La Fiat Grande Panda est en réalité la cousine italienne de la nouvelle Citroën (ë-)C3. Ces deux modèles reposant sur la même plateforme Smart Car, ils partagent leur technologie et une grande partie de leurs composants, tout en arborant chacun un design bien distinct et une philosophie propre. Fiat a opté pour une approche « fashion » assez sobre, ce qui donne un look original sans faire exploser les coûts. Un pari audacieux qui se retourne presque contre la marque, puisque la Grande Panda-e est 2.000 euros moins chère que la Fiat 500e, tout en offrant plus d’espace et une meilleure autonomie que la 500e la moins chère ! Mais est-elle aussi agréable à conduire ?
Design Fiat Panda
Il suffit d’un seul regard pour repérer les liens de parenté entre la Fiat Grande Panda et la Citroën C3. Ces deux citadines aux airs de SUV mesurent environ 4 mètres de long (3,999 m pour la Grande Panda, 4,015 m pour la C3). Toutes deux adoptent une silhouette plutôt anguleuse avec des porte-à-faux très courts à l’avant comme à l’arrière, ce qui leur confère des proportions similaires. Pourtant, aucun panneau de carrosserie ne semble être partagé : là où Citroën tente d’adoucir les lignes avec quelques arrondis, Fiat choisit clairement un design tout en blocs !
Le plein de détails malins sur la Fiat Grande Panda !
La carrosserie de la Fiat Grande Panda regorge en effet de clins d’œil amusants ! Cela commence avec les blocs optiques pixelisés, de série sur chaque version, qui projettent le modèle dans le 21e siècle. Mais où que vous posiez le regard, vous tomberez sur des éléments stylistiques qui renforcent la personnalité de la Grande Panda par rapport à la majorité des citadines. Citons, par exemple, le nom du modèle embossé dans les portières, le logo Fiat sur les ailes et les montants C, l’insigne ludique sur le hayon ou encore les jantes blanches en acier du modèle d’entrée de gamme, baptisé RED. C’est une petite voiture qu’on imagine aussi bien devant un hôtel chic que dans le centre d’un petit village italien. Sur ce point, le savoir-faire transalpin reste intact, tout comme avec la Fiat 500 de 2007 qui se fondait déjà partout avec style.
Pas de gris ni de noir à l’intérieur
L’intérieur est tout aussi original, même si l’on y sent bien les efforts en matière de réduction des coûts. Les matériaux paraissent bon marché, ce que le toucher confirme, mais même sur la version la plus abordable, vous avez droit à un habitacle bleu rehaussé d’accents jaune vif. Ce ne sera peut-être pas au goût de tout le monde, mais c’est nettement plus original que le sempiternel duo noir et gris ! L’habitacle regorge aussi de détails amusants : le nom du modèle brodé sur les sièges, le mot ‘FIAT’ gravé dans les panneaux de porte, ou encore le profil de la Panda originale des années 80 sur le plastique qui entoure le système d’infodivertissement. Notez que ce dernier est inspiré du bâtiment emblématique de la marque, le Lingotto. Même à l’intérieur du hayon, la voiture vous accueille avec un joyeux « Ciao ! ». Oui, c’est une voiture qui donne le sourire !
Expérience Fiat Panda
Une construction low-cost
… À moins que vous ne teniez aux derniers gadgets à la mode en matière de confort, car c’est là que Fiat a dû faire des compromis pour maintenir le prix de base de la Grande Panda aussi bas que possible et notamment dans cette version RED d’entrée de gamme, que nous avons pu essayer. Certes, la climatisation est bien présente, mais elle n’est pas automatique. N’espérez pas non plus de capteurs de stationnement avant de série, ni de caméra de recul. Les ports USB à l’arrière sont également absents sur ce modèle de base. Et vous devez même démarrer la voiture à l’ancienne, avec une clé ! Un retour en arrière qui surprend en 2025.
Cela dit, passer à la version haut de gamme La Prima vous donne accès à une grande partie des options manquantes, ainsi qu’à des jantes en alliage, des pare-chocs spécifiques et un matériau façon bambou pour la partie supérieure de la boîte à gants. Oui, il y en a deux ! Et puisqu’on parle de praticité, elle est tout à fait correcte pour une voiture de ce gabarit. Des adultes peuvent s’asseoir l’un derrière l’autre sans trop de souci, même si la banquette arrière est assez droite et les assises un peu courtes pour parler d’un confort haut de gamme.
Avec un volume de 361 à 1.315 litres, le coffre est même spacieux pour ce segment ! Autre bonne nouvelle : pas besoin de chercher un espace de rangement spécifique pour le câble de recharge, car il est dissimulé sous le capot avant ! Très pratique, même si dans notre cas, le système ne fonctionnait pas correctement… mais nous y reviendrons plus loin.
Deux écrans séparés, peu de fonctions
Chaque version de la Fiat Grande Panda est équipée d’un compteur numérique de 10 pouces et d’un écran tactile central de 10,25 pouces, mais seule la version La Prima dispose d’un système de navigation intégré. Étrangement, il ne semble y avoir aucune connexion entre les deux écrans : la langue doit être configurée séparément, tout comme les réglages du véhicule ! Ces derniers sont en effet répartis entre les deux interfaces, qui offrent en outre, très peu d’options de personnalisation. Apple CarPlay/Android Auto sans fil est inclus de série, mais chez nous, seule la connexion filaire fonctionnait... Et si vous souhaitez désactiver le signal sonore de l’avertisseur de vitesse (qui se base uniquement sur les panneaux de signalisation et pas sur les données GPS, ce qui entraîne souvent des erreurs), une touche dédiée est prévue sur la console centrale.
Les écrans sont esthétiquement réussis, mais plutôt lents à la détente : un compteur de vitesse numérique qui ne se met à jour que toutes les deux secondes, ce n’est plus acceptable aujourd’hui ! Sans système de navigation embarqué, l’écran central ne sert pas à grand-chose de plus qu’à gérer la radio ou à refléter l’affichage de votre smartphone. La bonne nouvelle, c’est que les boutons pour la climatisation sont séparés sur la console centrale, et que ceux du volant sont également bien identifiés. En termes d’ergonomie, la Fiat Grande Panda s’en sort donc plutôt bien.