Jean-Francois Christiaens

4 AOÛ 2020

Essai : Toyota Yaris Hybrid, la consécration ?

Pourquoi une citadine hybride frugale ne pourrait finalement pas aussi être agréable à regarder et à conduire après tout ?

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Toyota semble manifestement avoir décidé de remonter le design et l’agrément de conduite de ses modèles dans son échelle de valeur. Et pas seulement avec des modèles sportifs comme la Supra ! Même ses grands classiques, comme la Corolla ou le RAV4, profitent clairement de cette nouvelle stratégie ! Bonne nouvelle : c’est maintenant au tour de la petite Yaris d’en jouir !

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Botte secrète

Pour y arriver, la citadine hérite elle aussi de la plateforme modulaire TNGA de Toyota. Elle en étrenne ainsi sa version compacte baptisée GA-B. Cette base technique offre à la petite franco-japonaise (cette quatrième génération de Yaris est à nouveau fabriquée en France) un centre de gravité abaissé (-12 mm) et une rigidité sensiblement supérieure (+37 %).

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C’est la sportive ?

En découvrant la Yaris pour cette première prise en main, on a presque l’impression de se retrouver face à sa future version sportive GR. Mais non : il s’agit bien de la « sage » variante hybride. Pourtant, ici aussi, on a droit à une carrosserie aux épaules bodybuildées ! Voilà qui change du look plutôt passe-partout de sa devancière…

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Compromis

Si elle élargit ses épaules (+ 5 cm en largeur), cette nouvelle Yaris n’étire pas sa carrosserie en longueur. Elle se raccourcit même légèrement (-0,5 cm) pour conserver un gabarit très compact pour le segment. Du long de ses 3,94 m, elle reste facile à garer. Mais il faudra se contenter d’une habitabilité assez moyenne à l’arrière malgré un empattement en progrès de 5 cm. Même constat côté coffre d’ailleurs : avec 286 l, il se montre « suffisant ». Mais reste en-deçà du volume offert par les références du segment un peu plus encombrantes.

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Présentation soignée mais…

En se glissant aux places avant, on découvre un tableau de bord à la présentation plutôt originale. On note aussi la présence de quelques matériaux peu flatteurs au toucher. Côté ergonomie, on appréciera la présence de touches de raccourci pratiques pour commander la climatisation ou pour jongler entre les menus de la tablette tactile. En revanche, le système de navigation embarqué semble manquer un peu de précision…

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Trois cylindres

Pour animer cette Yaris, Toyota a développé une nouvelle chaine cinématique hybride articulée cette fois autour d’un bloc trois cylindres à essence. Ce moteur 1.5 l développe 91 ch et 120 Nm et se couple à deux moteurs électriques pour offrir 116 ch en puissance cumulée. Contrairement à sa nouvelle concurrente française, la Renault Clio E-Tech, cette Yaris hybride ne roule pas très longtemps en mode électrique pur. Elle allume en effet assez fréquemment son moteur thermique, même aux basses vitesses malgré la présence d’une nouvelle batterie lithium-ion plus performante que celle de sa devancière.

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Mais dans la pratique, cet ensemble qui jongle rapidement entre les phases thermiques et électriques semble rester très efficace : durant notre première boucle, principalement urbaine, nous avons en effet relevé une consommation moyenne à l’ordinateur de bord de seulement 3,8 l/100 km. Notez d’ailleurs que cette nouvelle génération de Yaris hybride annonce une homologation CO2 particulièrement basse : 64 g/km en NEDC (87 g/km WLTP).

Plus agréable…

Mais le plus appréciable, c’est que cette nouvelle mécanique hybride se montre dorénavant plus agréable aussi en-dehors des centres urbains ! La transmission caractéristique des mécaniques hybrides de Toyota semble nettement moins « pédaler dans la semoule » que par le passé lors des relances. En outre, la durée des accélérations pour se lancer sur des grands axes est sensiblement réduite grâce à des prestations plus toniques. Le 0 à 100 km/h est dorénavant couvert en 9,7 s contre quasiment 12 s pour la précédente Yaris hybride…

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…et plus dynamique !

La bonne nouvelle, c’est que les liaisons au sol de la Yaris suivent clairement la même voie. Sa nouvelle plateforme permet en effet à la petite citadine hybride de se montrer efficace voire même amusante à manier sur des routes sinueuses malgré un toucher de route qui reste assez confortable. La cerise sur le gâteau vient à nouveau du côté consommation : malgré un rythme un peu plus soutenu durant la seconde boucle de ce premier essai et un parcours moins urbain, nous avons relevé une consommation moyenne totale de seulement 4l/100 km à l’ordinateur de bord sur l’ensemble de notre trajet… Prometteur !

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21.300 €

La nouvelle Yaris arrive en Belgique à partir de 17.760 € avec son moteur 1.0 l essence 72 ch ou 19.380 € avec son bloc 1.5 l essence de 125 ch. La version hybride proposée ici à l’essai débute quant à elle à partir de 21.300 €. Pour ce tarif, on dispose déjà d’un équipement de série généreux (notamment sur le plan de la sécurité). En fonction de ses attentes, les prix augmentent ensuite avec les lignes Dynamic (22.590€), Iconiq (24.730 €), Style (25.510 €), Elegant (25.930€ ) jusqu’à la version hybride de lancement (Premiere) proposée à 28.8900 €. À titre de comparaison, la Renault Clio E-Tech est proposée chez nous entre 22.100 € et 26.400 €.

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Notre verdict

Grâce à cette nouvelle génération, la Yaris hybride parvient enfin à offrir tant une consommation réelle vraiment réduite qu’un agrément dynamique soigné !

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