Jean-Francois Christiaens

18 JUN 2020

La petite sœur de l’AC Cobra est… complètement oubliée !

L’AC Cobra est la voiture la plus copiée au monde. Adulée par ses fans, hors de prix, elle affiche un caractère aussi sauvage que brouillon, aussi enchanteur qu’intimidant. La GT qui verra le jour après elle, l’AC Frua, en dépit de performances de premier plan et d’un caractère plus conciliant, tombera quant à elle l’oubli…

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Dans la deuxième moitié des années 60, l’heure n’est plus aux engins spartiates, rageurs et réclamant des talents de dompteur. La petite firme britannique, AC, envisage donc de développer une vraie GT, plus confortable et utilisable que l’Ace qu’elle avait développée dans les années 50. Cette dernière a pourtant sauvé la firme : son châssis fut tellement bien né qu’un certain Carroll Shelby décida d’y transplanter un gros V8 Ford, ce qui donnera l’AC Cobra…

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Dès le milieu des années 60, Dereck Hurlock, propriétaire d’AC, décide d’en profiter. Il reprend le châssis renforcé de la Cobra 427 et décide d’y poser une belle carrosserie à l’italienne. Fasciné par la Maserati Mistral, il s’adresse à Frua qui lui concoctera… un dessin quasi similaire. Sous le capot, un seul choix s’impose : un V8 Ford de 7 litres. Avec 345 chevaux à la clé et un couple de tracteur dès les plus bas régimes, ce moteur procurait à l’AC des performances de tout premier plan, éclipsant le 0 à 100 km/h en moins de 6 secondes !

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AC tenta de rendre l’AC 428 (ou AC Frua) aussi attractive que possible : coupé ou cabriolet, moteur 427 ci de 385 ch disponible en option, boîte manuelle ou automatique… Le choix était large ! Hélas, la voiture n’était pas parfaitement aboutie, la fiabilité aléatoire et les procédures d’assemblage longues et chères : le châssis était d’abord construit en Angleterre, puis envoyé en Italie pour y recevoir la carrosserie avant de revenir en Grande-Bretagne pour accueillir les éléments mécaniques ! Tout cela rendait l’AC Frua plus de deux fois plus chère qu’une… Jaguar Type E ! Seuls 81 exemplaires furent assemblés, et ils s’arrachent aujourd’hui à plusieurs centaines de milliers d’euros…

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