Essais

Opel Insignia Grand Sport vs Renault Talisman : La taille au-dessus

Opel et Renault offrent une carrosserie XXL et une finition soignée à leurs nouvelles berlines au long cours. Mais laquelle de l’Insignia Grand Sport ou de la Talisman se révèle-t-elle la mieux armée pour tailler des croupières aux berlines premium qui cadenassent le marché ?





  • Christiaens  Jean-Francois Christiaens Jean-Francois
  • 06 décembre 2017
  • Opel
Opel Insignia
  • Possibilités d’équipement
  • Confort général
  • Moteur/boîte
  • Habitabilité intérieure
  • Emissions co2
  • Encombrement conséquent
  • Visibilité trois/quart arrière
  • Direction artificielle
Renault Talisman
  • Comportement dynamique
  • Garantie
  • Silence de fonctionnement
  • Habitabilité intérieure
  • Autonomie
  • Ergonomie r-link 2
  • Moteur creux à bas régimes
  • Accès au coffre

Dès le premier coup d’œil, on découvre une Insignia plus racée. Par rapport à la précédente génération, la grande routière d’Opel adopte des proportions clairement plus dynamiques pour justifier sa nouvelle étiquette « Grand Sport ». L’empattement s’étire, par exemple, de près de 10 cm tandis que le pavillon se rapproche du sol (-3 cm). Très effilée, la grande Opel s’étend maintenant sur 4,90m !

Sensée quant à elle reprendre le flambeau à la fois de la grande Latitude du segment D et de sa petite sœur Laguna, la Talisman ne lésine pas non plus sur les centimètres. La française s’étire sur 4,85m. Par contre, elle fait confiance à une malle de coffre et non un hayon comme l’Opel. Si son volume de chargement est encore plus généreux (515l) que celui de l’Insignia Grand Sport (490l), y insérer des objets encombrants se révèlera moins aisé.

Finition, équipement : avantage Opel

Pour séduire la clientèle premium, Opel équipe sa nouvelle Insingnia Grand Sport de nombreuses attentions dignes du haut de gamme. Notamment sur le plan sécuritaire. De série, toutes les Insignia se dotent par exemple de l’Opel-Eye regroupant une alerte de collision avec reconnaissance des piétons, d’un freinage d’urgence automatique, d’une alerte de dérive, d’une aide au maintien de voie avec correction automatique du cap ainsi que d’un indicateur de distance de sécurité.

Des attentions également proposées sur la Talisman, mais sur les exécutions les plus hautes. Parmi les options individuelles proposées en sus chez Opel, on épinglera principalement l’éclairage LED IntelliLux (1.450€) à l’efficacité très impressionnante. Un système matriciel indisponible sur la Talisman. Sur le plan de la finition, la Talisman est convaincante. Mais quelques détails restent moins flatteurs qu’à bord de l’Opel.

Confort : égalité

Refondue, la nouvelle Insignia l’est au propre comme au figuré ! Malgré ses dimensions en hausse, la grande Opel profite d’une plateforme allégée pour fondre jusqu’à 200 kg par rapport à sa devancière. Ce nouveau poids de forme permet à l’Insignia Grand Sport d’afficher un compromis confort/dynamisme idéal, même avec son amortissement de base. Inutile donc d’opter pour les suspensions pilotées optionnelles.

Même constat chez Renault : la Talisman se révèle plus agréable à conduire avec son amortissement passif de base. Ses suspensions pilotées se montrent moins convaincantes en ne maîtrisant pas toujours parfaitement les battements de roue. Dans les deux cas, on soulignera l’excellente insonorisation ainsi que l’espace habitable XXL pour quatre passagers. De véritables machines à dévorer les kilomètres.

Moteur : avantage Opel

En guise d’offre d’accès en Diesel, Renault propose son 1.5 dCi de 110 ch. Mais mieux vaut lorgner vers le 1.6 dCi pour jouir de prestations plus soutenues. Il existe en 130 ou 160 ch. En Diesel, l’Insignia Grand Sport laisse de son côté le choix entre le 1.6 CDTI décliné en 110 et 136 ch ou le 2.0 CDTI de 170 ch.

À l’usage, le 1.6 CDTI 136 ch d’Opel se révèle plus agréable que le 1.6 dCi 130 Renault. Notamment grâce à sa meilleure réponse dans les basses rotations. Le dCi 130 se montre, en effet, un peu moins prompt à dégainer sous 1.500 tr/min. C’est d’autant plus sensible que la Talisman doit composer avec une démultiplication plus longue ainsi qu’un étagement perfectible entre ses 2ème et 3ème rapports.

Comportement routier : avantage Renault

Pour magnifier son comportement dynamique, la Talisman possède une botte secrète baptisée 4Control. Autrement dit le fameux système à quatre roues directrices cher à Renault. En ville et sur les trajets sinueux, cette technique confère une réelle agilité à la Talisman. Et dans les longues courbes rapides, la stabilité devient également impériale. Bref, côté efficacité, la Talisman se pose en référence du segment. Certes l’Opel parvient à suivre le rythme endiablé imposé par la française grâce à son agilité. Mais donne l’impression de digérer les virages avec moins de voracité que la grande française.

Budget : égalité

La version bridée à 100 ch du 1.6 CDTI servant d’appel, la version de 136 ch n’existe qu’à partir du second niveau d’exécution Edition. Le prix de base de l’Opel Insignia Grand Sport 1.6 CDTI 136 monte donc à 29.500€. Pour ce tarif, on jouit néanmoins déjà d’un équipement, surtout sécuritaire, assez complet. Le haut de gamme Innovation, encore plus richement équipé, réclame quant à lui 31.500€. Laissant au 1.5 dCi 110 le rôle d’entrée de gamme, le 1.6 dCi 130 ne s’envisage de son côté qu’à partir du troisième niveau d’équipement chez Renault : Intens. La Talisman 1.6 dCi 130 sera alors facturée à un tarif sensiblement identique à celui de l’Opel Innovation. Soit 31.750€. Pour ce tarif, on jouira également d’une dotation complète.

Conclusion : avantage Opel

Indiscutablement, l’Opel Insignia revient nettement mieux armée pour séduire la clientèle habituée aux attentions des blasons premium dans sa nouvelle mouture Grand Sport. Sa liste d’équipements est pléthorique, son habitabilité XXL et son coffre facilement accessible. Sur le plan pratique, la Talisman se montre en effet un peu moins convaincante en raison de sa malle de coffre à l’accès plus étriquée. La française marque également le pas en raison d’un 1.6 dCi 130 manquant de souffle aux bas-régimes ainsi qu’une liste d’équipements optionnels plus limitée.





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Christiaens  Jean-Francois
À propos de l'auteur : Christiaens Jean-Francois Jean-François Christiaens est journaliste automobile depuis 2005. Passionné par tout ce qui roule, il prend autant de plaisir à découvrir une voiture électrique que de rouler dans une hypercar. Mais son cœur penche tout de même plutôt vers l’univers des petites bombinettes héritières de l’ère GTI. Quoique dorénavant, un bon break confortable ne le laisserait pas indifférent. C’est ça, vieillir ?
Photos ©: Jean-François Christiaens.

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