La saga BYD mériterait presque une série Netflix retraçant sa fulgurante success-story ! Fondé seulement en 1995, soit « hier » à l’échelle des grands groupes industriels traditionnels, en tant que simple fabricant de batteries, le géant chinois peut en effet se targuer aujourd'hui d'une envergure mondiale impressionnante. Sa division automobile BYD Auto, lancée en 2003, caracole en tous les cas déjà en tête des ventes mondiales des modèles électriques/hybrides rechargeables… tout en se rapprochant des ventes globales de géants du calibre de Volkswagen ou Toyota toutes motorisations confondues… En Europe aussi, BYD monte rapidement en puissance. Cette Dolphin Surf représente ainsi déjà la huitième voiture 100% électrique lancée par la marque chinoise sur le Vieux-Continent en… moins de trois ans !
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Moins de quatre mètres… et de 25.000 euros
La mission de cette Dolphin Surf est simple : proposer les qualités reconnues des modèles électriques récents de BYD dans un format compact. Et, surtout, à un prix attractif. Bref, rendre la mobilité électrique accessible aussi aux ménages et clients particuliers et plus uniquement aux professionnels roulant en voiture de société.
Ce n’est toutefois pas la première voiture électrique à bas prix disponible sur le marché européen, la Dacia Spring ou la Leapmotor T03 ayant, par exemple, déjà ouvert cette voie avec des tarifs sous les 20 000 euros. La BYD Dolphin Surf ne vise d’ailleurs pas le titre de voiture électrique la moins chère du marché. Avec ce modèle, BYD table sur un positionnement plus polyvalent et moins « basique », avec plutôt la Hyundai Inster, la Citroën ë-C3 ou la Fiat Grand Panda dans le viseur, donc. Mais en conservant toujours une grille tarifaire sous la barre des 25.000 euros.
BYD Seagull, version Dolphin
Cette BYD Dolphin Surf se présente comme la version européenne, plus haut de gamme, d’une citadine électrique baptisée BYD Seagull. Un modèle aux prix très alléchants et qui cartonne en Chine depuis son lancement. BYD en a, l’air de rien, déjà écoulé quasiment un million d’exemplaires ! Le nom de « mouette » (Seagull en anglais) n’a toutefois visiblement pas été retenu pour l’Europe. Chez nous, le modèle se positionne comme un modèle compact et « fun » dans la famille Dolphin.
Lamborghini Urus de poche ?
Sur le plan pratique, la Dolphin Surf présente des dimensions parfaites pour naviguer en ville : 3,99 m de long, pour 1,72 m de large et 1,59 m de haut. Mais elle peut aussi compter sur des lignes plutôt travaillées pour séduire. La face avant, notamment, avec son regard menaçant affiche quasiment un look de Lamborghini Urus ou Lotus Eletre en réduction (enfin ,tout est relatif bien sûr…) !
Le profil est dynamisé, de son côté, par une ceinture ascendante couplée à un pavillon flottant prolongé par un spoiler aux dimensions sportives. Quant à la poupe, elle peut compter sur une signature lumineuse LED courant sur toute sa largeur pour asseoir le côté « premium » de cette citadine électrique.
Lime Green en série, pour taper dans l’œil
La peinture « Lime Green » offerte en série par BYD à sa Dolphin Surf enfonce le clou de son positionnement de citadine qui n’a pas envie de se fondre dans la masse ! De quoi un peu colorer nos villes ? Il faudra voir si la clientèle ne préférera finalement pas opter pour le blanc, le noir ou le bleu ciel proposés en alternatives. Pour être complet, notons aussi que la Dolphin Surf ne se pose que sur des jantes en aluminium en série, jamais sur des roues en tôle de base. Les jantes en alliage mesurent 15 ou 16 pouces selon l’exécution choisie.
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4 vraies places et 308 l de coffre
Compte tenu de ses dimensions compactes, la BYD Dolphin Surf ne se présente que comme une voiture à quatre et non à cinq places. Ce n’est pas vraiment une surprise. Mais elle profite non seulement de ses portes arrière mais aussi de son empattement plutôt généreux (2,5 m) pour permettre à quatre adultes de s’installer confortablement à bord. Et ce tout en ménageant encore un coffre assez spacieux pour le segment avec 308 l. Pas de frunk à l’avant, mais sous le plancher du coffre arrière, on trouve tout de même un espace suffisant pour ranger les câbles de recharge. En revanche, la modularité prévue est assez basique, avec simplement des dossiers arrière repliable selon la division 50/50 pour monter le volume total disponible à 1.037 l en cas de besoin. La Hyundai Inster, avec ses assises arrière coulissantes et ses dossiers avant aussi repliables reste donc la championne de la contorsion pour le segment.
Pour les familles, on notera aussi la présence de trois points d’ancrage Isofix à bord de la BYD, deux aux places arrière et un sur le siège passager avant.
Finition soignée et surtout…
Si l’on dénombre bien sûr de nombreux plastiques durs et creux par endroit, on appréciera tout de même le soin relatif apporté à la finition de l’ensemble. L’intérieur de cette Dolphin Surf est, à l’image de sa présentation extérieure ou de ses sièges avant typés « sport », plutôt soigné donc. Les zones de contact, comme sur les contre-portes ou l’accoudoir central, sont ainsi moussées et laissent une impression globale plutôt qualitative pour le segment.
… équipement complet !
Mais c’est surtout au rayon des équipements proposés que cette BYD Dolphin Surf se pose en référence de sa catégorie. Toutes les versions sont équipées de série de nombreuses aides à la conduite (ADAS) modernes, avec notamment le régulateur de vitesse adaptatif, le freinage d'urgence automatique, l'aide au maintien de la trajectoire et le contrôle intelligent des feux de route. Parmi les équipements offerts en série, on peut encore citer le système d'info-divertissement à écran tactile rotatif de 10,1 pouces, les capteurs de stationnement arrière ainsi qu’une caméra de recul, de l’accès/démarrage sans clé NFT (pour utiliser son smartphone ou sa montre connectée par exemple), mais aussi de l’air conditionné ou encore de la fonction V2L (vehicle-to-load) permettant d’alimenter des équipements électriques jusqu’à 3,3 kW. Et si on lorgne vers les versions les plus huppées, la liste se complète d’un système de caméra 360 °, des sièges chauffants ou d’une zone à induction pour recharger son téléphone, par exemple.
Surveillant d’attention trop zélé
A l’usage, le système d’info-divertissement se montre plutôt convaincant. La possibilité de faire pivoter l’écran central du format paysage vers le portrait selon son envie du moment (la signature des intérieurs de BYD) reste plutôt gadget et finalement peu utile. D’autant plus que l’écran rebascule automatiquement en paysage si on utilise Android Auto ou Apple CarPlay. Ces deux fonctions sont toutefois disponibles sans fil et permettent de conserver les raccourcis de la climatisation dans le bas de l’écran.
Le surveillant d’attention, via une caméra intégrée au montant du pare-brise, se montre en revanche un peu trop zélé à l’usage. Rien que regarder le cockpit digital un instant pour surveiller sa consommation moyenne vous vaudra un rappel à l’ordre (dont le message d’alerte remplace les informations que vous cherchiez du regard…). Au-delà de ce « détail », on appréciera le contenu assez complet de l’affichage digital de 7 pouces et le fonctionnement réactif de la tablette centrale. Tout en regrettant que certaines fonctions du véhicule, comme moduler l’intensité du freinage régénératif par exemple, ne soient pas accessibles plus directement et réclament de naviguer au travers des menus « à la Tesla ».