Le 15 octobre 1897, Sylvain de Jong fonde à Londres et à Anvers celle qui devient par la même occasion la première marque d’automobiles de luxe au Monde : Minerva Automobile. Durant ses soixante années d’existence, cette marque aura parcouru le monde, de Moscou à New York en passant par Sydney et Cape Town. Un symbole de prestige et une formidable carte de visite pour la Belgique. Une histoire qui appartient au passé ? Non, car le constructeur reviendra…
JM Brabazon
« JM Brabazon » : un nom bien singulier pour une voiture qui l’est tout autant. A vrai dire, cette appellation fait référence à un homme qui, ami intime de Charles S. Rolls (co-fondateur de la marque éponyme), fût un excellent pilote automobile et, entre autres choses, le premier aviateur anglais. Il influença Sylvain de Jong qui engagea ses voitures en compétition, comme vecteur de communication.
La technique
Maintenant que le décor est planté, penchons-nous sur les entrailles de la bête… Et celle-ci promet d’être féroce : son V12 biturbo promet 1.000 chevaux à 10.000 tr/min ! Mais Minerva ne se contente pas de cette ogive nucléaire puisque 3 moteurs électriques viennent en renfort : deux sur le train avant et un pour le train arrière, pour une puissance supplémentaire de 200 chevaux.
Minerva a manifestement mis les petits dans les grands, car on retrouve sur la fiche technique tout ce qui fait la renommée des constructeurs les plus huppés : 4 roues directrices, coque en carbone, aérodynamique pilotée électroniquement (avec aileron arrière mobile et volets avant réglables) et suspension régulée en continu. Plusieurs modes de conduite seront proposés.
Les chiffres
La somme de 1200 chevaux et la faible masse de 1200 kg (structure monocoque en carbone oblige) garantissent une vitesse de pointe de 400 km/h et un 0 à 100 km/h en 2,1 secondes ! Une Bugatti Veyron tremble, d’autant que la supercar belge annonce une autonomie sur le mode électrique de 100 km !
Les versions
Deux versions seront au tarif : Royale et Excellence. La première des deux est orientée vers le confort et se veut entièrement personnalisable. On ne sous-entend pas ici quelques stickers venant barioler les flancs de la voiture, mais bien une atmosphère sur-mesure. L’instrumentation, très largement inspirée de l’horlogerie fine, est très élégamment posée sur un tableau de bord dont la présentation est laissée au talent artistique de l’acquéreur. La seconde version est nettement plus orientée vers les performances, avec une touche plus « high-tech ».
Vivement demain ? Nous l’espérons…