposé et les commandes sont à portée de main, sauf le bouton pour naviguer dans le menu de réglages (lire ou conduire, il faut choisir). Mais il y a un mais… Les plastiques sont parfois un peu durs et, surtout, certains raccords ont des coins saillants. On souffre aussi d’espaces de rangement trop souvent absents. Ceci dit, vu le rapport qualité prix, on n’est pas arnaqué. Franchement, Fiat réussit là à proposer une belle voiture, suffisamment grande, solide et polyvalente. Même avec le petit Diesel. Puissante La première chose qui frappe lors des premiers tours de roues, c’est le freinage. Il est direct et franc. Il suffit d’effleurer la pédale du milieu pour voir la Punto s’arrêter net. Ce qui demande un peu d’habitude. Une fois le mordant de la pédale apprivoisé, on commande des disques à l’avant et des tambours à l’arrière. Avec ABS. Une décélération qui tient également la distance. Bref, on sait que l’on peut s’arrêter. City presque inutile Le volant multifonction commande une direction assistée à crémaillère avec assistance électrique. Il y a aussi la fonction City qui augmente l’assistance. Franchement, sur la Punto, cette fonction est quasi inutile. On a essayé un créneau sans et un créneaux avec. On préfère sans. En conduite urbaine, City est presque plus pénalisant tant le mode normal est efficace. Ici, c’est surtout une question de goût. Au moins Fiat nous laisse le choix de l’assistance en ville et en manœuvre. D’autres devraient en faire autant. L’asservissement s’adapte évidemment à la vitesse avec un rendu suffisant pour placer la Fiat en courbe. Tout en gardant à l’esprit que l’on reste dans le cadre d’une assistance électrique toujours un peu virtuelle. Généreuse Le 1.3 Multijet de 75 chevaux (55 kW) a beau être le plus petit moteur Diesel de la gamme, la Punto ne traîne pas la patte en tirant un peu. Certes, elle a besoin de 13,6 s pour arriver à 100 km/h, départ arrêté, mais son couple, comme souvent en Diesel, la sauve. Le bloc à rampe commune développe, en effet, 190 Nm dès 1750 tr/min. La souplesse n’empêche pas le bruit lorsque la motorisation est mise à rude épreuve ou tourne à haut régime. Des décibels qui s’adoucissent un peu lorsque le chauffeur se calme un tantinet. Cinq Si le 1.3 de 90 chevaux bénéficie d’une boîte manuelle à six rapports, notre 75 ch garde 5 vitesses. Des rapports bien étagés qui permettent de tirer le meilleur du 4 cylindres sous le capot. Parfois, il arrive qu’un passage de vitesse loupe à cause d’une tendance accrocheuse du levier de commande. Néanmoins, même motorisée bourgeoisement, la Grande Punto tire son épingle du jeu avec une vitesse de pointe de 165 km/h et un kilomètre lancé parcouru en 35 s. Sautillante Les concepteurs ont apparemment joué la carte du confort en optant pour un amortissement souple. Le train avant McPherson à roues indépendantes offre une belle agilité à l’Italienne. Mais lorsque la route se dégrade, chose courante chez nous, la caisse pompe. Le manque de raideur se ressent aussi en freinage. La Grande Punto pique du nez. En plus l’ABS a alors tendance à trop s’exprimer voyant qu’une des roues lâche prise avec le sol. Sûre La tenue de route efficace et la rigidité de l’ensemble apportent évidemment un sentiment de sérénité. Confortable, la Grande Punto offre aussi un joli bulletin EuroNCAP. 5/5 étoiles pour la protection adulte en crash test, 3/5 étoiles pour la protection enfant en crash test et un réconfortant 3/4 étoiles pour la protection piétons. On lui a bien sûr donné de nombreux airbags, plus ou moins selon le niveau de finition. Mais Fiat a également soigné le développement en lui faisant passer de nombreux tests et simulations de sécurité. Économique Le prix d’appel est attachant, d’autant que l’équipement se place un peu au-dessus de la concurrence directe. Il faudra toutefois mettre la main au portefeuille pour l’air conditionné ou les rétroviseurs électriques. La consommation du 1.3 JTD de 75 chevaux est plus qu’intéressante. On peut facilement compter sur une autonomie de 900 km avec 45 litres de gasoil avec un cycle mixte de 4,7 litres aux 100 km. Pourtant, la version 90 chevaux est un peu moins gourmande car moins fortement sollicitée (4,6 litres). En tout cas, la Grande Punto efface d’un trait sa devancière. Elle est nettement mieux, en tout. Une vraie berline compacte à vocation familiale. © Olivier Duquesne

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À propos de l'auteur : Piette François
Source ©: Fiat.

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