Nissan Juke 1.5 dCi 110 : Papy fait de la résistance !

Un bon coup de fouet mécanique !

Sous une carapace d’animal exotique, le Juke cache des dessous… très français, à savoir, le 1.5 dCi Renault que l’on retrouve sur les Clio, Captur, Mégane, Laguna et même sur l’ensemble de la gamme Dacia ! C’est dire si cette unité a du succès ! Il a récemment bénéficié d’une remise en question, ce qui lui vaut de dégringoler dans ses valeurs de consommation et d’émissions de CO2.

Dans les chiffres

S’il affiche toujours 110 chevaux et un couple de 260 Nm, sa consommation chute de 4,8 à 4,2 l/100 km alors que ses émissions de CO2 sont désormais limitées à 109 g/km sous le capot du mini crossover japonais. La bonne nouvelle, c’est que Nissan ne mégote pas sur les pignons de la boîte de vitesse : 6 rapports ! Mais aucune proposition automatique ou de transmission intégrale au programme.

Toujours aussi drôle ?

Côté style, le Juke n’a pas vieilli. On le trouve même plus rigolo et enjoué que ses nouveaux concurrents ! Les ailes musclées, les poignées de portes arrière dissimulées, ce regard étonné et cette face avant souriante, tout concourt à le rendre sympathique !

Un habitacle légèrement vieilli

Dans l’habitacle, on ressent tout de même comme un petit coup de vieux. Non, il n’est pas démodé, mais face au poste de pilotage soigné et détaillé de la Peugeot 2008, le Juke manque d’un peu de finesse… Ce qui ne l’empêche pas de rester nettement plus avenant que son cousin, le Renault Captur. Quant au système multimédia, s’il ne prévoit pas d’accès Internet et pêche par une cartographie démodée, il affiche des fonctionnalités encore à la page.

Une position de conduite qui prend un coup de vieux…

Le conducteur chipote un peu avant de trouver une position à peu près satisfaisante. C’est que le volant non réglable en profondeur et une assise toujours un peu haute compliquent la donne. Les passagers arrière ne seront pas forcément à la fête non plus : la garde au toit y est limitée par la silhouette originale qui réduit aussi la visibilité arrière ! Non, le Juke n’est pas le plus commode des véhicules compacts… D’autant que le coffre ne peut offrir qu’à peine plus de 250 litres ! Bon, on arrête ici les railleries !

Enfin silencieux !

Voyons voir si le tempérament moteur n’a pas été anesthésié par cette cure de CO2… Que nenni ! Le moulin, nettement plus silencieux, pousse avec vigueur dès les plus bas régimes, ce qui profite naturellement aux relances. On apprécie aussi le maniement très aisé de la boîte ! L’agrément mécanique se situe donc à un très bon niveau, alors que notre consommation moyenne s’est limitée à 5,4 l/100 km.

Un châssis correct

Côté trains roulants, le Juke fait ce qu’il peut avec ce qu’il a. En clair, comprenez que son comportement rassura les plus angoissés et qu’il peut même se manier rapidement… Si on reste propre dans sa conduite ! Sur sol humide, le train avant suffoque un peu sous les vaillantes poussées des 260 Nm du moteur, sans que cela ne devienne vraiment alarmant. Sain et gentil, voilà comment peut être résumé le Juke… Si c’est vraiment le dynamisme que vous recherchez, voyez du côté des françaises Peugeot 2008 et Renault Captur.

Les prix

En diesel, le Juke ne propose que le seul 1.5 dCi de 110 chevaux, une puissance plutôt coquette pour le segment. Ce qui ne l’empêche pas de démarrer à un tarif assez doux de 19.240 €, soit 160 € de moins que le Renault Captur pourtant moins puissant de 20 chevaux. La Peugeot 2008 1.6 e-HDi 115 réclame 20.650 €.

L’équipement, dès le niveau de base « Visia », est correct : air conditionné, 4 vitres électriques, rétroviseurs électriques et chauffants, start & stop… Ce que l’on regrette, comme d’habitude avec les voitures japonaises, c’est la politique d’équipement : peu ou pas d’option, juste différentes exécutions qui exigent de « monter en grade » pour bénéficier de tel ou tel extra.

Conclusion

Avec une concurrence toute fraiche, le Juke ne peut masquer ses rides. Mais Papy donne tout ce qu’il a pour résister et en profite même pour faire dégringoler sa consommation et ses émissions de CO2. Certes, il reste quelques défauts au niveau pratique, mais avec un tel tarif, on pardonne assez facilement !