Cupra Terramar VZ PHEV : quelle consommation réelle sur un long trajet ?

Quel est le prix d’un Cupra Terramar neuf ?

SUV compact au style tape-à-l’œil aux dimensions généreuses de 4513 mm de long pour 1855 mm de large et 1631 mm de haut, le Cupra Terramar offre 2680 mm d’empattement pour le confort des passagers à partir de 44.000 €. Dans la finition VZ, sportive et haut de gamme à plus de 55.000 €, la marque espagnole propose des textures et des lignes audacieuses. Sous le capot, c’est du microhybride de 150 ch, un moteur essence de 265 ch associé à une transmission intégrale ou de l’hybride rechargeable de 204 ch ou 272 ch. C’est cette dernière version, la plus puissante, que nous avons emmenée vers la Zélande et la Hollande-Méridionale pour notre test de consommation « long trajet ». Ce fut un vrai road trip avec des balades, de l’autoroute, des petites routes et même une incursion à Rotterdam et ses environs. Disons-le tout de go, la consommation WLTP officielle de 0,5 l/100 km est un défi permanent. Même si son autonomie électrique officielle de 120 km est un fameux atout…

Quelle concurrence pour le Cupra Terramar ?

Jetons d’abord un œil sur la concurrence proche en matière de puissance et d’autonomie électrique. Il y a d’abord le patron (définition couturière du terme) avec le cousin Volkswagen Tiguan dans la même configuration hybride rechargeable de 272 ch à partir de 59.500 €. On peut aussi pointer la BMW X1 xDrive 30e de 326 ch, avec 80 km d’autonomie électrique à près de 54.000 €. Même autonomie électrique de 80 km pour la Peugeot 3008 PHEV de 195 ch à 45.000 €. Il faudra aussi bientôt compter sur la nouvelle Toyota RAV4 PHEV de 268 ch avec 100 km d’autonomie et la charge DC de 50 kW. Il y aura en outre une variante 4 roues motrices de 304 ch. Son prix n’est pas encore connu (mai 2025).

Quelle autonomie électrique pour le Terramar e-Hybrid ?

Alors que le coffre du Terramar e-Hybrid est un peu juste (400 l), sa batterie en a vraiment, elle, du coffre ! Sa capacité de 19,7 kWh donne clairement le change en conduite électrique. Ainsi, nous avons pu rouler exactement durant 100 km en passant de 100 % de batterie à la panne de courant. 100 km, avec des incursions sur l’autoroute à 120 km/h, durant lequel le 1.5 l de 177 ch n’a pas dû activer la moindre bielle. Consommation d’essence : 0 l ! Rien, nada… Par contre, le moteur électrique de 116 ch a lui consommé 19 kWh/100 km. Logique et mathématique, vu la taille de la batterie.

L’opportunité de recharger la voiture sur une aire en courant continu DC grâce à sa prise Combo CCS, a permis de récupérer 80 % en 30 minutes. La puissance a atteint des pics à 42 kW alors que sur le papier, le maximum sur borne « rapide » est de 50 kW. Pas mal ! Après cette pause énergétique, nous avons alors réglé la voiture pour « préserver » la batterie jusqu’à 50 %. C’est encore une trentaine de kilomètres sans essence avant que le réservoir de 45 l commence à se vider. Le reste, ce sera pour plus tard lors des courses vers le supermarché le plus proche de notre lieu de pause nocturne. Mais terminons d’abord notre balade.

Quelle consommation réelle sans électricité ?

Avant d’arriver à bon port, les 137 km restants, batterie vide, en cycle mixte (se terminant par des nationales à 80 km/h aux Pays-Bas) ont débouché sur une consommation moyenne d’essence de 5,9 l/100 km. Dès lors, au terme de cette journée de 270 km, avec quelques détours, on l’avoue, la Cupra a donné son verdict : 4,4 l/100 km et 18 kWh/100 km. Pour ce dernier chiffre, l’ordinateur de bord a aussi pris en compte les petites aides électriques avec les reliquats de la régénération pour son bilan global. En soi, ce n’est pas catastrophique pour une voiture de presque 2 tonnes. Néanmoins, quand le moteur électrique ne peut pas intervenir, le Cupra Terramar VZ manque de peps avec un 4-cylindres bruyant lors de fortes accélérations. À court de jus électrique, le mode de conduite Cupra ne sert guère à grand-chose, à part forcer la boîte DSG à 6 rapports à chercher la puissance dans le haut régime. Par contre…

Tout change avec l’aide de la batterie !

Après avoir rechargé la batterie, la voiture est enfin prête à tout donner. En effet, le mode Cupra donne cette fois une autre couleur au tempérament du Terramar VZ. L’alliance des deux motorisations est alors conforme à la puissance cumulée : 272 ch. La voiture devient vraiment méchante. Et une vraie hybride où le système opère pour tirer le meilleur des deux mondes, ensemble ou chacun de son côté. Ainsi, un petit trip dans ce mode ultime a donné une consommation de 4,6 l/100 km et 8,8 kWh/100 km avec le pied droit généreux et de belles accélérations (0 à 100 km/h en 7,3 s). Preuve que le duo a bien collaboré, même si le 1.5 l tourne quasiment en permanence, y compris lorsque la voiture est à l’arrêt.

En étant moins gourmand en sensations fortes avec le mode Comfort par défaut et la batterie chargée à 58 % pour un trajet en parcours mixte de 84 km, la consommation de pétrole affichait 1,8 l/100 km et 13,2 kWh/100 km. Autant dire que le thermique n’a quasi pas tourné. À ce rythme, avec la batterie à 100 %, on aurait pu dépasser les 120 km d’autonomie électrique ! Ce qui explique le WLTP flatteur.

Tout le road trip ?

Entre le Hainaut, le Brabant wallon, Bruxelles, Anvers, la Hollande-Méridionale, Rotterdam, Kinderdijk, la Zélande et retour, notre road trip plein de crochets à une vitesse moyenne de 62 km/h a affiché un kilométrage global de 708 km avec une consommation de carburant de 3,9 l/100 km. Un bon chiffre grâce à un plus de 230 km en progression électrique avec une moyenne de 18 kWh/100 km. Mais en chargeant la voiture plus souvent, nous aurions pu descendre encore la consommation d’essence. Ainsi, un petit test de référence sur autoroute belge au retour, batterie à 0 % et mode de conduite Comfort, a donné une consommation de 7,5 l/100 km (vitesse moyenne de 105 km/h).

Est-ce que la Cupra Terramar est une bonne voiture ?

Bref, cette Cupra hybride rechargeable reste fidèle au concept PHEV : pour ne pas consommer de pétrole, il faut recharger dès que possible. Avec toutefois l’avantage d’une batterie lui donnant une vraie autonomie : de 95 à 140 km pour les navettes vers le travail et les trajets quotidiens. Ainsi, il serait possible de ne passer à la pompe qu’une à deux fois par mois pour assurer le quotidien, les « grosses » courses, le service papa/maman taxi, les visites familiales, les excursions et les vacances en bornant intelligemment. Et sans craindre la panne d’électricité pour les longs relais sur l’autoroute. Tout en s’offrant aussi des accélérations toniques en mode Cupra à l’occasion !