Frans
Notre pays compte plus de 1.000 radars-tronçons, répartis sur les autoroutes, les routes régionales et les voiries communales. La grande majorité se situe en Flandre, mais des dizaines de caméras ANPR sont aussi installées chaque année dans le sud du pays. Notez que tous ces systèmes de contrôle ne sont pas en fonction, une maigre consolation pour ceux qui ont le pied lourd... En effet, faute de capacité informatique suffisante au sein de la police, une partie du réseau doit être mise sur pause depuis quelques années afin d’éviter la surcharge du système. Mais cela changera dès l’an prochain !
Afin de permettre à la police de mener à bien les enquêtes judiciaires et de générer davantage de revenus via les amendes de circulation, Bernard Quintin (MR), ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a débloqué 10,2 millions d’euros pour financer un nouveau système informatique dédié aux caméras ANPR, rapporte HLN. Le système en question, baptisé ANPR@GPI, s’appuie sur un logiciel développé par la police d’Anvers. La différence de puissance est significative : cette nouvelle solution est capable de traiter les données provenant de 10.000 caméras en simultané !
Toutes les caméras à nouveau actives dès 2026
Conséquence directe : l’ensemble des caméras ANPR du pays pourront être réactivées, quel que soit leur marque ou modèle. Toutes les zones de police belges pourront également échanger des informations via cette même plateforme. Le nouveau système sera opérationnel dès 2026, il y a donc fort à parier que le nombre d’amendes envoyées augmentera considérablement dès l’an prochain ! La police ne précise pas combien de caméras ANPR sont actuellement en mode veille, mais le chiffre serait important : bon nombre de radars-tronçons installés ces deux dernières années n’ont jamais été mis en service à cause des serveurs obsolètes !
L’IA va plus loin que la simple lecture des plaques
Mais le nouveau système informatique ne se limite pas à offrir une meilleure capacité serveur pour les caméras ANPR. Celles-ci deviennent également plus intelligentes grâce à un nouveau logiciel d’analyse, FOCUS-ANPR. Ce dernier exploite l’IA pour accomplir bien plus que la simple lecture des plaques d’immatriculation : il est notamment capable d’identifier le modèle du véhicule, de retracer l’itinéraire parcouru et même de repérer des convois suspects ou des comportements anormaux sur la route.
Repérer les transports de drogue… mais aussi les véhicules sans contrôle technique !
L’objectif ? Permettre l’identification de diverses formes de criminalité routière : transports de drogues, délits de fuite ou encore véhicules suspects potentiellement liés à des cambriolages ou autres infractions. Mais il semble aussi que ce système facilitera l’interception des chauffards ou des convois adoptant une conduite antisociale !
Quant aux voitures circulant sans certificat de contrôle technique valable ou sans assurance, elles seront également ciblées par l’automatisation des amendes. À terme, il pourrait même devenir possible de détecter l’usage du téléphone au volant grâce à ces caméras intelligentes ! Une grande avancée pour garantir la sécurité… mais avec quelles conséquences pour le respect de la vie privée ?
