La genèse de la Jaguar Type D remonte à 1954, quand Jaguar cherche une remplaçante pour sa Type C, déjà victorieuse à 2 reprises aux 24 heures du Mans. Pour son nouveau modèle, la marque britannique ne fait pas les choses à moitié et développe une machine révolutionnaire : structure monocoque avec berceau supportant le moteur, 4 freins à disques Dunlop, moteur 6 cylindres XK à carter sec.
Une machine de guerre !
Pour sa première course mancelle, la Type D échoue de peu derrière la Ferrari 375 Plus de Trintignant et Gonzales. Mais la marque se rattrape rapidement par la suite en remportant les 12 heures de Reims cette même année, ainsi qu’en prenant sa revanche sur Ferrari aux 24 heures du Mans, en remportant les éditions de 1955, 1956 et 1957 ! Sa robustesse et son excellent freinage compensaient son manque de muscle.
Aussi à l’aise sur route que sur piste !
Ce qui en fait une voiture réellement unique dans l’histoire, c’est sa polyvalence : la marque n’hésitait d’ailleurs pas à amener ses voitures par… la route, depuis l’Angleterre jusqu’au Mans ! Aujourd’hui, les heureux propriétaires s’en servent d’ailleurs aussi bien sur la route que sur circuit et tous louent son exceptionnelle facilité de conduite, ainsi que sa fiabilité ferroviaire. Des caractéristiques insolites pour une voiture de course !
Il vous en faut une ?
Si l’idée d’acheter une réplique bon marché vous donne la nausée, RM Sotheby’s va proposer cet exemplaire de 1955 (châssis XKD 518) aux enchères, à sa vente du 22 janvier en Arizona. Fait intéressant, cette voiture était peinte en rouge à l’origine, ce qui la distingue des autres exemplaires, traditionnellement bleus ou verts.
Le patron de la F1 comme premier propriétaire !
Vendue neuve à un certain Bernie Ecclestone, cette voiture a couru dans un certain nombre de courses « clubs » avant d’arriver aux Etats-Unis. Sa couleur atypique et la morosité du secteur sont peut-être des freins à l’envolée des prix. A titre informatif, le marché des Type D est très volatil : les survivantes des 75 exemplaires produits s’échangent à des prix compris entre 5 et 20 millions d’euros, suivant palmarès !