Essais

Revigorée !

Véritable fruit de saison, la Smart cdi est le passe-partout urbain et écologique. Et avec les beaux jours que nous connaissons enfin, la version cabriolet peaufine son agrément. Il faut bien avouer que ce dernier fût largement handicapé par le trois cylindres diesel au martèlement agaçant et aux performances anémiques. Remarques prises en compte, les ingénieurs retournent à leurs planches et nous proposent un moteur revisité et qui développe 9 chevaux de plus !
  • Piette François
  • 23 juin 2010
  • Smart
Avantages et inconvénients
  • Agrément de la conduite en plein air
  • Concept fabuleux en ville
  • Maniabilité
  • Moteur enfin volontaire
  • Possibilités de personnalisations
  • Boîte robotisée perfectible
  • Moteur creux sous 2.000 tr/min
  • Options
  • Prix
  • Prix costaud
  • Suspensions sèches
  • Visibilité arrière

Urban-Chic !

Cela fait quelques années maintenant que les Smart déambulent dans nos rues. Un concept osé et dévoué aux centre-villes. Deux places seulement, un petit coffre et une vitesse de pointe assez limitée cantonnent en effet la puce aux milieux urbains et périurbains. En contre partie, la Smart offre une maniabilité souveraine, un gabarit des plus compacts pour les places de parking improbables et une consommation de dromadaire !

Cabrio à démonter

La Smart cabriolet, c’est un ingénieux concept ! Une première pression sur le bouton ad-hoc, et la capote souple découvre toute la partie supérieure. Une deuxième, insistante, et la capote finit par tomber sur le couvercle de coffre. La visibilité est alors fortement contrariée, mais cette manœuvre vous permet de retirer les arches latérales, qui viennent se glisser dans la malle de coffre : génial !

Un punch bienvenu

Mais voilà : pour qui voulait s’échapper des milieux urbains et vagabonder dans les vertes prairies, la version essence devenait quasi-indispensable car le diesel, désespérément asthmatique, peinait à suivre le rythme sur autoroutes ! Armé d’une semelle de plomb, vous n’aviez d’autre choix que de persuader l’accélérateur de passer de l’autre côté du plancher en cas de dépassement sur voie rapide… Bref, le renfort d’une cavalerie plus copieuse était largement souhaité ! Et c’est précisément l’objet de cet essai. Révisé, le trois cylindres de 800 cm³ passe de 45 à 54 chevaux. Pas de quoi grimper aux arbres, mais proportionnellement, le gain est assez appréciable ! Bon, forcément, avec la cylindrée d’une boîte à conserve, inutile d’espérer des chiffres transcendants : le couple de 130 Nm à 2.100 tr/min propulse l’engin à 135 km/h et les 100 km/h sont atteints en 16,8 secondes. Nous ne sommes pas encore au Royaume des Supercars, mais voyons ce que cela donne sur la route !

2.000 tr/min !

La clé, toujours située entre les deux sièges, sur le plancher, lance le berlingot qui crépite joyeusement. Ses trois cylindres ne rendent pas le moteur très équilibré. Bonjour les vibrations ! La boîte, exclusivement robotisée et à 5 rapports, ne présente pas un agrément exceptionnel : lente, elle est sujette aux à-coups et sa gestion est encore perfectible. L’autre déception, c’est le manque de muscle du moteur à bas régimes : sous les 2.000 tr/min, le trois cylindres vibre, manque cruellement de tonus et commande à la boîte de rétrograder, histoire d’être relancé dans les tours ! Conséquence directe : le moteur passe son temps à chasser la zone rouge… Ce qui n’est franchement pas l’idéal pour la consommation, le niveau sonore et… la fiabilité ! Pourtant, il faut lui reconnaître un allant nettement plus convaincant une fois dans ses tours ! Les accélérations sont dès lors correctes et sa volonté à vouloir grimper vers la zone rouge est réjouissante ! Reste cette sonorité de crécelle, ce bruit de lessiveuse en furie, qui pourra énerver…

Sèche !

Dans une Smart, il s’agit de s’habituer à une position de conduite particulière, imposée par le volant fixe et le siège non réglable en hauteur. La visibilité arrière n’est pas des plus optimales non plus, surtout décapoté où la capote vient s’imposer dans le rétro… Une fois en mouvement, la suspension sèche vous secoue comme un prunier et la stabilité sur autoroute donne quelques sueurs. Bref, quittons ces lieux hostiles pour se concentrer sur la ville : la Smart dévoile alors toute son efficacité, virant hyper court et se jouant de la jungle qui l’environne. La Reine de la ville, c’est elle !

Chère !

Rigolote, la Smart cabrio fait néanmoins payer cher ses atouts : 14.460 € en prix de base ! Vous allez me dire qu’elle se rattrape avec sa consommation riquiqui et ses primes fédérales (15 %). Certes, mais il n’empêche que pour un véhicule à deux places, voilà qui n’est tout de même pas donné. D’autant que les nombreuses options donnent le tournis, tout comme leurs prix ! Concernant la consommation, c’est un record : 3,4 l/100 km et 89 g/km pour les émissions de CO2. Dans la pratique, on navigue aux alentours de 5 l/100 km. Voire plus, si vous faites quelques escapades sur autoroutes ! Il faut dire qu’un moteur tournant continuellement à plein régime n’est pas l’idéal à ce niveau…
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Smart.

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