Essais

la refonte du best-seller

Remodelé, devenu plus agressif avec sa proue menaçante, plus sportif avec ses moteurs plus puissants, et plus à la page avec ses sept places, le X5 entend (re)mettre tout le monde d’accord dans l’univers des SUV de haut vol. Récit de l’essai de ce qui sera sans doute, un futur best-seller.
  • Piette François
  • 30 mai 2007
  • BMW
Avantages et inconvénients
  • Boîte vive
  • Finition
  • Moteur performant
  • Silence de fonctionnement
  • Tenue de route
  • Capacités en tout terrain limitées
  • Options nombreuses et chères
  • Suspension ferme
  • Troisième rangée étriquée
Style Le X5 évolue, sans pour autant révolutionner. Il garde un dessin dynamique, fait d’angles nets et de courbes proéminentes, mais il évolue encore en agressivité : les phares étirés et le bouclier avant travaillé lui confèrent un visage plus menaçant. Moteur Pour l’instant, le X5 n’est disponible qu’avec deux moteurs : un superbe mais forcément glouton V8 essence de 4.8 litres et de 355 chevaux, et un nettement plus raisonnable (et par là même, nettement plus vendable aussi) 3 litres diesel de 235 chevaux (211 avec l’option puissance réduite), objet de cet essai. Les deux sont accouplés à une transmission automatique à 6 rapports. Ce super diesel est réellement une perle : souple, nerveux et avec une réponse franche à l’accélérateur, il s’agit là de l’un des meilleurs 3 litres du marché. Même sous le capot de ce lourd engin, il n’hésite pas à pousser franchement en envoyant l’aiguille du compte-tours franchir allègrement la barre des 4.000 tr/min… Son couple de 520 Nm, constamment disponible entre 2.000 et 2.750 tours/minute, lui confère une souplesse impressionnante. La boîte automatique est tout aussi réussie : vive, intelligente, elle surclasse ses concurrentes. Les vitesses passent rapidement et en douceur. Quant au mode manuel, il s’agit sans doute de l’un des rares SUV où l’on se surprend à jouer avec ! Bref, l’ensemble moteur/boîte est réellement épatant, surtout que les motoristes de la marque bavaroise ont réussi le pari de maintenir la consommation à une valeur inférieure à celle du Touareg et de l’Aud Q7 essayés récemment : avec 11,5 litres de moyenne, le X5 est l’un des plus sobres de sa catégorie. Une réussite totale ? Sans doute oui, mais nos esprits rarement complètement satisfaits ne peuvent s’empêcher d’imaginer un X5 motorisé par le fabuleux 3 litres diesel à double suralimentation et 286 chevaux. Le X5 enfoncerait alors définitivement le clou et pourrait même aller chercher le tout-puissant Mercedes ML 420 CDI. Pour les amateurs de chiffre, sachez que BMW annonce une vitesse de pointe de 210 km/h et un kilomètre départ arrêté en 29,4 secondes. Tenue de route Reconnu pour être l’un des plus efficaces SUV sur la route, l’ancien X5 faisait déjà figure de référence à ce niveau. Le nouveau ne fait que confirmer ce titre, tout en soignant encore davantage ses liaisons au sol. Le résultat ? Une tenue de route ultra efficace (pour un SUV), assortie d’une belle agilité. Le X5 avale les virages avec une gourmandise quasiment jamais vue ailleurs. Inutile, toutefois, de vouloir comparer ce SUV à une série 5, une masse importante (2,2 tonnes) et une hauteur assez conséquente rendant l’engin assez sous-vireur si l’on se met en tête de vouloir débrancher l’ESP, pardon pardon, le DSC chez BMW, sur une petite route aux virages très serrés. Le X5 n’en reste pas moins le plus incisif des SUV essayés par votre serviteur. Un vrai régal, d’autant que la direction présente une belle consistance (peut-être un peu trop en manœuvre) et reste parfaitement calibrée en toutes situations. Quant au freinage, il rassure par sa puissance et sa progressivité. De belles aptitudes donc, mais sur la route uniquement. Une fois en dehors, le X5 ne peut suivre un Range, un Touareg ou même un ML équipé du kit « off road ». Si pour vous, un SUV doit pourvoir offrir d’incontestables capacités de franchissement, prière de voir ailleurs… Confort Inutile de tourner autour du pot, c’est ferme ! Notons que notre exemplaire était doté des suspensions traditionnelles, l’Adaptive Drive étant en option. Cette dernière alternative propose un compromis différent suivant les conditions rencontrées. Notre X5 répercutait donc sèchement dans les vertèbres les inégalités de revêtement. Heureusement, les sièges sont ergonomiques et soutiennent bien le corps. Pour le reste, on se situe en plein univers BMW, c’est-à-dire avec une insonorisation remarquable, une excellente ergonomie (même si l’i Drive – simplifié – demande toujours une petite période d’accoutumance) et une finition qui ne supporte pas la critique. Pour clore ce chapitre, un petit mot sur l’habitabilité ; si elle apparaît comme généreuse tant à l’avant qu’à l’arrière, nous serons moins laudatifs concernant la troisième rangée. Pour calquer la concurrence et sans doute pour répondre à une demande pressante à ce niveau, BMW propose deux sièges supplémentaires en option. Et comme c’est généralement aussi le cas pour la concurrence, ceux-ci se révèlent uniquement utilisables par de jeunes enfants et pour de courts trajets. Au moins BMW a t’il pensé à faire coulisser la banquette arrière pour faciliter l’accès à ces places d’appoint. Equipements et tarifs De série, le X5 offre les capteurs de pluie et de luminosité, le cruise control avec fonction de freinage, l’alarme, l’ordinateur de bord, le DSC, la clim’ automatique (monozone) et quelques autres babioles comme le volant multifonction gainé de cuir et le système de surveillance des pneumatiques. Comme d’habitude, la liste d’options est longue et pas exactement donnée. Pour bénéficier du toit ouvrant en verre panoramique, il faudra débourser 1.599,17 €, de la clim’ à 4 zones, 1.396,69 € ; du Park Distance Control, 743,80 € ; des phares au xénon, 681,82 € ; du très efficace head-up display, 1.289,26 €,… Bref, de quoi faire joyeusement grimper la note ! Petite remarque au sujet de l’une des options, présente sur notre véhicule d’essai : le marche-pieds en aluminium, proposé à 297,52 € et qui n’a qu’une utilité esthétique, élargit le seuil de porte de telle manière qu’il est difficile de sortir du véhicule sans le frotter… et salir irrémédiablement son pantalon… A éviter donc… Affiché à 52.550 €, le X5 se situe dans la même gamme (élevée) de prix que ses concurrents : l’Audi Q7 est de 150 € moins cher, le VW Touareg, de 500 €, quant au Mercedes ML, il vous coûtera 54.692 €… Conclusion Il est sans doute paradoxal de proposer un véhicule tout terrain affichant des aptitudes limitées en… tout terrain justement ! Mais c’est sur la route que le béhème fait toute la différence avec ses rivaux : doté de l’un des meilleurs moteurs diesels du moment accouplé à une excellente boîte automatique, il virevolte littéralement sur la route, faisant oublier sa masse. Sans doute le plus agréable à conduire des gros SUV diesels actuellement disponibles.
BMW

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer, François Piette. Source ©: BMW.

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