Essais

Ka-ractère urbain

Elan de fraîcheur en 1996, lorsque la Ford Ka déboula sur le marché des citadines avec sa bonne bouille ! Ronde et souriante, elle fût écoulée à 1,4 million d’exemplaires en douze ans ! Une variante Cabriolet fût même développée ! Lourde tâche donc, pour la nouvelle génération, d’assumer l’héritage d’un tel best-seller... D’autant que cette fois, la Ka se base largement sur la nouvelle Fiat 500, qui se veut incontournable dans les milieux branchés ! Lourd héritage et concurrence féroce, la pression est grande sur les épaules de la petite citadine…
  • Piette François
  • 18 mai 2009
  • Ford
Avantages et inconvénients
  • Agilité
  • Bouille sympa
  • Comportement routier
  • Equipement disponible
  • Moteurs sobres et performants
  • Diesel très bruyant
  • Direction artificielle
  • Ouverture du hayon
  • Pas de protection de carrosserie

Style spécifique !

Si la base est commune à la Fiat 500, la Ka s’en démarque en adoptant un style spécifique. Pas facile, certes, d’être comparée à un tel symbole urbain que le pot de yaourth italien, mais la petite Ford n’en reste pas moins séduisante. De formes plus dynamiques, elle joue moins la carte du rétro-snob pour se fondre dans un genre déjà employé sur les autres modèles du constructeur. L’ensemble n’est pas déplaisant, en témoignent les commentaires plutôt élogieux d’un micro-trottoir. Petit grief : l’absence de protections latérale ou de pare-chocs, ce qui réclame une conduite attentive aux petits accrocs urbains.

Deux moteurs !

La Ford Ka reprend les moteurs de sa cousine italienne, à l’exception du 1.4 l essence. Pour la première fois donc, le client pourra opter pour un moteur diesel ! Passé sous le capot de la Ford, ce 1.3 l perd l’appellation JTD MultiJet de la Fiat pour gagner celle de « TDCi Duratorq »… Bref… Délivrant 75 chevaux et 145 Nm, il emmène avec entrain la Ka mais, Grand Dieu, il le fait bruyamment savoir ! Passé 2.800 tr/min, sa voix rocailleuse envahit l’habitacle et vous fait craindre une explosion imminente ! Aucun risque à craindre évidemment de ce côté-là, mais au moins, ce caractère assourdissant a-t-il pour avantage d’inciter le conducteur à rester bas dans les tours ! Ce qu’il accepte volontiers, sa souplesse étant un allier de choix en parcours urbain. En revanche, sur autoroute, il faudra supporter son charivari expansif…

Forcément moins vigoureux, le petit 1.2 l essence ne démérite pourtant pas. Ses 69 chevaux n’ont rien de profondément léthargiques, à la condition de fouetter de temps en temps la cavalerie en recourant au rapport adéquat ! Naturellement, n’en attendez pas des performances foudroyantes… De même, les parcours autoroutiers viendront vite à bout de l’humeur pétillante de ce moteur. A cantonner donc à un usage urbain et périurbain. Mais il sait faire preuve d’un certain mutisme et au final, se révèle plus agréable que le diesel, casse-oreille lorsqu’il entame son récital pour castagnettes enflammées ! La commande d’embrayage est toutefois, plus subtile ici et il faudra aussi se faire à une commande de boîte caoutchouteuse.

Châssis dynamique

Ford ne s’est pas contenté de reprendre le châssis de la Fiat 500, mais a revu les réglages pour conférer à son modèle des prestations plus dynamiques. Et de fait, la Ka se montre plus rigoureuse en virage que sa cousine italienne, notamment en prenant moins de roulis et en gérant mieux les mouvements de caisse. Le compromis de suspension est également plus fin, ne percutant plus dans les irrégularités, mais en les traitant avec tolérance pour les vertèbres. La direction n’est cependant pas des plus réussies, son assistance électrique lui confère un rendu trop artificiel, ce qui nuit à la perception de la route. Sur routes sinueuses, elle fait preuve d’une efficacité certaine, doublée d’un caractère facile et sécurisant. L’examen est donc passé avec distinction, même si le sportif regrettera son côté sous-vireur et son train arrière d’une passivité parfois frustrante… Mais une citadine n’a pas non plus pour but d’enflammer les chronos !

Confort et aspects pratiques

D’une nature plutôt développée en altitude, votre serviteur ne s’est pas senti immédiatement à l’aise au volant ! La faute à un volant non réglable en profondeur, caractéristique commune à bien des citadines… Une voiture longue de 3,62 m ne peut naturellement se targuer d’emmener une équipe complète de joueurs de basket… Si l’habitabilité avant est correcte, cela devient naturellement plus étriqué à l’arrière, où deux adultes peuvent s’y imbriquer, mais sur de courts trajets uniquement. Reste que l’ambiance est plutôt sympathique, bien éloignée des forêts noires généralement de mise sur les véhicules plus cossus.

Le coffre se situe dans la bonne moyenne, avec un volume de 224 litres. Toutefois, il s’agira de composer avec un seuil assez haut et, surtout, avec une absence d’interrupteur sur le hayon. Ce dernier ne s’ouvre en effet, que via la télécommande ou en introduisant la clé dans le barillet. Moteur tournant, prière de s’en remettre au pied de biche !

Tarifs et équipements

Deux finitions et deux moteurs… Cette fois, je n’aurai pas trop de mal à m’y retrouver dans toutes ces listes de prix ! Pour 9.500 €, vous pouvez déjà disposer d’une Ka Ambiente 1.2 l essence. Le diesel est disponible à partir de 11.500 €. Cette finition dispose des airbags passager et conducteur, de l’ordinateur de bord, de la radio CD/MP3/Connexion auxiliaire et des vitres teintées. La version Titanium, réclame 1.400 € supplémentaires, mais avance la climatisation, les antibrouillards, le subwoofer, les jantes de 15 pouces, les rétroviseurs électriques et chauffants, le verrouillage central avec télécommande ainsi que les vitres électriques. En option, Ford propose la quasi indispensable teinte métallisée (de 350 à 525 €) ainsi qu’une pléthore de packs pouvant faire passer la petite Ka pour une grande, avec la possibilité de disposer de sièges chauffants, du cuir, de la connexion USB, du Voice Control,…

Niveau consommation, la Ka fait valoir un véritable appétit d’oiseau, avec une moyenne relevée de 5,9 l/100 km pour l’essence et de 4,8 l/100 km pour la diesel ! En terme d’émissions de CO2, cela donne respectivement 119 et 112 g/km. La diesel a donc droit à la ristourne gouvernementale de 3 % sur le prix d’achat. A prendre en considération, si vous hésitez entre les deux !

Conclusion

Face à sa devancière, la nouvelle Ka fait preuve d’un châssis nettement plus dynamique et celui-ci se trouve servi par des moteurs nettement plus modernes. A ce sujet, notre préférence va clairement vers le moteur essence, bien plus silencieux que le rocailleux diesel. Le style rentre – un peu - plus dans le rang, mais son homogénéité rare la place parmi les citadines les plus abouties. Certes, elle ne peut prétendre au charisme de sa cousine, la Fiat 500, mais son prix plus contenu et ses qualités d’amortissement supérieures font pencher la balance en sa faveur.
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Source ©: Ford.

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