Essais

Smart Fortwo et Forfour DCT: Enfin!!

S'il est bien un domaine dans lequel les Smart ne brillaient guère jusqu'il y a peu, c'était cette infâme boîte de vitesses robotisée qui, à elle seule, vous aurait bien fait passer à la motorisation électrique! La dernière génération de la puce a heureusement jeté cet horrible machin à la benne pour une plus classique boîte cinq. Aujourd'hui les deux Smart reçoivent enfin une boîte six à double embrayage, une évidence pour une voiture qui fait de la ville son terrain de jeux favori!

  • Wouters Bruno
  • 02 juillet 2015
  • Smart
Avantages et inconvénients
  • Boîte plaisante
  • Maniabilité
  • Style très personnel
  • Espace aux places arrières limité sur la forfour
  • Mécanique facilement bruyante
  • Pack sport inconfortable sur la fortwo
  • Style très personnel

Annette Winkler, la "Patronne" de l'entité Smart au sein de la Daimler-Benz, se réjouit de nous présenter les nouvelles Smart DCT dans le centre de Cologne, une ville qui accueille une Smart pour cent habitants. Elle enchaîne ensuite en soulignant qu'un tiers du trafic dans la cité consiste à simplement chercher une place de parking! Pour l'Europe, un conducteur passe en moyenne une dizaine de minutes pour cet exercice, parcourant pour ce faire quatre à cinq kilomètres. Inutile de préciser qu'avec ses 269 cm, la Smart Fortwo joue sur du velours!

On ne va pas refaire ici la présentation des deux puces Daimler, mais un petit point technique ne sera sans doute pas inutile. Les deux Smart disposent des trois mêmes motorisations, un bloc trois cylindres dans les trois cas. Un premier bloc 999cc atmosphérique est disponible en 60 ch et en 71 ch, avec un couple de 91 Nm. La troisième proposition consiste en un bloc turbocompressé de 898cc offrant 90 ch, avec un couple de 135 Nm. Les blocs 71 et 90 ch seuls peuvent se voir accolés à la nouvelle boîte DCT à six vitesses. Le supplément de prix réclamé dans ce cas s'élève à 1.300 € (1.450 € pour la Forfour).

Un style à part

Les Smart se démarquent de la production automobile par un style décalé, tant extérieur qu'intérieur. La cellule de sécurité tridion opte toujours pour une coloration distincte, la face avant se veut plus amicale que prétentieuse ou agressive, le traitement de la poupe ne varie guère entre la Fortwo et la Forfour, hormis pour la cinématique des ouvrants (hayon classique sur la "limousine", en deux parties sur la reine des villes) ou l'emplacement de la plaque minéralogique.

De nouvelles couleurs apparaissent, tant pour la cellule tridion que pour les panneaux de carrosserie, multipliant d'autant les combinaisons possibles. L'habitacle engendre tout sauf la mélancolie, collant parfaitement à l'esprit décalé, frais et ludique de la voiture. Il se démarque par le choix des matériaux et des couleurs. Une planche de bord bleu "flash" et blanc, ce n'est pas courant, même si les pisse-froids rétorqueront que les éléments blancs se reflètent dans le pare-brise.

Be connected

Rassurez-vous, d'autres harmonies sont possibles! Les mêmes effets se retrouvent sur les garnitures de portes et les sièges, assurant au cockpit de la Smart une exclusivité de style rafraîchissant dans la production automobile actuelle, pourtant pas avare en personnalisations diverses et variées! Ca ne plaira sans doute pas à tout le monde, nous avons pour notre part fortement apprécié cette approche décalée.

Pas de salut hors connectivité et multimédia, les Smart n'échappent pas à cette fatalité: smart cross connect, smart Audio-System, smart Media-System, Bluetooth, MirrorLink… Dans la pratique, nous avons utilisé le GPS intégré, lent et peu réactif, une source d'erreurs en suivant un guidage défini.

Merci, le DCT

Nous avons découvert la nouvelle boîte robotisée au volant d'une Forfour de 90 ch équipée du pack sport, à savoir une assiette rabaissée de 10 mm, des ressorts plus fermes, des roues de 16 pouces et des palettes au volant. Rien à dire sur les prestations routières, la Forfour tient son rang, ni meilleure ni pire que la concurrence, une maniabilité hors pair en prime.

Les 90 ch s'acquittent honnêtement de la tâche, la boîte six DCT sait se montrer convaincante, particulièrement en mode sport, plus réactif. Les palettes sont un "plus", bien sûr, et les suspensions sport préservent malgré tout un bon confort. L'habitabilité arrière reste toutefois limitée pour un adulte, la taille du coffre aussi.

Nous prenons ensuite le volant de la Fortwo, même motorisation, mais sans pack sport. Cette puce sait se montrer convaincante. Tournant dans un mouchoir de poche, elle donne presque envie de se tromper de chemin (facile avec la lenteur du GPS!), rien que pour le plaisir de faire demi-tour sur place!

Une Fortwo fort convaincante

Le moteur turbo donne plus de peps que dans la Forfour alors que la différence de poids n'est que de 85 kg, et le mode sport de la boîte reste le plus irrésistible. Le confort est étonnant pour une voiture à l'empattement aussi réduit. Les nouvelles proportions (la Smart s'est élargie d'une dizaine de centimètres) donnent à la petite Smart une "bouille" et un comportement autrement plus attractifs qu'auparavant!

Contrairement à la Forfour, le pack sport est à proscrire sur la Fortwo: nous l'avons essayé sur une 71 ch, la perte est confort est notable. Le bloc atmosphérique suffira à un usage urbain, mais fera piètre figure hors de la cité. Une remarque générale, tous modèles confondus: le bruit du moteur monté à l'arrière se montre vite envahissant, et sans doute encore plus pour les blocs atmosphériques, plus sollicités. Le seul vrai défaut?

Lire plus:

À propos de l'auteur : Wouters Bruno Bruno Wouters collabore avec Vroom depuis 2005. Tant qu’il y a des roues et un moteur, c’est un homme heureux.
Et s’il apprécie les progrès technologiques, rien ne le lui plaît plus que de parcourir les routes de campagne au volant d’une Morgan ou d’une moto, pour les sensations!
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Smart.

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