François Piette

13 OCT 2010

Famille recomposée

Désormais, il n’est plus question de choix radicaux, mais bien de compromis. Père d’une famille nombreuse, vous ne pouvez vous faire à l’idée de vous balader dans une boîte à 7 sièges, sans doute pétrie de qualités fonctionnelles, mais affublée d’un dynamisme éléphantesque ? Voilà une situation semble-t-il assez courante, car les constructeurs ne cessent de nous présenter des monovolumes pratiques certes, mais de plus en plus dynamiques ! Pour ses C-Max et Grand C-Max, Ford annonce même avoir mis les petits plats dans les grands !

De 5 à 7

Jusqu’à présent, ce sont principalement les versions courtes à 5 places qui sont plébiscitées. Mais la vapeur a tendance à s’inverser, comme le confirment les chiffres de ventes : une troisième rangée, cela devient un must ! Cette paire de sièges supplémentaires est désormais disponible sur le Grand C-Max, version allongée et à la fonctionnalité repensée. Alors on récapitule : C-Max pour une Focus rehaussée, aux talents nombreux mais pour une famille de 5 personnes grand maximum. Pour caser une smala plus nombreuse, visez le Grand C-Max, avec ses 7 sièges et ses portes arrière coulissantes. Voilà qui fait furieusement penser à la toute nouvelle Mazda 5…

Question de goût

Le « Kinetic Design », c’est le nom de baptême des lignes anguleuses des Ford actuelles. Des traits étirés, parfois tortueux, mais généralement assez sportifs et élégants. Le C-Max est de la même veine, avec un design dynamique, compliqué certes, mais plutôt évocateur. Rebelote avec le Grand C-Max. Mais ce dernier affiche un arrière assez biscornu, hélas affublé de rails sur sa partie arrière, ce qui ne favorise pas une élégance homogène, d’autant que le capot marque une cassure des plus curieuses… Bon, j’arrête de radoter et vous laisse seul juge : après tout, les goûts et les couleurs… La planche de bord assez torturée n’est sans doute pas des plus intuitives, mais nul doute qu’après une semaine d’utilisation quotidienne  vous y trouviez vos repères !

Fonctionnel !

C-Max ou Grand C-Max, Ford sort le grand jeu lorsqu’il s’agit de chipoter avec les sièges ! Commençons avec le C-Max, dont le siège central arrière peut se rabattre en arrière et permettre une meilleure habitabilité aux sièges qui l’entourent. Ce qui n’est pas un très grand luxe, l’habitabilité étant plutôt serrée face aux rivaux. Mais rien d’étriqué toutefois. Bien entendu, il est possible d’agrandir le volume de chargement en repliant la seconde rangée contre les sièges avant ! Avec le Grand C-Max, la fonctionnalité fait encore un bond en avant : ici, le siège central bascule dans le siège adjacent (à l’instar d’une certaine Mazda 5), ce qui libère un passage vers la banquette arrière. Cette dernière offre une habitabilité acceptable, mais n’espérez pas y caser des adultes pour de longs trajets ! Le coffre profite de la troisième rangée repliable et se voit même affublé d’un plancher quasiment plat ! Du beau travail !

Sous le capot

Les puissances démarrent à 95 chevaux pour le 1.6 TDCi et culminent à 180 chevaux pour le 1.6 l ecoBoost ! Destinés à faire une carrière commerciale placée sous le signe du mazout, les C-Max et Grand C-Max offre un joli panel de motorisations diesel : on débute avec les 1.6 TDCi de 95et 115 chevaux, exclusivement livrables en boîte manuelle, mais étonnement sobres : 119 g/km en émissions de CO2 ! Au-dessus, on retrouve une pléthore de 2.0 TDCi, avec trois niveaux de puissances : 115,136 et 163 chevaux. Tous trois sont disponibles avec la boîte Powershift à double embrayage. En essence, seuls des 1.6 l sont encore au programme : un atmosphérique (105 chevaux) et deux ecoBoost de dernière génération et gavés par turbo (150 ou 180 chevaux).

Sur la route !

Si la position de conduite est correcte (logiquement typée assez haute), on regrette vite une finition aléatoire, notamment au niveau de la partie arrière qui laisse à désirer. Quelques soucis d’ergonomie et de finition qui n’arrivent pas à entacher l’incroyable plaisir de conduite ! Suprêmement dynamique, les C-Max et Grand C-Max virevoltent d’un virage à l’autre avec une aisance digne d’une véritable sportive ! On y prend tellement goût que… les limites d’endurance du freinage nous rappellent à plus de mesure ! Le travail des suspensions est d’autant plus remarquable que le confort à bord est préservé. La direction est nette, tranchante et précise. Point de vue des moteurs, le 1.6 l essence fait honorablement son boulot, poussant avec conviction dès les bas régimes ! En diesel, nous avons pu essayer le 2.0 TDCi 163 ch avec boîte Powershift : souple et disponible, il s’apprécie surtout à régimes modérés. La boîte effectue un travail honnête mais marque le pas en terme d’agrément, notamment face aux boîtes à double embrayage de VW (DSG) ou Renault (EDC).
 

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