Stellantis n’hésite pas à vanter ses chiffres de vente pour les huit premiers mois de cette année. Avec plus de 1,6 million de véhicules immatriculés, le groupe se classe en deuxième position sur le marché européen, avec une part de marché de 16,7 %. Mais tout n’est pas rose pour autant au sein de l’univers Stellantis… Le nouveau CEO, fraîchement nommé, a dû annoncer une perte au premier semestre, et le groupe est également confronté aux conséquences de problèmes moteurs. Et voilà qu’il doit désormais aussi interrompre la production dans certaines usines, en raison d'une demande atone en Europe !
En France, en Italie… et même ailleurs !
D’après l’agence de presse Reuters, cela concerne deux usines européennes de Stellantis : celle de Poissy, près de Paris, et celle de Pomigliano, proche de Naples. À Poissy, où sont assemblés la DS 3 et l’Opel Mokka, la production sera suspendue pendant trois semaines à partir de fin septembre. À Pomigliano, où sont fabriquées la Fiat Panda et l’Alfa Romeo Tonale, il s’agirait d’un arrêt de deux semaines. Mais plusieurs médias européens évoquent également d’autres arrêts temporaires, notamment à Eisenach en Allemagne, Tychy en Pologne, ainsi que dans les usines espagnoles de Zaragoza et Madrid.



Une demande en berne…
Les salariés concernés continueront à être rémunérés, mais resteront chez eux. Stellantis justifie ces pauses par la nécessité d’adapter le rythme de production à la demande du marché, qui est globalement faible en Europe… Une réalité à laquelle sont confrontées plusieurs marques ! En réduisant temporairement, voire en arrêtant totalement la production dans certaines usines, le groupe cherche à éviter une accumulation de stock, un problème déjà rencontré précédemment aux États-Unis. Rappelons que Stellantis est aussi la maison-mère de Chrysler, Dodge, Jeep et Ram ! De l’autre côté de l’Atlantique, le groupe avait pris des mesures pour écouler ses stocks, notamment en accordant d’importants rabais.

…et des droits d’importation !
La situation politique aux États-Unis pourrait également expliquer (en partie) l’arrêt temporaire à Pomigliano. Cette usine produit aussi, sur base de l’Alfa Romeo Tonale, le Dodge Hornet. Or, l’introduction de droits de douane de 15 % sur les voitures européennes rend ce modèle bien moins compétitif, alors que l’appétit du marché américain pour les « petits » modèles est déjà limité.