Essais

Volvo XC40 : succès garanti !

Comment encore se faire remarquer aujourd’hui en tant que constructeur sur le très disputé marché du SUV ? On peut le faire via une prestance classieuse, comme celle du Range Rover Evoque. Ou au moyen d’un prix plancher, comme le Dacia Duster. On peut aussi se distinguer par un style recherché, comme c’est le cas pour ce Volvo XC40, aux angles très marqués. On l’a testé pour vous.  

  • Bervoets Wim
  • 13 décembre 2017
  • Volvo
3,9
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 5,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,5
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 3,5
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Confort de roulage impressionnant
  • Design réussi
  • Habitabilité intérieure
  • Insonorisation moteur
  • Boîte auto un peu hésitante
  • Direction légère
  • Offre mécanique limitée (lancement)
  • Petite coffre

Le XC40, c’est le premier SUV compact de Volvo et le premier modèle de la marque qui repose sur la nouvelle plateforme modulaire CMA. Cette base technique (signifiant Compact Modular Architecture) servira de squelette aux modèles " 40 ", dont également la nouvelle génération de V40. Quant aux grandes V90, S90, XC90 et XC60, elles reposent sur la plateforme SPA.

Le XC40, c’est aussi une bonne nouvelle pour notre pays... En effet, si Volvo a déménagé de Belgique en Suède la production des modèles basés sur la plateforme SPA pour rationaliser sa production, le constructeur fait assembler chez nous les versions reposant sur la nouvelle plateforme CMA. Ce XC40 sort donc de l’usine belge de Volvo, située à Gand.

Ambitieux

Le constructeur suédois place son XC40 sur le segment des « XS-SUV », un marché où l’on trouve les Audi Q3, BMW X1 et Mercedes GLA, pour ne citer que les marques allemandes « premium ». Parmi les marques « généralistes », on trouve notamment dans ce segment les Dacia Duster, Nissan Qashqai et Hyundai Tucson. Sans oublier les modèles du groupe Volkswagen : les Seat Ateca, VW Tiguan et Skoda Karoq. Volvo compte bien se faire une place au soleil sur ce marché très disputé.

Différent, mais familier

Ceux qui attendaient un copier/coller des XC90 et XC60 se sont trompés... Certes, on retrouve la typique calandre Volvo et les feux de jour en forme de « T » caractéristiques, mais les designers ont ici eu une plus grande liberté, comme le prouvent le dessin de la ceinture de caisse et le toit de couleur contrastée. Grâce au dessin subtil des lignes, le modèle paraît anguleux et tranchant. Le XC40 mesure 4,43 mètres de long, 1,86 mètre de large et 1,65 mètre de haut.

L’habitacle paraîtra familier aux propriétaires de Volvo récentes : on retrouve une console centrale minimaliste et un écran disposé verticalement. Les compteurs, les boutons de commande et les sièges sont également familiers. Des sièges qui, tradition scandinave oblige, sont toujours très confortables et soutiennent bien le corps. Les inserts décoratifs sont un peu plus clinquants que dans les grands XC90 et XC60. Les matériaux, eux, semblent un peu plus légers, mais leur qualité reste néanmoins de bon niveau.   

Espace ? Oui et non…

Côté habitabilité, le petit SUV Volvo n’a pas à rougir : l’espace à l’avant est royal, tandis que derrière, il y a également suffisamment d’espace pour que deux adultes casent confortablement leurs jambes et leur tête. Par contre, avec un volume variant entre 460 et 1.336 litres, le coffre est plus petit que celui des références du segment, que sont les BMW X1 et VW Tiguan. Mais la soute est modulable : on trouve notamment un hayon électrique et une banquette arrière divisée en deux parties (60/40), avec poignée de rabat dans le coffre. Lorsque la banquette est rabattue, le plancher de chargement est bien plat. On apprécie aussi le double plancher de coffre et les nombreux espaces de rangement et crochets d’arrimage.   

Les moteurs

Pour le lancement, le constructeur ne propose que deux moteurs : le diesel D4 et le T5 turbo à essence. Ces deux blocs à 4 cylindres affichent une cylindrée de 2 litres. Le diesel délivre 190 ch et 400 Nm de couple, de quoi pousser ce SUV de 0 à 100 km/h en 7,9 secondes et l’emmener jusqu’à 210 km/h. Le moteur à essence affiche lui 247 ch et 350 Nm de couple, il passe de 0 à 100 km/h en 6,5 secondes et pointe à 230 km/h. Les deux moteurs sont associés de série à la transmission intégrale et à la boîte automatique Geartronic à 8 rapports.

D’autres versions suivront rapidement, avec en essence le tricylindre T3 (156 ch, boîte manuelle et traction avant) et le T4 (190 ch, boîte automatique, traction ou 4x4). Côté diesel, on attend le D3 (150 ch, boîte manuelle ou automatique, traction ou 4x4). À plus long terme, des versions hybrides et électrique sont également prévues au programme, mais Volvo ne veut pas encore en parler pour l’instant.  

En route

Pour cette présentation, nous avons pris le volant de la version diesel D4. Elle se fait d’emblée remarquer par son silence de fonctionnement : le moteur est exceptionnellement bien insonorisé. Il ne se fait entendre que si on le taquine et se montre performant et coupleux dans le trafic. 

Quant à la boîte automatique à 8 rapports, elle souffre des mêmes maux qu’à bord des plus grandes Volvo : elle se montre exemplaire en conduite décontractée, mais n’aime pas être secouée. Dans ce cas, elle hésite et réagit ensuite brutalement, créant des à-coups. 

Mais il est vrai que la conduite sportive, ce n’est pas ce que ce XC40 apprécie le plus : sa direction est trop légère, tandis que le bloc D4 pèse trop sur le nez de la voiture et la pousse à élargir la trajectoire. La carrosserie prend aussi du roulis en courbe, bien que cela reste dans les limites du raisonnable. La suspension est typée souple et l’amortissement est indulgent : ce SUV suédois s’apprécie donc tout particulièrement en conduite décontractée.    

Une vraie Volvo

On sait que Volvo est très à cheval sur la sécurité. Qu’en est-il ici ? Eh bien, le XC40 fait honneur à la marque ! La sécurité est de haut niveau : on trouve notamment un assistant de sortie involontaire de voie, un détecteur de fatigue, la reconnaissance des panneaux routiers, un avertisseur de collision avec freinage automatique d’urgence et reconnaissance des piétons, ainsi qu’une aide au stationnement étendue. Quant au système Pilot Assist, fonctionnant grâce au régulateur de vitesse actif et à l’assistant de sortie de voie, il fait presque rouler la voiture seule en maintenant le volant dans la bonne direction. Par contre, le conducteur doit encore intervenir pour changer de bande.     

Les prix

Petit coup d’œil sur les prix : le XC40 d’entrée de gamme, l’imminent T3, sera disponible à partir de 30.400 €. Le diesel de base, le D3, coûtera 32.950 €. Quant aux versions de lancement, les D4 et T5, elles coûtent respectivement 40.100 € et 44.400 €. Ces moteurs sont proposés en « Launch Edition » : limitée à 359 exemplaires sur le marché Belux, cette série spéciale est richement équipée, mais coûte 48.700 € en D4 et 50.900 € en T5.

Quant au nouveau service Care by Volvo, il n’est pas encore proposé chez nous. Ce système consiste en un abonnement mensuel tout compris pour l’utilisation d’un XC40 sur une période de 2 ans. Enfin, le service de conciergerie, qui vient notamment chercher votre voiture pour l’entretien et vous la ramène propre et tous pleins faits, devrait être disponible chez nous début 2019. 

Conclusion

Tout comme son grand frère le XC60, le premier SUV compact de Volvo dispose de beaucoup d’atouts pour connaître le succès : look attrayant, habitabilité, finition de qualité et comportement routier sûr et confortable. Mais il lui faudra bien cela pour se faire une place de choix face aux SUV premium qu’il compte venir taquiner.

Lire plus:

À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

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